Par MSQN
Mme Marie-Élaine Deveault, attachée de presse d’Hydro-Québec avait publié une lettre dans Le Devoir du 8 avril 2009 affirmant de manière inexacte que toutes les autorisations pour la réfection de Gentilly-2 avaient été obtenues. Contrairement à ces affirmations, Hydro-Québec n’a pas encore soumis son Examen intégré de sûreté à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) et demeure assujettie à son acceptation par la CCSN.
Dans une lettre envoyée le 6 juillet au Conseil d’administration (CA) d’Hydro-Québec le « Mouvement Sortons le Québec du nucléaire » (MSQN) demande au CA de corriger publiquement les informations déficientes qui ont été diffusées récemment sur le projet de réfection du réacteur nucléaire Gentilly-2. Mme Marie-Élaine Deveault, attachée de presse d’Hydro-Québec avait publié une lettre dans Le Devoir du 8 avril 2009 affirmant de manière inexacte que toutes les autorisations pour la réfection de Gentilly-2 avaient été obtenues. Pour sa part, le 17 juin Mme Brigitte Trahan avait publié dans le journal Le Nouvelliste un article intitulé « Plus rien n’arrêtera la réfection ».
Contrairement à ces affirmations, Hydro-Québec n’a pas encore soumis son Examen intégré de sûreté à la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) et demeure assujettie à son acceptation par la CCSN. L’approbation de l’EIS est une étape préliminaire à la réfection/reconstruction du réacteur nucléaire de Gentilly-2. La lettre du MSQN rappelle au CA d’Hydro-Québec que la CCSN a refusé, le 7 avril 2008, l’EIS que lui avait soumis Ontario Power Generation (OPG), la contrepartie ontarienne d’Hydro-Québec.
Le refus de la CCSN est relié en bonne partie au problème du coefficient positif de réactivité nucléaire qui rend les réacteurs Candu beaucoup plus susceptible de subir un accident nucléaire grave qu’on ne le croyait lors de leur conception dans les années 70. La lettre du MSQN cite à cet égard un article publié le 29 juin 2009 dans le Globe and Mail où le journaliste Martin Mittelstaedt a interviewé M. Greg Rzentkowski, directeur de la réglementation des réacteurs nucléaires à la CCSN. S’appuyant sur l’entrevue et sur les informations de la CCSN, Martin Mittelstaedt affirme : «La commission et les trois compagnies d’électricité qui opèrent des réacteurs nucléaires, soit Ontario Power Generation, NB Power et Hydro-Québec, vont probablement avoir à dépenser des ressources considérables pour affronter les questions de sûreté reliées au problème du coefficient positif et ne pourront peut-être pas le résoudre pleinement».
Selon le MSQN, le CA d’Hydro-Québec a la responsabilité d’assurer que les informations déficientes émises par ses représentants ou par la presse soient rectifiées lorsque nécessaire. Le domaine nucléaire en est un où des informations inexactes peuvent conduire à un désastre. Le MSQN est d’avis que les Québécois et les Québécoises, actionnaires d’Hydro-Québec, sont en droit de recevoir les informations rigoureusement exactes sur le projet de reconstruction du réacteur nucléaire de G-2.
À moins de rectifier publiquement les informations inexactes et déficientes émises par son personnel, la réputation de bonne gouvernance au sein du CA d’Hydro-Québec sera sérieusement compromise.
Mots clés: Environnement, Québec,
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Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire
Michel A. Duguay, Ph. D. en physique nucléaire
Articles rédigés: 39 articles
Profil: Le Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire présente un défi pour chaque québécois et québécoise, peu importe leur allégeance politique. Nous nous devons de manifester ouvertement notre désaccord avec les…
Cet article de 428 a été rédigé par Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire il y a 13 ans et 11 mois, le dimanche 12 juillet 2009.
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Cet article est catégorisé sous Québec, Environnement.
Les mots clés associés à celui-ci sont désinformation, énergie, Hydro-Québec, nucléaire.
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Hydro-Québec détient toutes les autorisations pour la réfection de la centrale de Gentilly-2
Hydro-Québec souhaite réagir à des informations diffusées sur votre site le 12 juillet dernier.
À la suite d’audiences publiques, Hydro-Québec a bel et bien reçu toutes les autorisations requises pour le projet de réfection de la centrale de Gentilly-2. Ce projet respectera l’ensemble des normes de la Commission Canadienne de Sureté Nucléaire (CCSN) ainsi que les normes internationales relativement à la réfection de centrales.
L’étude de sureté (Integrated Safety Review) mentionnée dans l’article, est très avancée et sera déposée, tel que prévu, en juin 2010 au moment du renouvellement de permis. Ce processus ne fait pas partie des étapes du projet de réfection. Il est lié au cours normal de l’exploitation de la centrale.
En ce qui concerne le coefficient de vide, il s’agit d’un phénomène bien connu pour lequel des dispositions de sureté ont été prévues lors de la conception des réacteurs CANDU pour prévenir une telle situation. Vous trouverez une réponse de la CCSN à ce sujet à l’adresse suivante: http://www.theglobeandmail.com/news/opinions/letters-to-the-editor/nuclears-place/article1203052/
Rappelons que la centrale Gentilly-2 est opérée de façon sécuritaire depuis 25 ans et fait l’objet d’un suivi environnemental rigoureux. Gentilly-2 participe à la diversification du parc de production et contribue à la sécurité de l’approvisionnement énergétique des Québécois.
Marie-Élaine Deveault, Attachée de presse
Affaires publiques & Médias
Hydro-Québec