La petite astuce qui nous fîmes

Un reportage de l’émission “Découverte” a démontré que la venue des sapiens fut l’aboutissement d’une mutation, au niveau de la mâchoire, de notre lointain ancêtre simiesque. En minimisant tel muscle, dont les prolongements enserraient le cerveau, la modification a permit enfin le développement du suprême organe.

Maintenant, essayons d’imaginer ce qui pourrait constituer un changement salutaire dans l’organisation du travail en général. L’observation nous fera distinguer des leaders fonctionnels et des novateurs. Les premiers sauront naviguer à l’intérieur de balises, tandis que les seconds réussiront à questionner les normes ou valeurs ambiantes.

En lisant les propos du cardinal Ouellet dans le Devoir, n’importe quel spécialiste en marketing pouvait se rendre compte de l’extraordinaire capacité de ce prétendant à la papauté à convaincre populations et gouvernements. Ses écrits (et paroles) révélaient aussi un handicap majeur, lequel le disqualifierait s’il avait affaire à des civilisations vraiment enracinées dans la conscience. En effet, le prélat a réagit tel un ordinateur dépourvu d’un mécanisme d’auto correction. Le grand religieux ne s’est pas posé la question à savoir si la contraception et la planification des naissances représentaient des mesures adéquates. Il a obéit (à la directive, à la coutume, à la tradition), et cela malgré les dizaines de milliers de morts qui résultera de sa funeste croisade contre telles mesures de santé.

L’hypothèse qu’une croissance de l’humanité deviendrait possible, si nous savions tirer avantage globalement de cette expérience, en donnant mandat à des autorités (en gestion des ressources humaines) afin qu’elles puissent permettre à chacun d’œuvrer “uniquement” selon ses talents. La partisannerie généralisée actuellement pourrait être assimilée à un cancer à l’étape des métastases.

Jean Rousseau B. Ps.
consultant en psychologie du développement.

Mots clés: Nouvelles brèves, Québec, Société, Cardinal Ouellet, contraception, religion