Le jeudi 8 octobre 2009

QuébecSociété

La monarchie britannique souhaite débarquer au Québec en novembre prochain!

Lui chauffer les oreilles!

Par RRQ

Le symbole monarchique, de par son antidémocratisme crasse et son attitude parasitaire, est répugnant et vomitif. Il le devient encore davantage au Québec. Les Québécois n’ont que faire de la monarchie britannique. Combien en coûtera-t-il cette fois aux Québécois pour la visite inutile et provocatrice du prince Charles?

C’est maintenant officiel, le prince Charles et sa compagne-jadis-maîtresse-Camilla-Parker-Bowles seront au Québec entre le 2 et le 12 novembre prochain. Déjà, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, ne porte plus à terre. Ce sera, selon lui, l’occasion de célébrer « le patrimoine et les traditions dont nous sommes tous fiers ». Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Harper-le-conservateur va bientôt tomber des nues.

Les Québécois n’en ont que faire de la monarchie britannique. Ils souhaitent se débarrasser d’un symbole aussi rétrograde et exploiteur, ils ne se reconnaissent nullement dans une couronne étrangère aux mains rougies par le sang des peuples que les Anglais asservirent au fil de l’Histoire. Harper a beau prétendre le contraire, il se trouve que les Québécois ne sont aucunement fiers de cette monarchie. En fait, ils la honnissent, la détestent. Et c’est ce que le chef conservateur ainsi que ses « altesses royales » comprendront pleinement s’ils osent prochainement poser le gros orteil royal sur le territoire québécois.

Le symbole monarchique, de par son antidémocratisme crasse et son attitude parasitaire, est répugnant et vomitif. Mais il le devient encore davantage au Québec. Cette couronne est responsable de bien des traumatismes que les Québécois vécurent dans leur histoire et, qui plus est, son monarque exerce toujours un pouvoir politique réel au Canada, et donc au Québec. Aujourd’hui encore, ses représentants au Canada participent avec joie à toute opération de nation building canadien en terre québécoise. Michaëlle Jean, ridicule représentante suprême de son altesse royale très british, n’a-t-elle pas souhaité réunir les deux solitudes, espérant ainsi écraser définitivement toute velléité indépendantiste au Québec? Le monarchisme britannique est à ce titre un ennemi atavique du Québec libre. Et il sera encore et toujours combattu pour cette raison.

Mais ce n’est pas tout! Dans un contexte économique difficile, au cœur duquel les citoyens ordinaires doivent se serrer la ceinture, il est odieux et révoltant de songer que des têtes couronnées s’en mettent plein les poches, et ce, à même les goussets du peuple. Déjà que la monarchie ne sert strictement à rien à part que de déambuler en faisant étalage de sa richesse et que de resserrer toujours plus fermement les liens asservissant le Québec au Canada, il faudrait en plus que les Québécois paient pour faire vivre des parasites à couronne! Lise Thibault, au cours de son règne, aurait volé pas moins de 700 000 dollars aux Québécois! Elle devra répondre de ses actes devant la Justice. Elle a ainsi fait la preuve qu’il n’y a pas que des bandits portant la cravate qui exploitent le peuple. Il y en a aussi qui roulent à roulette, une couronne de carton sur la tête…

Même lorsqu’ils ne sont pas malhonnêtes et ne pigent donc pas frauduleusement dans les coffres publics, les représentants de la couronne britannique au Canada et au Québec vivent aux dépens du peuple. Nous finançons leur train de vie princier. Il y a quelques années, la prédécesseure de Michaëlle Jean, Adrienne Clarkson, avait soulevé un tollé lorsque ses « sujets » apprirent qu’elle voyageait partout à travers le monde, toujours de façon luxueuse. C’est ce qu’on appelle « vivre aux frais de la princesse » puisque dans les faits c’est nous – les citoyens – qui payons la note !

