[ La corruption au royaume du Parti Libéral du Québec ]
Par AmériQuébec
Plusieurs Québécois sont déçus, mais en fait, Jean Charest l’avait lui-même annoncé la semaine dernière: il n’avait pas l’intention d’annoncer de très grandes surprises lors de son témoignage à la Commission Bastarache. C’est exactement ce qui s’est passé: rien!
Ceux qui s’étonnent de voir Jean Charest nier tout en bloc vivent probablement dans le même royaume du déni que Jean Charest lui-même. Comme prévu au plan de match, après cinq semaines de commission et alors que le témoignage de Jean Charest était très attendu, il s’est produit quelque chose à la commission: absolument rien.
Il fallait s’y attendre: le sérénissime Jean Charest lui-même avait annoncé la semaine dernière en conférence de presse qu’il ne fallait pas s’attendre à de grandes surprises lors de son témoignage. C’est donc un Jean Charest à l’allure détendue qui s’est présenté jeudi et vendredi à la commission Bastarache.
Plusieurs personnes félicitent la performance du Premier Ministre, comme si la vérité reposait finalement sur l’apparence. “Jean Charest a gardé son calme, il était souriant et il lançait même des blagues! Ce qu’il a dit doit être vrai dans ce cas!” C’est le genre de commentaire que l’on pourra entendre de la part des plus naïfs, ceux qui s’arrêteront aux détails superficiels de Jean Charest: sa coiffure, son sourire, son air de détente, sa patience….
Attendez un instant avant de croire tout ce que Jean Charest affirme! N’oubliez pas que le Premier Ministre est poussé par une très grosse machine libérale très huilée. Toutes les répliques de Jean Charest sont calculées, écrites d’avance. Jean Charest lui même est “coaché”. Depuis le temps qu’il ment aux Québécois (fausses promesses de baisses d’impôt, déni de collusion dans le monde de la construction…), Jean Charest sait très bien comment il doit réagir pour épater la galerie.
N’avez vous pas constaté que les réponses de Jean Charest étaient évasives? Que sa comparution devant la commission Bastarache ressemblait davantage à une vulgaire campagne de relations publiques destinée à soigner son image?
Tout d’abord, l’interrogatoire du procureur en chef de la commission, Giuseppe Battista, a été tout à fait complaisante. À certains moments, je me souviens même avoir entendu Jean Charest poser lui-même des questions aux avocats! Depuis quand le témoin interroge?
De plus, je n’ai pu m’empêcher d’entendre la cassette libérale tourner en boucle, alors que Jean Charest spécifiait que lors de la nomination des juges, il avait des préoccupations de nommer des personnes juges selon leur sexe (ah, la fameuse égalité des sexes a le dos large!), leur âge (sous le couvert de “l’expérience”), et même selon le fait qu’il viennent des régions! Une véritable séance de flattage de bedaine.
Ce qui m’a troublé le plus cependant lors de la comparution de Jean Charest, c’est lorsqu’il affirme n’avoir aucun problème à ce qu’un collecteur de fonds rencontre chaque semaine la responsable des nominations, la toujours méconnue Chantal Landry. D’ailleurs, la Landry se présentera la semaine prochaine devant la commission. Une autre session de déni est à prévoir.
Comme plusieurs Québécois maintenant, je crois qu’on finira par savoir les “vraies affaires” à l’occasion du procès civil entre Jean Charest et Bellemare. N’étant pas limité par le mandat absolument flou de la commission, on aura l’occasion d’en apprendre davantage!
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Articles rédigés: 442 articles
Cet article de 488 a été rédigé par AmériQuébec il y a 14 ans et 7 mois, le samedi 25 septembre 2010.
Il y a 5 commentaires suite à cet article. Vous pouvez aussi suivre le fil des commentaires.
Cet article est catégorisé sous Québec, Politique, La corruption au royaume du Parti Libéral du Québec.
Les mots clés associés à celui-ci sont Chantal Landry, Commission Bastarache, complaisance, corruption, Jean Charest, Parti Libéral du Québec.
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allo
je ne crois pas que M.Bellemarre a tout inventer cela, sans prendre pour lui,, et pour les autres témoins ses certain qu’ ils sauvent leurs peaux, qui vas payer cette facture,, hihi,, pauvre de nous,
monette
en complément de résumé
« La Bastarache illustrée » en 6 tomes…..1 et 2 disponibles
http://www.ameriquebec.net/actualites/2010/09/25/commission-bastarache-4831.qc
Me Côté, l’avocate qui représente le Pouvoir administratif, aurait dû contre interroger monsieur Jean Charest. Elle avait pourtant questionné Me Marc Bellemare sur les devoirs qui incombent au ministre de la Justice dans la nomination des juges. Lorsqu’elle a entendu le Premier ministre s’arroger le droit de déroger à la loi, elle avait l’obligation d’intervenir et de le contre interroger sur ses devoirs. Elle n’a pas compris que son rôle n’est pas au service du Pouvoir politique devant cette commission.
Normaux le mensonge,la corruption et les nominations des tizamis donnateurs.C’est comme ça que ça marche.Charest à l’aise avec le respect de la tradition.
« Le mot parlement est former de deux verbes PARLER et MENTIR.» Gaétan Morneau,Boucherville
« Il faut exiger de nos élus qu’ils laissent le volant à quelqu’un d’autre quand ils ont perdu le contrôle et qu’ils menacent de nous jeter dans le précipice faute de savoir conduire. »
Lise Payette,Le Devoir,24 septembre 2010
« Puissions-nous bientôt défaire et nous défaire enfin de ce pouvoir fantasque, fantoche, ridiculement retords et inefficace.Puissent nos mots, nos gestes, servir pour de vrai, pour de bon.Nous avons besoin, là, maintenant, d’une coalition solidaire et grande .»
France Bonneau,Tribune de Vigile,26 septembre 2010
Les valets de service de Charest
http://i45.photobucket.com/albums/f70/acabramzach/fava.jpg
http://www.ledevoir.com/images_galerie/1_67044/petit-guide-du-langage-non-verbal-du-juge-bastarache.jpg