La volonté de Stephen Harper de tout contrôler est responsable de la dégradation de l’accès à l’information

Le commissaire à l’information, Robert Marleau, confirme les observations du Bloc Québécois : le gouvernement Harper présente l’un des pires bilans en matière de transparence gouvernementale.

Faisant le bilan de ses deux années à la tête du Commissariat à l’information, Robert Marleau évalue très durement la performance du gouvernement Harper. M. Marleau soutient que « la situation dans les institutions fédérales est au bord de la crise » parce que le gouvernement Harper « divulgue moins d’informations […] qu’on ne l’a fait dans le passé ».

« Le commissaire constate que le gouvernement conservateur est responsable de la sérieuse dégradation du système d’accès à l’information. Obsédé par sa volonté de tout contrôler, Stephen Harper est vraiment en train de faire dérailler le processus de l’accès à l’information. La situation frôle maintenant le désastre », a lancé la porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Éthique, Carole Freeman.

« La situation est tellement inquiétante que le commissaire à l’information évoque même la nécessité de mettre sur pied une commission d’enquête sur la gestion de l’information par le gouvernement fédéral afin de remettre le régime d’accès à l’information sur ses rails. Une telle initiative est nécessaire, mais elle ne devrait pas nous détourner du véritable problème : le manque de transparence de ce gouvernement est d’abord un problème politique. C’est l’entêtement du gouvernement Harper à vouloir échapper à la Loi qui est responsable de la paralysie du système. Non seulement les conservateurs n’ont pas réformé la Loi sur l’accès à l’information, comme ils l’avaient promis en campagne électorale, mais ils la minent en multipliant les délais et en méprisant l’autorité du commissaire à l’information », a expliqué Carole Freeman.

« Pour sa part, le Bloc Québécois a proposé, en juin dernier, un projet de loi visant à réformer la Loi sur l’accès à l’information qui réduirait le champ d’application du principe du secret, élargirait le pouvoir de surveillance du Commissaire et des tribunaux, et accroîtrait les mesures incitatives favorisant la conformité et les sanctions punissant la non-conformité. Nous allons continuer de faire pression auprès du gouvernement conservateur afin que celui-ci réforme, comme il l’avait promis, le système de l’accès à l’information », a conclu la porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Éthique.

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