Au début des années 2000, le financement rattaché au monarchisme a doublé au Canada. Il en coûtait, en 2002, plus de 30 millions de dollars aux Canadiens et aux Québécois pour faire vivre des représentants de la reine d’Angleterre qui paradent d’une célébration à une autre pour tenter de faire oublier les crimes de l’impérialisme. Toujours en 2002, les Canadiens et les Québécois durent débourser 11 millions de dollars supplémentaires pour faire venir ici la reine Élizabeth II qui célébrait son 50ème anniversaire de règne et qui souhaitait faire des « tatas » à tous ses sujets. Combien en coûtera-t-il cette fois aux Québécois pour la visite inutile et provocatrice du prince Charles?

Historiquement, les monarques britanniques ont évité comme la peste le Québec. Ils savaient que les citoyens d’ici étaient fondamentalement républicains et qu’ils vomissaient cette couronne à l’origine de plusieurs de leurs malheurs. En 2002, Élizabeth II avait évité de venir au Québec, question de ne pas soulever la controverse. En 2009, Harper et le fils de cette reine qui n’en finit plus de régner semblent décidés à faire fi de tels risques. Ils croient peut-être que l’actuelle génération de Québécois et de militants indépendantistes s’opposera moins viscéralement à la présence de la couronne britannique sur le territoire québécois que ce ne fut le cas par le passé. Mais ils se mettent un doigt dans l’œil!

Le Réseau de Résistance du Québécois (RRQ) promet de chauffer les oreilles de celui qui est appelé à s’asseoir prochainement sur le trône d’Angleterre s’il ose mettre les pieds au Québec. Alors, compris le message ?

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  1. 1 Éric Dumoulin Le 8 octobre 2009 à 10h19

    La Conquête est l’expression utilisée pour désigner la prise du Canada par la Grande-Bretagne durant la Guerre de sept ans et, par le fait même, les changements qui en ont résulté dans les conditions de vie des 60 000 à 70 000 habitants francophones et de nombreux peuples autochtones. Québec capitule devant les forces britanniques le 18 septembre 1759, quelques jours après la décisive Bataille des Plaines d’Abraham. La résistance française prend fin un an plus tard avec la capitulation de Montréal. Selon les conditions de la reddition signée le 8 septembre 1760, les Britanniques garantissent aux habitants de la Nouvelle-France l’immunité contre la déportation ou les mauvais traitements, le droit de rentrer en France avec tous leurs biens, la jouissance continue de leurs droits de propriété, le droit de poursuivre le commerce des fourrures sur un pied d’égalité avec les Anglais et la liberté de culte.

    En vertu du Traité de Paris (10 février 1763), la colonie française devient une possession britannique. Après la Révolution française (1789), nombre de Canadiens en viennent à considérer la Conquête comme une délivrance providentielle du chaos révolutionnaire, une opinion qui prévaut longtemps. Les générations suivantes, considérant le passé à la lumière de leurs propres préoccupations politiques et constitutionnelles, ont également tendance, non sans raison, à retenir les aspects positifs de la Conquête, tels que la tolérance religieuse et le gouvernement représentatif. Elles accueillent cependant moins bien la dualité ethnique, qui résulte inévitablement du mariage entre un gouvernement et une immigration britanniques et une colonie de peuplement française établie.

    Certains historiens contemporains, comme Michel Brunet, considèrent que la Conquête a été désastreuse en ce qu’elle a réduit les Canadiens français à l’état de sujets de deuxième classe et même de prolétaires ethniques, étant donné la monopolisation des fonctions supérieures du gouvernement et des affaires par les nouveaux arrivants anglophones. D’autres, comme Fernand Ouellet, en minimisent les effets néfastes, soulignant plutôt que le développement relativement continu des assises économiques, des institutions et de la culture ont peu souffert de l’événement. Pour les peuples autochtones, la fin des hostilités franco-britanniques a pour résultat fatidique le déclin de leur valeur d’alliés et de guerriers, et les isole de plus en plus de la société des Blancs.

    La Conquête demeure toujours un sujet de débat, tant elle est intimement liée aux autres influences agissant sur l’évolution du Canada. Son influence est également évidente sur la Guerre d’indépendance américaine, qui ne devient possible que lorsque les colonies américaines n’ont plus besoin d’être protégées par les Britanniques contre les forces françaises en Amérique du Nord.

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