Le jeudi 1 mai 2008

QuébecSociété

Des petits caprices?

L'état de la langue française ]

Par Renart Léveillé

Dans un récent article du Devoir qui fait état de la question des cours d’anglais offerts aux immigrants francophones, il y a un paragraphe, et surtout une phrase qui me fait tiquer…

Dans l’article du Devoir qui fait état de la question des cours d’anglais offerts aux immigrants francophones, il y a un paragraphe, et surtout une phrase (que je mets en caractère gras) qui me fait tiquer :

Pour décrocher certains types d’emplois, le bilinguisme est essentiel dans la région de Montréal. C’est le cas notamment des emplois en administration et en informatique, a signalé M. Kachani. Il faut aussi noter la présence de nombreuses filiales de compagnies américaines où la connaissance de l’anglais est bien vue.

Je me demande bien si le gros noeud du problème du bilinguisme mur-à-mur qui est demandé au Québec, surtout à Montréal, vient de là. Je suis bien d’accord que la connaissance de l’anglais soit un plus pour quiconque, mais si ça vient d’un caprice corporatiste, où par exemple le grand patron veut pouvoir parler en anglais à tous ses employés, sans exception, ça me semble discutable : c’est du totalitarisme « soft », mais cela en est quand même!

Le Québec est francophone, l’État offre des cours de français dans les écoles et aux immigrants fraîchement arrivés. Il offre aussi des cours de base en anglais pour tous (qui permettent à peine de se débrouiller…) dans les institutions d’enseignements, ce qui est bien sûr réservé aux gens ayant grandi ici, c’est la logique même : on ne peut pas être à deux endroits en même temps… Au-delà de ça, l’anglais est la langue commune pour tout le monde dans le monde, je ne vois pas pourquoi on ne paierait pas alors des cours d’anglais avancés pour toute la population du Québec si c’est si essentiel.

Mais avec la phrase plus haut, je doute fortement que le bilinguisme dans le marché du travail soit essentiel au point où on semble vouloir nous le faire croire, surtout dans l’optique où une francisation totale du monde du travail serait possible, avec un peu de volonté politique…

2 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Abdul-Rahim Le 4 mai 2008 à 12h42

    Je crois que la Charte s’est trompé si on doit parler l’anglais pour obtenir travail. Il faut pas qu’on laisse le question pour être décidé par les entreprises, national ou multinational.

  2. 2 Sébastien Roy Le 23 mai 2008 à 16h28

    Malheureusement, si je veux être compris par mon patron et quelques autres collègues haut placés, je dois être en mesure de discuter, argumenter et négocier en anglais. La réalité veux que le français soit une langue très seconde pour celui qui, par son entreprise du “west-Island” (par laquelle je peux mettre du beurre sur mon pain), à su créer plus de 100 emplois en moins de 3 ans… Et il n’est pas le seul propriétaire d’entreprise dans l’ouest de l’île avec l’anglais comme langue première. Devrions nous imposer le français à ceux qui ont un poid important sur l’économie de la région? Huummmm, je réfléchi…

    Oui, il y a un revers à toute médaille, n’en déplaise à plusieurs. Sachez que, pour mettre un peu de baume sur votre plaie, j’ai réussi à faire prendre des cours de français, directement en entreprise (ici), à plus de 20 employés qui ne savait que dire “bonjour”… J’en parle souvent, dans différents blogues, je sais, mais voilà une façon concrète d’agir. Ça fait plus de 8 semaines qu’ils en suivent et je n’ai que de bon commentaires de leur part. Hummmm, je réfléchi encore plus….

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Cet article de 315 a été rédigé par Renart Léveillé il y a 15 ans et 12 mois, le jeudi 1 mai 2008.

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