Le dimanche 14 septembre 2008

QuébecPolitique

Jean Charest veut la souveraineté culturelle

Charest se mettrait-il le doigt dans l’oeil?

Campagne électorale fédérale 2008 ]

Par AmériQuébec

D’après Jean Charest, il faut être en mesure de « reconnaître les moments dans la vie de la nation québécoise où un enjeu comme celui là doit être mis sur la table. » Selon le Parti Québécois, cette idée est intéressante, mais pas suffisante.

Grosse surprise ces derniers jours, le Premier Ministre Jean Charest s’ingère dans la campagne électorale fédérale avec sa liste d’épicerie pour les prochaines semaines. Étonnamment, il réclame au gouvernement fédéral l’autonomie dans le domaine de la culture. Par autonomie, c’est en fait la permission de pouvoir gérer la totalité des transferts fédéraux qui sont dédiés à la culture et aux communications.

Jean Charest aurait-il abandonné à ce point son grand rêve déchu de devenir Premier Ministre du Canada qu’il en viendrait à défendre l’endroit où il a finalement obtenu le poste convoité, c’est à dire le Québec? « Ce que je veux c’est de la maîtrise d’oeuvre, je ne veux pas qu’on donne l’impression qu’on en vient à un débat constitutionnel. Mais la maîtrise d’oeuvre en pratique ça veut dire que le Québec est celui qui décide des orientations et qu’on met en place des programmes qui reflètent ce que nous sommes », a déclaré Jean Charest à La Malbaie devant l’Association de la construction du Québec.

Bien sûr, le concept d’autonomie ou de souveraineté culturelle comme l’entend Jean Charest est un leurre: tout ce que Charest exige, c’est une entente administrative. Cela signifie qu’on continue à dépendre de l’humeur du parti au pouvoir à Ottawa. Comme on le sait, la dépendance est l’inverse de l’autonomie. Les pouvoirs réclamés par Jean Charest sont donc assez faibles, et la position du gouvernement plutôt molle.

Le Parti Québécois souligne que c’est un pas vers la bonne direction, mais que ce n’est pas suffisant: on souhaiterait un rapatriement complet des compétences et du financement dans les domaines de la culture et de la communication. Pour y parvenir, il faudrait effectuer une modification à la Constitution canadienne, chose à peu près impossible depuis le rapatriement de la Constitution en 1982. On voit donc ici à quel point le Québec est impuissant en tant que province canadienne.

Un fait est à souligner dans cette histoire. Un Québec indépendant n’aurait pas à réclamer continuellement des pouvoirs à un autre gouvernement pour mettre en oeuvre ses propres politiques culturelles. De plus, les artistes et le milieu culturel québécois n’auraient plus à dépendre de fonds administrés et/ou abolis par le gouvernement fédéral.

3 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Jean-Pierre Plourde Le 15 septembre 2008 à 1h32

    Le 15 septembre 2008.

    Un commentaire de Jean-Pierre Plourde;

    Bonjour M. Dave, vous déclarez ce qui suit:

    “Bien sûr, le concept d’autonomie ou de souveraineté culturelle comme l’entend Jean Charest est un leurre: tout ce que Charest exige, c’est une entente administrative”

    Je vous félicite, car vous avez raison, cette stratégie de M. Charest ne peut-être, que pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la sauve-garde de notre culture!

    Voici pourquoi:

    C’est le gouvernement Charest qui sature Montréal d’immigrants sans s’occuper de leur intégration à notre communauté culturelle.

    Il y a ici planification, mais dans le sens opposé aux véritables intentions de M. Charest. Si M. Charest avait véritablement à coeur la sauvegarde de notre culture, il y aurait une structure d’acceuil suffisante pour recevoir ces nouveaux immigrants afin de les intégrer à notre culture.

    M. Charest cumule un grand nombre de contradiction entre ses gestes et ses intentions.

    Par exemple, s’il avait eu a coeur notre avenir, il n’aurait pas nommé un président de l’Alcan pour négocier en notre nom et en conflit d’intérêt majeur, le traité de l’Approche commune. Ce traité c’est notre expropriation.
    La nommination des commissaires Bouchard/Taylor à, d’évidence été faite en fonction des résultats attendus par son gouvernement. Les lois existent pour protéger les droits collectifs. Cette commission s’est attardée jusqu’à la fin à nier à notre majorité le droit de protéger son existence. On nous demande de nous effacer.

    Les gestes et les paroles de ce bonhomme ne concordent pas du tout.

    J’associe sa déclaration à de la propagande dans le but évident de s’attirer de la sympathie de la part des électeurs qu’il ne mérite pas;

    On pourrait également parler de la demande de hausse des frais de scolarité par la prétendue commission jeunesse est cousue de fils blanc.

    Un peuple informé de ses droits ne se laisse pas arnaquer de la sorte. Il y a donc contrôle de l’information, voir l’enquête sur saglacweb.com.

    Bravo Dave pour oser… Vous avez raison de vous inquiéter.

    Jean-Pierre Plourde,
    saglac@gmail.com

  2. 2 Dave Le 17 septembre 2008 à 19h19

    Merci M. Plourde,

    En effet, il faut savoir appeler un chat un chat, et c’est important de dénoncer le fait que tout ce que Charest recherche au fond, c’est une entente administrative.

    Ensuite, il faut montrer le peu de flexibilité et la soumission qu’impliquent ce genre d’entente..

