Le vendredi 10 novembre 2006

Amérique

Rébellion à Oaxaca au Mexique contre la corruption du gouvernement

Mexique ]

Par AmériQuébec

Ça fait déjà plus de 5 mois que la ville d’Oaxaca est en état de siège. En aviez-vous entendu parler avant cette semaine, alors qu’on disait dans les médias qu’un journaliste américain c’était fait tuer? Je suis sûr et certain que plus de 99% d’entre nous n’en savait rien.

Je vous arrive avec un article plutôt long mais je vous demande de le lire au complet et de visionner les vidéos si possible. Je vais vous parler d’un conflit qui a assez duré qui se passe au Mexique. Ça fait deux mois que j’aurais dû écrire cet article, tout juste à mon retour d’Oaxaca, mais présentement je crois que le momentum est idéal.

Ça fait déjà plus de 5 mois que la ville d’Oaxaca est en état de siège. En aviez-vous entendu parler avant cette semaine, alors qu’on disait dans les médias qu’un journaliste américain c’était fait tuer? Je suis sûr et certain que plus de 99% d’entre nous n’en savait rien.

Pour preuve, il aura fallu que ce journaliste meure pour qu’on se commence enfin à parler d’Oaxaca. Et ce, depuis que ses collègues ont décidés de diffuser le vidéo où le journaliste se fait tuer en plein tournage.


Que se passe-t-il réellement à Oaxaca?

Carte de Mexico et d'oaxacaPourtant, Oaxaca est une ville de 600 000 habitants au Mexique. On ne parle pas d’une ville au centre de l’Afrique ou même d’une ville du moyen-orient.. on parle d’une ville nord-américaine, pas si loin de nous, où en ce moment c’est la guerre civile. Oaxaca, une ville touristique d’un des états les plus pauvres du Mexique. Que s’y passe-t-il donc pour que ses habitants se révoltent et que la situation en soit ainsi maintenant?

Depuis le mois de mai, une simple grève d’enseignants a tout simplement dégénérée en grève générale et en manisfestation populaire regroupant plusieurs groupes de l’état d’Oaxaca et des environs (que ce soit les enseignants, les étudiants, les communautés indigènes…). À Oaxaca, les divers groupes sociaux et indigènes se sont réunis sous la banière de l’APPO: l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca. On réclame maintenant la destitution du gouvernement de l’état d’Oaxaca Ulises Ruiz, accusé de corruption. Le tout, d’une manière pourtant pacifique. Simplement, les actes de répression envoyés par le gouvernement d’Oaxaca ont activés la grogne populaire alors qu’on accuse ce dernier de provoquer la violence dans la population de sorte à discriminer le mouvement…

Ce petit vidéo montre un des moments de répression de la part du gouvernement qui contribua très tôt à entretenir la peur et la révolte chez les manifestants au départ pacifiques. Ça commence par les tirs de gaz lacrymogène durant la nuit du 14 juin pour se poursuivre avec les tirs de la part des hélicoptères le lendemain.


Cet acte de répression causa la mort de deux professeurs et de deux enfants, et c’est à ce moment que la population d’Oaxaca se sensibilisa davantage à la cause et que le mouvement pris en ampleur.

Hé bien, croyez-le ou non, le gouvernement a nié à l’époque qu’il se soit produit de tels événements, et on en parla pratiquement pas dans les médias. Pourtant, on voit bien avec le vidéo qu’il ne s’agit pas d’une mince affaire. On peut dire merci à Internet qui aujourd’hui permet la diffusion de l’information et ce malgré les tentatives de cacher la vérité.

Les mensonges des médias mexicains

Les médias mexicains mentent ou tentent de dissimuler depuis plusieurs mois les événements d’Oaxaca en diminuant l’impact de la lutte populaire. Un bon exemple, dans le vidéo qui suit, présente un reportage de TeleVisa (un poste de télévision mexicain) où on affirme qu’environ 500 manifestants ont déambulés dans les rues d’Oaxaca (alors qu’on voit clairement avec les images qu’il y en a des milliers.)

Plus tard le journaliste de TeleVisa affirme que présentement la situtation est totalement calme depuis l’arrivée de la PFP (Policía Federal Preventiva), et au même moment on peut entendre la foule crier “No es cierto” (ce n’est pas vrai!). Jetez un coup d’oeil au vidéo qui suit (en espagnol).


À la fin, on voit la suite du meurtre du journaliste américain (dont l’extrait qu’il a lui-même tourné avant sa mort). Dans le même vidéo, on peut remarquer que les manifestants tentent de s’enfuir lorsque les coups de feu de la PFP se font entendre. La répression est pourtant masquée depuis plusieurs mois par les médias mexicains et nord-américains. Comment se fait-il qu’on en parle toujours très peu aujourd’hui?

