Le jeudi 9 octobre 2008

QuébecÉconomie

À propos du déséquilibre fiscal…

Par Jean-Pierre Plourde

Le problème du déséquilibre fiscal est beaucoup plus vaste qu’il n’en parait. C’est une technique parmi d’autres d’assimilation. Le déséquilibre fiscal n’est pas encore réglé, il le sera bientôt lorsque la fédération contrôlera nos territoires et assimilera notre majorité. Le Québec comme province autonome n’existera plus par refus des citoyens de s’assumer.

Dans un Québec sous tutelle, il n’y aura plus de déséquilibre fiscal. Notre majorité n’aura plus l’autorité de définir ce qu’est un déséquilibre fiscal. Le Québec est en processus d’expropriation, d’assimilation et de disparition. C’est toute la francophonie en Amérique qui est attaquée­!

Pour bien montrer notre mise en tutelle, je vous invite à aller à la page 94 du projet de traité de l’Approche commune, celle ou se trouve les signatures. Je vous invite à vous arrêter sur la signature du représentant de nos intérêts.

Le Québec y est représenté par M. Benoit Pelletier, ministre délégué aux affaires intergouvernementales canadiennes et aux affaires autochtones. M. Pelletier est député libéral de Chapleau, cependant de part les fonctions occupées au nom de la fédération, ses options et opinions politiques ne portent pas à confusion.

Imaginez la réaction de l’Ontario ou de Terre-Neuve s’il fallait que la fédération se substitut à leur démocratie pour les mettre en boîtes… Une impossibilité.

Ce n’est pas le rôle de la fédération de se substituer à ses provinces. Ce sont plutôt les provinces qui sont le moteur de la fédération et responsables de son existence, ce sont les provinces qui en sont les maîtres d’oeuvre. Dans l’approche commune, on à affaire à une substitution d’autorité. Peut-on avoir une preuve plus grande que ce traité se négocie entre amis fédéralistes?

À pleins d’endroits dans ce programme de 94 pages, on prend comme référence l’accord constitutionnel de 1982, lequel n’a jamais été retenu par Québec. Ce rapatriement à même été rejeté par Robert Bourrassa. Il s’agissait d’un rapatriement unilatéral de la fédération sans l’accord du Québec, comme si on n’existait pas.

M. Charest, en poste à Québec, nous fait un tort énorme. Ce Monsieur a pris le contrôle de toutes nos institutions au moyen d’hommes de pailles de notre société, du type Yes men. Il en est ainsi de toutes les organisations gouvernementales comme Hydro-Québec, les conseils régionaux de développement, la caisse de dépôt, etc. La Commission Bouchard-Taylor est un bon exemple de ce que je veux dire.

Lorsque Montréal sera avalée par ses immigrants et les régions abandonnées par la métropole, notre majorité au Québec va s’éteindre. Nous serons devenus une minorité canadienne et le titre de province disparaîtra avec la notion de déséquilibre fiscal. Les techniques d’incitations aux citoyens des régions à déménager sont déjà en cours.

On est pas très loin du temps ou les multinationales vont nous amener une foule de nouveaux venus anglosaxons unilingues pour travailler dans nos usines. Ce jour là, on saura qu’on est redevenu des porteurs d’eau et tous nos acquis, Baie James, Manic, eau, nouveau pétrole du Saint-Laurent, etc, seront liquidés aux plus offrants.

C’est la suite du livre de Normand Lester, Le livre noir du Canada anglais, qui s’accomplit. La lecture du premier tome seulement suffit à comprendre ce qui nous attend…

Les programmes de retour en régions des jeunes qui y sont déjà partis ne tiennent pas la route. La faute n’en est pas seulement à nos élus, les citoyens eux-mêmes qui refusent de s’assumer sont pour une bonne partie responsables du manque de respect que les habitants du Québec subissent.

Nos jeunes vont peut-être revenir, mais il vont repartir car les citoyens ne sont pas cohérents. Il faut être motivé et croire en soi pour créer des emplois durables, avoir une idée de ce qu’est un bras de levier et travailler pour les conserver et en permettre l’émergence d’autres sans risquer de se les faire voler par ses voisins. C’est pourquoi un Québec souverain est si important. Pour que le retour en région réussisse, il faut de la discrimination positive dans l’emploi pour ces jeunes afin de faciliter leur retour, un peu comme le travailleur des années 1950 pouvait favoriser l’engagement de son fils ou de sa fille chez son employeur. C’est une technique efficace lorsque la compétence n’est pas en cause.

