Le lundi 13 octobre 2008

QuébecPolitique

N’importe qui sauf Harper: une position dangereuse!

Le Québec doit se ranger derrière le Bloc, son seul rempart digne de ce nom!

Campagne électorale fédérale 2008Canada ]

Par RRQ

Cette campagne électorale a mis de l’avant un phénomène qu’on voie de temps en temps en politique, celui qui consiste à inviter les gens à voter pour n’importe qui sauf les représentants d’une certaine tendance idéologico-politique. Cette stratégie, bien que compréhensible, présente des effets très pervers.

Dans le cas qui nous concerne (c’est-à-dire la campagne fédérale), que des Québécois sincères – les artistes notamment- aient voulu s’opposer fermement aux conservateurs, en invitant les gens à voter contre eux, se comprend bien. La gang à Harper défend des positions qui sont diamétralement opposées aux grands consensus québécois, que ce soit en matière d’environnement, de droits sociaux, de jeunes contrevenants, de culture, etc. Un Québec soumis encore et toujours aux politiques conservatrices ne pourrait qu’évoluer dans une direction qui ne convient pas aux citoyens d’ici. L’empêcher est certes la chose à faire. Mais il ne faut quand même pas le faire n’importe comment.

Quand on dit qu’il est correct de voter pour n’importe qui, en autant que ce ne soit pas un conservateur, cela signifie au bout du compte que les Québécois pourraient voter pour le Nouveau Parti démocratique, ce parti fédéraliste éminemment centralisateur, le Parti Vert qui n’a jamais réfléchi en fonction d’un développement digne de la société québécoise, voire pire, pour les libéraux dirigés actuellement par l’ineffable Stéphane Dion. À mes yeux, cela ne saura jamais représenter des positions politiques acceptables.

Tout d’abord, il est clair que le Parti libéral du Canada n’a pas été suffisamment puni pour le rôle principal qu’il a joué dans le scandale des commandites pour que certains Québécois les appuient de nouveau aujourd’hui; les principaux responsables de ce scandale dramatico-comique en sont ressortis blanc comme neige, ce qui est une étrange de façon de punir des coupables, convenons-en tous.

Rappelons que dans cette affaire les libéraux ont dilapidé les fonds publics, de façon à graisser la patte des amis du régime (de très malhonnêtes firmes de communication précisément) afin d’empêcher le Québec de progresser vers l’indépendance. Rappelons aussi que le PLC a été le maître d’oeuvre de la grande tricherie fédéraliste de 1995. Sans les coups de Jarnac portés contre le camp du Oui lors du dernier référendum par les dirigeants de ce parti fédéraliste extrême, il y a fort à parier que le Québec serait aujourd’hui indépendant, pour son plus grand avantage, même Janette Bertrand l’a dit lors de son dernier passage sur le plateau de Tout le monde en parle. Sont-ce donc là des gens que les Québécois pourraient aujourd’hui appuyer? Bien sûr que non!

Que des Québécois invitent leurs concitoyens à voter pour Stéphane Dion afin de bloquer les conservateurs dépasse donc l’entendement. Le petit Stéphane a beau jouer de son oeil de chevreuil larmoyant, de façon à attirer la sympathie des Québécois en faisant toujours plus pitié, il n’en demeure pas moins que ce triste individu est tout sauf un ami du Québec français.

Aux lendemains du référendum volé de 1995, Stéphane Dion et ses acolytes imaginèrent une solution perfide afin de combattre le mouvement indépendantiste québécois. Ils se mirent dans la petite tête de proposer la partition du territoire québécois advenant l’indépendance, cela devant se faire à partir de considérations ethnico-linguistiques; et c’est nous, les indépendantistes, qu’on accuse après ça de faire dans l’ethnicité… Afin de défendre pareille position indéfendable, Stéphane Dion-qui-prétend-ridiculement-être-en-2008-un-nationaliste-québécois affirmait que si « le territoire du Canada est divisible, celui du Québec doit l’être aussi ». Même Brian Mulroney, conservateur celui-là, avait dit à l’époque que le projet partitionniste était un ramassis de « conneries totales, de stupidités et de bêtises ». Propos qui sont beaucoup plus clairs que la loi sur la clarté de M. Dion.

Il faut aussi préciser qu’un peu partout dans le monde l’idée de la partition a été condamnée et étiquetée comme non-recommandable parce qu’éminemment dangereuse. Ce fut le cas dans les nouveaux pays baltiques et au Timor oriental notamment. Il faut dire que la partition des six comtés du Nord imposée par l’Angleterre aux Irlandais en 1921 a amplement démontré les dangers qui sont inhérents à pareille idée. Mais cela ne semble pas être encore suffisant pour convaincre l’irresponsable chef des libéraux de condamner enfin ses positions passées. Ce qui démontre bien que tout pour lui est acceptable, du moment que ça permet de maintenir le Québec dans la servilité.

Lors de son passage à l’émission Maisonneuve à l’écoute, en pleine campagne électorale, Stéphane Dion a encore une fois refusé de condamner clairement la partition, ce qu’un auditeur lui demandait pourtant de faire: « Si jamais on devait arriver dans cette situation [l’indépendance], et j’espère qu’on n’y arrivera jamais, c’est évident que tout le monde va essayer de s’arranger pour que les choses se passent pour le mieux dans des conditions extrêmement difficiles. On va mettre tout sur la table et on va essayer d’être juste envers tout le monde. Mais ça va être extrêmement difficile et pénible. Moi, je ne veux pas que cela ça se passe et j’espère vous convaincre un jour de l’idéal canadien ». Plus ambigu que ça, tu meurs!

