Richard Henry Bain: qui est-il?

Grâce à un article paru sur Vigile.net, «Du Pastagate au Baingate1»  et signé Jean Archambault, il est possible d’en apprendre davantage sur qui est Richard Henry Bain, ce terroriste qui a tué un technicien de scène au Métropolis le soir du 4 septembre 2012 et qui voulait fort probablement s’en prendre à Pauline Marois, nouvellement élue première ministre du Québec.

Dans l’article, on peut lire:

Qui est Richard Henry Bain ? Il est né le 8 septembre 1950. Il a 62 ans. D’origine écossaise, il aurait vécu dans la région de Montréal. Il a un frère qui vit Hawkesbury, en Ontario. C’est plutôt le néant quant aux renseignements biographiques entre sa naissance et sa retraite prise en 2008. Il aurait été contremaître d’une importante compagnie dans de métaux de l’est de Montréal. Durant cette période, il a vécu à Montréal et Repentigny. Il a décidé, en 2009, de quitter la région de Montréal pour aller vivre à La Conception et Labelle. […]

Il était connu pour son fédéralisme extrémiste. Il a été membre du Equality Party de Robert Libman. C’est dans ce parti qu’il aurait rencontré Daniel Sweeney, entre 1989 et 1996. Il est pour la partition du Québec. Dans les derniers mois, il aurait tenté d’entrer en contact avec les médias. Le soir du 4 septembre, il avait l’intention, dit-il, d’empêcher Pauline Marois de s’adresser à ses partisans.

Le Equality Party a justement repris de la vigueur sous l’appellation Equality Party 2.o. Il est défendu et promu avec vigueur sur le site Internet nodogsoranglophones.blogspot.com :

Capture d’écran du site nodogsoranglophones.blogspot.com

Déjà, pour que la personne derrière ce site prenne la peine de faire la promotion du Equality Party la veille de Noël, ça en dit beaucoup sur son état de détresse psychologique et sa solitude.  Si vous cherchiez les prochains «Bain», il est fort probable que vous les trouverez dans la section commentaire suivant l’article «5 Reasons to Relaunch the Equality Party», publié, je le rappelle, une veille de Noël. En fait, il faut lire les commentaires de “Cutie003” sur ce site Internet pour comprendre à quel point plusieurs anglophones sont atteints de haine chronique envers le Québec.

Le retour du Equality Party, avec le support du site nodogsoranglophones, est confirmé, comme en fait foi l’article «PQ power gives rise to ‘Angryphone’ lunacy2»:

[…]the angriest Angryphones gathered for a conference organized by the “Equality Party 2.0” – an improvised reincarnation of the Equality Party that elected four Anglos to the National Assembly in the late ‘80s and early ‘90s.

Et qui retrouve-t-on pour commenter cet article? Eh oui, “Cutie003”, qui semble être ouvertement en guerre contre le Québec:

[…]we are simply defending ourselves against these on-going attacks against our community for no good reason except to drive us out to ensure a victory in their next bid for separation from Canada. If we do nothing to stop them we are actually assisting them in their destruction of our country.

N’est-ce pas la même rhétorique de Richard Henry Bain, “stop them”, comme dans empêcher Pauline Marois de s’exprimer le soir de l’élections du 4 septembre 2012? De quelle façon veulent-ils nous stopper? Parce que les Québécois veulent se tenir debout et protéger leur langue, “Cutie003” écrit:

They are responsible for the possibility of pushing us to violence.

(Ils (les Québécois) sont responsables de la possibilité de nous (les anglophones) pousser à la violence.)

Pour terminer, Richard Henry Bain est le portrait tout craché de ces anglophones qui dans les faits sont en quête identitaire au Canada en général et au Québec en particulier. Avec ses origines écossaises, considérant que l’Écosse est sous le régime britannique depuis 1707 et considérant aussi que pratiquement plus personne ne parle le gaélique écossais, n’est-ce pas une forme de jalousie refoulée pour ces anglophones de voir que les Québécoises et les Québécois ont une culture bien vivante, que le français est encore la langue commune et d’usage sur le territoire du Québec, même après la défaite de la Bataille des plaines d’Abraham (dit justement l’Écossais) le 13 septembre 1759 contre les Anglais? N’aurait-il pas aimé que l’Écosse se munisse d’une “loi 101” pour protéger le gaélique dans le passé? Pensez-y!

1. Du Pastagate au Baingate [↩]
2. PQ power gives rise to ‘Angryphone’ lunacy [↩]

Mots clés: Politique, Québec, anglophones, intolérance, nodogsoranglophones.blogspot.com, racisme, Richard Henry bain