Le traité de l’approche commune n’est voué qu’a un seul et unique objectif, retirer aux Québécois la propriété de leurs territoires afin de leur interdire toute possibilité de s’assumer en les mettant sous tutelle. Les Québécois doivent s’ouvrir l’esprit sur les enjeux de leur indifférence, c’est urgent.

Il vous appartient de faire en sorte que l’élimination du déséquilibrre fiscal soit autre chose que virtuel! Nonobstant le racisme que nous subissons, un parti politique dédié à la défense des intérêts des francophones d’Amérique, aurait dû être créé il y a 50 ou 100 ans. Il y a beaucoup d’endroits en Amérique ou un candidat avait des chances de se faire élire avec le mandat de défendre les intérêts francophones autant à Ottawa qu’a Washington. La position du Québec en Amérique serait aujourd’hui très différente…

Cet article reprend un texte publié sur saglacweb.com et laissé en commentaire sur ameriquebec.net, section économie, traitant du même sujet.

2 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Marcel SylvainTremblay Le 10 octobre 2008 à 1h01

    Je ne comprends pas beaucoup le déséquilibre fiscal, mais je sais que c’est un thème d’économie politique populaire. Alors, j’imagine que vous voulez dire que, alors qu’on nous entretient de quelque chose de nationaliste, du point de vue québecois, comme le déséquilibre fiscal, on nous passe un traité avec les Innus par en-dessous, lequel va nous déposséder de la moitié du Québec d’un seul coup.
    Ce n’est pas populaire, un traité avec les Premières nations, car personne ne sait ce que c’est, ce que ça signifie. On s’imagine que les spécialistes vont s’occuper de ça pour nous, pour notre bien à tous. Or il se trouve, comme vous le dites bien, que ceux qui s’en occupent ne sont pas ceux que l’on pense, et qu’ils ne le font pas plus pour notre bien non plus. Qui a intérêt à couper le Québec en deux? Sûrement pas nous (les citoyens du Québec). Le Québec (l’État)? Comment imaginer que le Québec lui-même veuille se départir de la moitié de son territoire?
    Pendant que le déséquilibre fiscal reste toujours une question d’actualité, les négociations de l’Approche commune poursuivent leur petit bonhomme de chemin, en vase clos, sauf quand il faut convoquer les régionaux pour leur dire de faire de la place aux Innus en vertu de de l’application des ententes complémentaires parties à l’Entente finale, après traité. On leur présente même ça comme une consultation, quelquefois, pour faire passer la pilule. En fait, ce sont des tests de faisabilité. Autrement dit, si on prend telle affaire aux Québecois pour la donner aux Innus, est-ce qu’ils vont rouspéter? est=ce qu’ils vont prendre bien ça? la propagande gouvernementale exploite bien le coeur généreux du québecois en même temps, pour bien faire passer la “transaction”, ou la passe, ce qu’on appellera plus tard une entente complémentaire, après traité, dans l’Entente finale.
    Vous avez raison, monsieur Plourde, après la moitié du Québec, on nous en enlèvera peut-être un autre tiers, et puis, finalement, le déséquilibre fiscal, on en viendra peut-être à la conclusion que ça ne vaut plus tellement la peine d’en parler.

  2. 2 Jean-Pierre Plourde Le 11 octobre 2008 à 0h03

    Une réponse de Jean-Pierre Plourde;

    Merci M. Marcel Sylvain Tremblay de participer à enrichir ce débat.

    Avant de vous décrire ce que c’est qu’un déséquilibre fiscal:

    Voici d’abord une petite mise au point:

    Je ne suis pas un économiste de formation. Je me suis creusé la tête pendant plusieurs années pour trouver ma propre méthode graphique d’interpréter les phénomènes en apparence complexes et ils le sont généralement.

    Il m’arrive aussi de faire des erreurs.

    Vous retrouverez plus d’explication sur saglacweb.com, le texte, Vivre libre ou disparaître.
    Mes principes ne doivent pas être mauvais puisque la défunte Observatoire des Médias Québécois, omq.blogspot.com en a fait sa page d’introduction.
    Si mes analyses et interprétations des évènements de la vie peuvent aider des gens à saisir leur propre réalité, ça me suffit amplement.