Si ce n’était de l’hypocrisie toute politicienne de Dion, parions que celui-ci aurait alors renouvelé son appui à l’idée irresponsable et anti-démocratique qu’est la partition. Mais Monsieur est présentement dans une opération de charme, alors il porte le masque et raconte n’importe quoi, du moment que ça lui permet d’accumuler les votes.

Mais cela n’est en soi pas étonnant. Ce n’est pas étonnant car Stéphane Dion a régulièrement, au cours de sa carrière politique, défendu des thèses anti-démocratiques lorsqu’il était question du Québec, Québec dont il a seulement reconnu du bout des lèvres, à reculons puissance 10 donc, le statut de nation. La pièce maîtresse du plan B que Dion a conçu et imaginé à la fin des années 1990 afin de maintenir toujours plus fermement le Québec sous le joug canadien a été la loi sur la clarté référendaire, une loi inique et anti-démocratique s’il en est une. Celle-ci accorde au fédéral le droit de décider ce qui est une question et une majorité référendaires claires.

Qu’est-ce qu’une question et une majorité claires selon Dion? Mystère et boule de gomme! Le père de cette loi répugnante a sciemment fait dans l’imprécis et il s’entête à conserver cette position depuis. Ce qui est sûr toutefois, c’est qu’il voulait ainsi accorder l’avantage aux fédéraux de trancher une fois l’exercice référendaire accompli : « 54%, non, ce n’est pas suffisant mes chers amis (dixit Alain Dubuc), ç’a aurait plutôt pris 55% » pourront-ils ainsi faire valoir afin d’empêcher qu’un Oui référendaire débouche véritablement sur l’indépendance du Québec. Dion a même eu le culot de dire : « Cette loi garantirait que le gouvernement du Canada n’entreprendrait la négociation d’une sécession que dans la légalité et la clarté ». Or, il n’y a rien de plus ambigu que sa fichue loi sur la clarté référendaire!

Pour défendre SA loi sur la clarté référendaire, Stéphane Dion a donc fait preuve de beaucoup d’arrogance, mais surtout de malhonnêteté. Il a entre autres dit qu’une telle loi a été rendue nécessaire à cause des turpitudes commises par les indépendantistes lors de la campagne référendaire de 1995. Il faut être culotté pas pour rire pour dire une telle aberration, et ce, parce que les tricheurs, en 1995, c’est bien du côté du Non qu’ils se trouvaient, eux qui ont fait voter des étudiants étrangers, naturalisé à la va-vite des immigrants récemment installés au Québec, réservé à la sauvette les meilleurs endroits pour faire de la publicité anti-liberté et, surtout, fait fi des règlements en matière de consultation populaire en dépensant 4 ou 5 fois plus d’argent que le camp du Oui, ce qui, en vertu de NOTRE loi, était illégal.

Aujourd’hui, Stéphane Dion n’a pas désarmé face aux indépendantistes québécois. Afin de convaincre les Québécois de ne jamais leur donner le mandat de rompre les liens les unissant au Canada, le chef libéral ment…encore et toujours. Dans un texte publié dans Le Devoir en 2006, voici ce que le manipulateur Dion disait : « Les leaders indépendantistes québécois n’ont jamais produit ces raisons graves qui justifieraient que nous, les Québécois, renoncions clairement à notre appartenance au Canada. Pendant des décennies, ils ont prédit que le maintien au sein du Canada nous vaudrait l’assimilation linguistique et la perte de notre autonomie provinciale. Rien de cela ne s’est produit ».

À l’évidence, M. Dion fait semblant de ne pas avoir lu les derniers rapports concernant l’état du français au Canada et au Québec, rapports qui démontrent très bien que cette langue y est plus ou moins relativement déliquescente. Il fait aussi semblant de ne plus se souvenir des nombreux empiètements dans les champs de compétence du Québec qu’ont effectués les gouvernement libéraux desquels il faisait partie, ce qui a charcuté inexorablement l’autonomie du Québec.

Tout cela démontre bien une chose : si les Québécois désirent appuyer des gens qui travaillent sincèrement dans le sens des intérêts du Québec, ils ne doivent pas seulement militer en faveur d’une défaite de Stephen Harper, ce bonhomme aux idées rétrogrades et pernicieuses! Ils doivent également le faire en n’appuyant pas le magouilleur, le menteur et l’hypocrite qu’est Stéphane Dion. Ces deux-là, lorsqu’il est question du Québec, c’est du pareil au même; ils disent l’aimer pour conserver leurs petites jobs, mais dans les faits, ils travaillent tous les deux dans le sens des intérêts des rednecks du Canada anglais.

Partant de là, il est clair que “tout sauf Harper”, ce n’est pas acceptable pour le Québec. Le seul choix logique et intelligent qui s’offre aux Québécois sincères est d’appuyer le Bloc Québécois, parti qui défend vraiment leurs positions en maints domaines. Ils doivent le faire même si le Bloc Québécois a été décevant ces dernières années dans le dossier national. Comme on dit, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Pas vrai M. Duceppe!

2 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 jeff Le 14 octobre 2008 à 1h17

    Le bloc quebecois est impuissant et ne peut prendre aucune décision à moins de vouloir changer quelques noms de rues..

    C’est le fun avoir une belle femme sexy devant toi et prête a se laisser aller dans tes bras mais quand tu es impuissant c’est frustrant en titi ..

  2. 2 Dave Le 15 octobre 2008 à 0h05

    En tout cas votre opinion ne semble pas refléter celle des québécois

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Cet article de 1,591 a été rédigé par Réseau de Résistance du Québécois il y a 15 ans et 6 mois, le lundi 13 octobre 2008.

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