[ Canada • Campagne électorale fédérale 2008 ]
Par Bloc Québécois
Stephen Harper a déclenché des élections hâtives afin d’éviter que la lumière ne soit faite sur tous les scandales affectant son gouvernement. Cette façon de faire nous montre que les magouilles, le copinage ainsi que l’absence de respect envers les institutions démocratiques et l’ensemble de la population, c’est quelque chose de profondément incrusté dans la mentalité des conservateurs.
Lors de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a menti à la population quand il disait vouloir faire le ménage dans les mœurs politiques à Ottawa. Le sombre bilan des conservateurs à ce chapitre, en moins de trois années au pouvoir, parle de lui-même :
Stephen Harper avait promis un gouvernement où « les postes de confiance ne peuvent servir de tremplin pour faire du lobbying dans le secteur privé1 ». Pourtant, Michael Coates, le président de la firme de lobby Hill and Knowlton Canada, est le principal conseiller de Stephen Harper pour la préparation des débats des chefs. M. Coates a plusieurs mandats de lobby en cours dont certains impliquent directement le bureau du premier ministre.
Comment Stephen Harper peut-il nous assurer que les intérêts des contribuables primeront sur les intérêts des clients de Michael Coates?
Le premier ministre refuse toujours d’expliquer ce qu’il entendait lorsqu’il a admis, dans un enregistrement, qu’il avait autorisé son parti à faire une offre financière à Chuck Cadman dans le cadre des négociations visant à convaincre ce député de renverser le gouvernement Martin en mai 2005. Combien d’argent Stephen Harper a-t-il rendu disponible ?
Le gouvernement a refusé de faire rapidement toute la lumière sur les raisons ayant mené Brian Mulroney à accepter 300 000 $ comptant d’un lobbyiste et marchand d’armes ayant fait des affaires d’or sous le régime conservateur. Le premier ministre s’est tant traîné les pieds que la commission n’a toujours pas débuté ses audiences publiques. Rappelons que la commission Oliphant devra également enquêter sur la gestion de cette affaire par le gouvernement Harper.
Ayant atteint le plafond des dépenses électorales permises lors de l’élection de 2006 (18 millions de dollars), les autorités du Parti conservateur ont transféré des fonds et des factures du parti vers 67 candidats afin de contourner les limites de dépenses. Ce stratagème a permis au Parti conservateur de « défoncer » le plafond permis de plus d’un millions de dollars.
Pris en flagrant délit relativement à de graves infractions à la Loi électorale, le parti de Stephen Harper n’a pas hésité à attaquer l’arbitre en matière d’application de cette loi, le Directeur général des élections. En plus d’avoir le culot de le poursuivre devant les tribunaux, les conservateurs se sont sournoisement attaqués à son impartialité et à son intégrité, alors qu’ils l’avaient eux-mêmes choisi!
Stephen Harper a procédé à des dizaines de nominations partisanes à tous les échelons de l’appareil gouvernemental. Rappelons seulement les cas suivants :
Le ministre Flaherty a reconnu avoir octroyé un contrat sans appel d’offres de 122 000 $ à Hugh MacPhie, un ex-adjoint de Mike Harris. Rappelons que les contrats de plus de 25 000 $ doivent faire l’objet d’un appel d’offres concurrentiel.
Le gouvernement refuse toujours de faire la lumière sur la liaison compromettante entre Maxime Bernier et Julie Couillard, une femme ayant entretenu des liens avec le crime organisé. De plus, l’adjoint du ministre des Travaux publics, Michael Fortier, a dû démissionner après que l’on a appris qu’il entretenait une relation intime avec Julie Couillard alors que celle-ci tentait d’obtenir un contrat pour la firme Kevlar. Cette firme désirait accueillir le nouvel édifice fédéral qui doit être construit dans la ville de Québec.
On ne peut que conclure que le chef conservateur n’a vraiment pas tenu promesse. En vérité, les conservateurs se sont embourbés dans les scandales.