    Revenons maintenant au déséquilibre fiscal:

    La plus simple des définitions pourrait se lire comme suit:
    Lorsque le Fédéral retire de nos poches plus d’impôts qu’il nous en retourne, il y a déséquilibre fiscal et c’est le cas présentement.
    Bien sur, comme rien n’est simple, il y a des nuances. Lorsqu’une province est réputé pauvre ou en certaines difficultés il y a un mécanisme appelé la péréquation qui permet à cette province de recevoir plus d’argent que la fédération n’en a prélevé.
    Le problème du Québec, sous toute réserve, me semble amplifier par le fait qu’il devrait recevoir, en plus du retour d’une grande partie de ses impôts, une aide additionnelle sous la forme de péréquation.
    La fédération s’est mise en tête ceci, au lieu de retourner de la péréquation au Québec, elle va envaillir les compétences de la provinces en prétendant faire de la péréquation, ce fesant, elle va infliger une direction en contre culture de nos aspirations. Par exemple, les investissements dans l’éducation et les infrastructures anglosaxones à Montréal comme McGill et autres sont proportionnellement plus importantes que le nombre le justifie. Cette tendance se poursuit dans tous les domaines et Elle va porter ces dépenses au compte de la péréquation pour nous dire qu’il n’y a plus de déséquilibre fiscal, vous comprenez l’idée!

    Un autre exemple.
    Lorsque Québec développe une idée nouvelle, les garderies à 5 dollars par exemple.

    La fédération trouvant l’idée intéressante a, ou, va financer une organisation semblable pan-Canadienne, ou Québec va participer via ses impôts prélevé dans vos poches. La fédération laissera ensuite le Québec sans compensation des investissements que lui à fait tout seul chez lui.
    Il y a eu une chicane sur ce sujet, et je ne sais pas si c’est réglé, cependant, ce n’est pas cela l’important, ce qui l’est vraiment, c’est ce mode de fonctionnement qui crée deux classes de citoyens dans un même pays, c’est cela qu’il faut retenir.
    Il y a bien d’autres nuances mais contentons nous de retenir l’idée générale.

    Ce mode de fonctionnement n’est pas nouveau, il date de la conquête, vous retrouverez plein d’exemples du genre dans les trois tomes des livres de Normand Lester, Le livre noir du Canada Anglais.

    Vous pouvez également consulter le site de Radio Canada à l’adresse suivante qui traite du sujet d’une façon différente:

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2006/03/08/003-Desequilibre-Quest-ce-que.shtml

    Voici un extrait tiré de ce site:
    L’ancien premier ministre du Québec, Bernard Landry, avait résumé la situation en disant à peu près ceci : Les besoins sont dans les provinces et les moyens (l’argent) sont à Ottawa.

    Revenons maintenant à vos autres commentaires:

    Vous avez dit une phrase qui résume très bien la stratégie fédérale et la réalité des évènements, je vous cite:

    “On leur présente même ça comme une consultation, quelquefois, pour faire passer la pilule. En fait, ce sont des tests de faisabilité. Autrement dit, si on prend telle affaire aux Québecois pour la donner aux Innus, est-ce qu’ils vont rouspéter? est=ce qu’ils vont prendre bien ça? la propagande gouvernementale exploite bien le coeur généreux du québecois en même temps, pour bien faire passer la “transaction”, ou la passe, ce qu’on appellera plus tard une entente complémentaire, après traité, dans l’Entente finale.”

    He bien M. Tremblay, je vous félicite!

    Je vous répond: “BINGO”, vous pigez très bien, je pourrais vous nommer dans le temps une foule d’occasion ou la fédération nous a passé un sapin que personne n’a vu venir, une belle occasion raté pour nous de mettre le poing sur la table à chaque fois;

    Par exemple:

    1. L’élection de M. Charest sous de fausses promesses de réductions d’impôts qu’il savait impossibles à réaliser, voir le vidéo de Jean-Marie Duford sur saglacweb.com.
    2. La nomination en 2004 par M. Charest de M. Yves Fortier, un président de l’Alcan et un membre influent des organisations sur l’unité Canadienne pour nous représenter dans l’élaboration d’un traité dit de l’approche commune. Ce monsieur devenait en double conflit d’intérêt contre nos aspirations comme ceci:
    a. Sa Compagnie possède des actifs sur les mêmes territoires que nous;
    b. Les objectifs et la vision du monsieur sont aux antipodes de nos aspirations.

    Il m’a fallu plus de deux ans de travail et de publicités payés de ma poche dans les journaux, pages complètes et souvent en couleur, pour faire allumer entre autre le groupe métis sur cette arnaque, voir akakia.blogspot.com, recherchez le texte, RioTinto, danger, danger, danger…

    Remarquez que les journaux du Québec n’ont toujours pas pigées, a moins que!!!! Devinez…

    Je m’arrête là pour aujourd’hui.

    En espérant avoir été d’une quelconque utilité;

    Merci encore de votre intérêt, vos questions sont pertinentes.

    Jean-Pierre Plourde,
    saglac@gmail.com
    saglacweb.blogspot.com

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