« Nous nous inquiétons de la situation économique actuelle. À l’instar du premier ministre Charest, nous croyons qu’il est vital d’investir dans les ressources humaines pour survivre à la crise. Pour ce faire, il faut faciliter l’accès aux formations techniques, de même qu’aux études préuniversitaires et universitaires. Dans une économie du savoir, la formation continue et le développement d’une main-d’oeuvre hautement spécialisée sont plus qu’essentiels. C’est donc en ayant l’avenir de la totalité du Québec en tête que la FEUQ et la FECQ présentent leurs solutions aujourd’hui, comme elles le feront à la grandeur du Québec dans les semaines qui suivent », ont affirmé d’entrée de jeu le président de la FEUQ, David Paradis, ainsi que Xavier Lefebvre Boucher, président de la FECQ.
« Pour favoriser l’économie du savoir, nul doute qu’il faut favoriser l’accessibilité aux études. Le Québec a d’ailleurs su se doter d’un système d’aide financière aux études pour s’y faire, a poursuivi le président de la FECQ, M. Lefebvre Boucher. Cependant, le système de prêts et bourses n’est pas adapté à la réalité des étudiants. Par exemple, l’aide financière prévoit
qu’il faut dépenser moins de sept dollars par jour pour se nourrir; soit moins qu’il n’en faut pour acheter le menu du jour dans une cafétéria. Il devient nécessaire d’augmenter ce que l’aide financière considère comme le minimum requis pour que les étudiants puissent subvenir à leurs besoins et poursuivre leurs études. Autrement, c’est le Québec qu’on pénalise. Sans soutien suffisant, on diminue les chances de diplomation, donc l’offre de main-d’oeuvre qualifiée pour faire face aux défis d’aujourd’hui et de demain. »
En effet, selon les calculs des fédérations étudiantes, l’aide financière considère que les dépenses mensuelles – réelles – des étudiants sont aussi basses que : 376 $ pour le logis, 204 $ pour l’alimentation et 43 $ pour se vêtir. Depuis 1994, l’aide financière aux études n’a été indexée au coût de la vie que 5 fois. « En 14 ans, c’est au moins 71 millions de dollars que le
gouvernement a économisés sur le dos des étudiants. Malgré les temps moins faciles pour les finances publiques, il faut non seulement s’assurer d’une indexation récurrente, mais aussi d’un rattrapage du manque à gagner pour les étudiants. Il nous semble tout à fait normal que l’aide suive l’augmentation des dépenses nécessaires pour se loger, se vêtir, se nourrir et se déplacer », a continué le président de la FECQ.
Suite à l’augmentation des naissances, jumelée à la crise économique actuelle, la réalité de la population étudiante change. Il est de moins en moins rare de voir des étudiants parents dans les salles de cours. « Quand des parents décident de poursuivre ou de retourner aux études, il est essentiel de leur apporter le soutien nécessaire. Concernant le défi démographique qui nous interpelle depuis des années, nous entendons beaucoup parler de conciliation famille-travail et qu’on veut faire du Québec le paradis des familles. Pour continuer dans cette voie, il est maintenant nécessaire de parler de
conciliation famille-étude. La FEUQ et la FECQ ont des propositions très simples pour améliorer le sort des étudiants parents : cesser de prendre en compte les pensions alimentaires dans le calcul de l’aide financière, améliorer l’offre de service de garde subventionné en milieu collégial et universitaire, ou encore ajuster les frais de subsistances aux réalités des étudiants parents », a ajouté M. Paradis.
« En ces temps difficiles, il faut évaluer la réelle capacité des parents à contribuer financièrement aux études de leurs enfants. Force est de constater que l’aide financière aux études fait fausse route en considérant que les parents peuvent contribuer aux études de leurs enfants alors qu’ils gagnent aussi peu que 30 000 $ en revenu familial, soit sous le seuil de
faible revenu. Nous sommes donc en accord avec le Comité consultatif sur l’accessibilité aux études qui recommande la hausse du seuil de contribution minimale à 45 000 $. Il importe, pour tenir en compte la réalité de la classe moyenne, d’augmenter le seuil de revenu à partir duquel les parents sont censés contribuer financièrement aux études de leurs enfants », a renchéri M. Lefebvre Boucher.
Lors du dernier budget fédéral, le gouvernement nous a annoncé la dissolution de la Fondation canadienne des bourses du millénaire pour le remplacer par le Programme canadien de subventions aux étudiants. Ce nouveau programme en est un de bourses versées directement aux étudiants. Le Québec peut bénéficier d’un droit de retrait avec compensation.
« Pour nous, les sommes que Québec pourra retirer de ce nouveau programme doivent retourner directement aux étudiants. Le gouvernement doit mettre ces 85 millions de dollars dans la baisse de la contribution parentale dans le calcul de prêts et bourses, mais surtout pour limiter l’endettement étudiant en baissant considérablement le plafond de prêts maximal accordé aux bénéficiaires de l’aide financière. Face à la crise financière, ce n’est certainement pas en endettant la jeunesse que nous nous assurerons un avenir prospère », a conclu le président de la FEUQ, M. Paradis.
La FECQ et la FEUQ mettent le cap dès cet après-midi, et pour le mois qui suit, sur les régions du Québec afin de récolter des appuis à leurs revendications. Ils en profiteront pour informer leurs membres sur le fonctionnement de l’aide financière aux études.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble près de 160 000 étudiants au Québec.
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Cet article de 908 a été rédigé par AmériQuébec il y a 16 ans et 6 mois, le lundi 27 octobre 2008.
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Les mots clés associés à celui-ci sont aide financière, budget fédéral, crise économique, éducation, endettement, famille.
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