Stephen Harper avait promis un gouvernement où “les postes de confiance ne peuvent servir de tremplin pour faire du lobbying dans le secteur privé”, et pourtant son principal conseiller pour la préparation du débat des chefs, Michael Coates, est président de la firme de lobby Hill and Knowlton Canada. Il a actuellement plusieurs mandats auprès du bureau du premier ministre. Comment Stephen Harper peut-il expliquer une pareille promiscuité avec un lobbyiste qui intervient auprès de son propre bureau
Stephen Harper avait promis de mettre fin à la culture du tout m’est dû dénoncée par le juge Gomery, mais il a pourtant multiplié les nominations partisanes au bénéfice d’amis et sympathisants de son parti, parmi lesquels Elwin Hermanson, Léo Housakos, Michael Burns, Gwyn Morgan, Raminder Gill et Howard Bruce. Son ministre des Finances, Jim Flaherty, a pour sa part reconnu avoir octroyé un contrat de pas moins de 122 000 $, sans appel d’offres, à Hugh MacPhie, un autre ancien collaborateur de l’ex-premier ministre conservateur de l’Ontario, Mike Harris.
Stephen Harper n’a par ailleurs cessé de réclamer plus de transparence de la part des élus à Ottawa. Pourtant, il a systématiquement refusé toute collaboration permettant de faire la lumière sur l’affaire Bernier-Couillard, ou encore sur les mystérieuses enveloppes remises à l’ancien premier ministre Brian Mulroney conservateur par le controversé homme d’affaires Karlheinz Shreiber. Le chef conservateur refuse également d’expliquer ce qu’il entendait lorsqu’il a admis avoir autorisé une offre financière à Chuck Cadman afin de le convaincre de voter en faveur du renversement du gouvernement libéral de Paul Martin, en 2005.
Selon le DGE, Stephen Harper n’a pas hésité lors de la campagne électorale 2006 à trafiquer ses dépenses électorales afin de permettre à son parti de bafouer la limite des dépenses autorisées. Pris en flagrant délit, le premier ministre s’est attaqué à l’intégrité de l’arbitre en matière d’application de la Loi électorale, c’est-à-dire le Directeur général des élections. Au chapitre du financement des partis, les conservateurs de Stephen Harper ont par ailleurs été forcés d’admettre qu’ils ont omis de divulguer des centaines de milliers de dollars auprès du Directeur général des élections.
Stephen Harper a déclenché des élections hâtives afin d’éviter que la lumière ne soit faite sur tous les scandales affectant son gouvernement. Cette façon de faire nous montre que les magouilles, le copinage ainsi que l’absence de respect envers les institutions démocratiques et l’ensemble de la population, c’est quelque chose de profondément incrusté dans la mentalité des conservateurs. Ça nous démontre aussi que, pour imposer le respect du Québec à Ottawa, il faut empêcher une majorité conservatrice. Au Québec, seul le Bloc Québécois peut contrer les conservateurs pour obtenir une majorité à la Chambre des communes.
Mots clés: Campagne électorale fédérale 2008, Canada, Politique, Québec,
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Le Bloc Québécois
Gilles Duceppe
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Profil: Le Bloc québécois est un parti politique souverainiste social-démocrate, implanté exclusivement au Québec, bien qu'il soit un parti fédéral du Canada. La mission première du Bloc québécois est de mettre…
Cet article de 1,174 a été rédigé par Le Bloc Québécois il y a 16 ans et 7 mois, le mercredi 10 septembre 2008.
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Cet article est catégorisé sous Canada, Campagne électorale fédérale 2008, Québec, Politique.
Les mots clés associés à celui-ci sont fraude, In and Out, Maxime Bernier, mensonge, Parti Conservateur du Canada, partisanerie, scandale, Stephen Harper.
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C’est bien de dénoncer le Part Conservateur et les scandales. J’appuie ça à 100%. Mais faudrait aussi parler des médias comme La Presse qui donnent la parole à des has-been comme Jacques Brassard… Sinon, bravo pour le texte!
J’avais l’intention de publier un article justement à propos de Jacques Brassard. La seule raison pourquoi cela n’a pas été fait, c’est par total manque de temps (ah, l’université qui prend beaucoup plus de temps que prévu!)
Si tu le souhaites, je t’invite à publier un article sur le sujet si tu as le temps. J’imagine que tu sais comment fonctionne WordPress, si je me fie à ton site 😉