  3. 3 Jean-Pierre Plourde Le 17 septembre 2008 à 23h27

    Un commentaire de Jean-Pierre Plourde;

    Bonjour Dave:

    Dans votgre dernier texte, vous déclarez ceci:
    “… on souhaiterait un rapatriement complet des compétences et du financement dans les domaines de la culture et de la communication. Pour y parvenir, il faudrait effectuer une modification à la Constitution canadienne, chose à peu près impossible depuis le rapatriement de la Constitution en 1982. On voit donc ici à quel point le Québec est impuissant en tant que province canadienne.”

    Les articles de l’approche commune, sont les clous sur le cerceuil de la constitution de 1982 à notre égard, voir le texte officiel de ce traité sur saglacweb.com.

    Tout conflit avec la fédération sera réprimé par la fédération en se basant sur la légalité de ce document dont le protocole fut approuvé et signé par M. Charest en 2004.

    Notre majorité n’aura jamais été informé des conséquences de ce traité et elle sera forcé de s’assimiler ou de disparaître, d’ou, l’urgence d’agir. Notre réveil commun est nécessaire, il faut oublier les politiciens pour cette fois, c’est aux citoyens à parler.

    Les médias sont muets, aucune analyse de juriste indépendant, aucun journaliste intègre ne semble s’y intéresser malgré les évidences.

    Comprenez bien que ce traité, c’est la modification unilatérale de la Constitution Canadienne, sans notre consentement, rien de moins et voici comment.

    La fédération canadienne à toujours refusé de retirer la tutelle qu’elle détient sur les Amérindiens et, dans l’approche commune, aucune mention n’est faite au sujet du retrait de cette tutelle. Par conséquent, grace à cette tutelle, tous les territoires et actifs possédés par les Amérindiens sont des territoires fédéraux.

    Pourquoi? Parce que toutes les personnes qui habitent les territoires Amérindiens qu’on aura cédé, héritent de la tutelle du nouveau propriétaire. Nos droits de gestions et de regard s’éteignent, c’est exactement le but recherché par le Canada depuis la conquète. Il serait donc idiot de la part du Canada de nous informer de ses véritables intentions.

    Si tous les territoires du Québec sont transférés, le titre de province pour le Québec perd toute signification, notre droit de sièger à la table constitutionnelle s’éteint avec la perte de nos territoires. Nous devenons des observateurs avec très peu de droits de regard sur notre avenir. Une autre forme d’Acadiens avec toutes les conséquences que cela comporte…

    Nous renonçons à la fièreté d’être Québécois.

    Lorsque vous parlez de rapatriement de pouvoir dans la culture et les communications, vous faites encore là fausse route, car, sans territoire les pouvoirs qui pourront désormais nous être transférés ne pourront plus s’appliquer qu’a notre communauté culturelle, sans aucun mordant ou capacité de l’imposer. Par exemple, un immigrant, un anglophone ou toute autre personne qui ne veut pas s’intégrer à nous, pourra dénoncer nos lois et s’y soustraire sans problème et sans qu’on n’y puisse rien. Toute loi éditée par notre communauté pourra être annulé par la fédération et elle ne pourra s’appliquer sans son accord.

    Dans ce contexte, la reconnaissance de la nation Québécoise de Harper a le même sens qu’une réserve composé de francophone tolérée sur certains territoires et pas sur d’autres. Le rôle entre Amérindiens gestionnaires et Québécois sur réserve aura été inversé. L’avenir de notre joyaux, l’Hydro-Québec sera sujet à la vente et/ou l’expropriation…

    Des conflits majeurs sont en préparation, lorsque la réalité va nous rattrapé.

    Rappelez-vous, que Jean Chrétien nous a dit que le référendum de 1995, c’était la guerre et cela fut confirmé par Charles Guité à la commission Gommery, “On était en guerre”. Des centaines de millions ont été investis et des milliers d’heures de fonctionnaires ont été utilisés pour battre le référendum de 1995.

    Si vos lecteurs doutes de ce que j’avance, je les invite à lire différents textes de mon blogue ou sur mon site saglacweb.com, comme:

    Traité d’approche commune, texte officiel, voir mon analyse;

    Québec perd le titre de province;

    Contrôle de l’information, une enquête sur l’impossibilité de donner son opinion sur ce sujet dans les journaux, le journal de Montréal a refusé de me vendre une page complète de dénonciation de ce traité, une opinion documentée des conséquences de notre indifférence. Je voulais acheter mon droit à la liberté d’expression et on m’a dit non… Un autre journal à accepté de me vendre une page, cette page s’est retrouvée entre les avis de décès et les mots croisées, etc. Il y a quelqu’un qui tire les ficelles.

    Vivre libre ou disparaître, ce texte a également été retenu par le blogue de l’Observatoire des médias Québécois, omq.blogspot.com. C’est le texte d’entrée de ce blogue.

    Il y a de quoi vous occuper un bon moment.

    C’est très sérieux, les conséquences nous seront majeures;

    Je suggère également à vos lecteurs de consulter le premier tome du, Livre noir du Canada Anglais. C’est très bien documenté et irréfutable de vérité. Les deux autres tomes sont aussi intéressants.

    On ne doit pas répondre par des courbettes à quelqu’un qui cherche à nous faire disparaître.

    En espérant avoir pu vous intéresser

    Jean-Pierre Plourde.

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