Les mensonges des médias contribuent à assommer la population mexicaine de sorte qu’on s’imagine que les coupables à Oaxaca, ce sont les habitants et les militants, et non pas le gouvernement. Il s’en suit un sentiment de non-solidarité, carrément, de la part de la majorité des mexicains qui ne visionnent que les grandes chaînes de télévision mexicaines (TeleVisa, Tele-Azteca, etc) pour suivre l’actualité ou se forger une opinion, et qui finalement croient que parce qu’on le dit à la télévision, ça doit être vrai.

Et pourquoi ça a tant dégénéré à Oaxaca?

Oaxaca : des professeurs en grève dorment dans le zocaloPourtant au départ une simple grève de professeurs réclamant des hausses salariales et le rejet de la privatisation de l’éducation, ce mouvement pris tout son ampleur comme nous l’avons vu précédemment le 14 juin 2006.

Pourquoi cela fait plus de 5 mois que les habitants d’Oaxaca manifestent et que la ville est maintenant en guerre civile? Et qui plus est, pourquoi aura-t-il fallu davantage de morts et de répression avant que le Parlement mexicain lui-même réclame lui aussi la démission d’Ulises?

Je vais vous le dire, d’après mon analyse personnelle de la chose et d’après ce que j’ai entendu des gens quand j’y étais.

Après une tentative ratée de contenir le mouvement de professeurs le 14 juin, le gouvernement mexicain n’avait tout simplement pas avantage à s’occuper de l’état d’Oaxaca alors que le climat dans le reste du Mexique est devenu plus en plus instable à la suite du résultat des élections en juillet. Il fallait étouffer l’affaire, contenir toute tentative de révolution et tenter de faire croire, avec l’aide des médias, qu’aucun soulèvement ne s’était produit au Mexique. Surtout dans un état où le PRI (Partido Revolucionario Institucional, qui fût au pouvoir partout au Mexique de manière continue pendant plus de 70 ans) est toujours au pouvoir…

Déjà, les manifestations monstres à Mexico étaient difficile à contenir, s’il fallait en plus que le reste du Mexique apprenne les événements de répression qui se sont produits à Oaxaca entre temps, on verrait la pseudo-démocratie de stabilité promise par le PAN (Partido Acción Nacional, actuellement au pouvoir) plutôt compromise.

Le PRI, le PAN: une mascarade démocratique?

Petite parenthèse justement sur le PRI et le PAN. Maintenant que nous savons que le PAN se présentait comme l’alternative véritable de la démocratie lors des élections de 2000 où le gouvernement de Vicente Fox fût mené au pouvoir, ne trouvez-vous donc pas étrange, justement, que le PRI, battu par le PAN en 2000, aie donné son appui au PAN face au parti de gauche de Andrés Manuel López Obrador, le PRD (Partido de la Revolución Democrática), lors des dernières élections de juiller 2006?

Vous voyez où je veux en venir n’est-ce pas? Pour ceux qui n’y comprennent rien: en gros, on remarque clairement le lien qui se tisse entre le PRI (le parti qui a eu le pouvoir pendant 70 ans au Mexique) et le PAN (le parti pronant la démocratie qui a détrôné le PRI du pouvoir en 2000) alors que le premier a donné son appui au deuxième en juillet… Un y a un lien assez étrange, il me semble, que d’élire un gouvernement pronant la démocratie alors qu’il est appuyé par un parti ayant noyauté le Mexique pendant des décénies. Mais on comprend finalement mieux, six ans plus tard.

Quelle mascarade se cache-t-il derrière tout cela? Il ne faudrait surtout pas briser les liens importants entre le PRI (Ulises) et le PAN (Fox puis Calderon) et du même coup donner raison aux revendications du peuple d’Oaxaca criant la fraude lors des élections d’Ulises, alors qu’on sait que Calderon est contesté partout au pays pour fraude électorale, lui aussi.

Mon expérience lors de ma visite à Oaxaca en août 2006

La ville d'Oaxaca vue des montagnes de Monte AlbanCe que j’ai vécu cet été au Mexique en passant par Oaxaca est probablement un bon exemple de la gravité de la situation à Oaxaca alors qu’on fût confronté directement à la dure réalité de l’endroit.

Cet été, j’ai passé une semaine à Oaxaca dans le cadre de mon roadtrip en Amérique du Nord , soit du 17 août au 23 août 2006. Une semaine alors qu’il était prévu d’y passer 3 jours.

Nous sommes arrivés à Oaxaca après n’avoir guère entendu parler de la situation de tension qui y régnait, et ce malgré le fait que nous écoutions les médias mexicains et que ça faisait déjà quelques semaines que nous étions au Mexique. Ça montre un peu à quel point l’information circulait mal (ou peu) dans le pays malgré le fait que le conflit perdurait depuis déjà 3 mois.

Les barricades d'OaxacaNous passons par l’autoroute (il serait difficile de vous dire laquelle) qui nous mène vers le centre-ville, mais on s’apperçoit rapidement que plusieurs rues sont bloquées par des autobus et que le centre-ville était barricadé en grande partie.

La circulation devenant rapidement impossible, nous avons vite stationné la voiture dès notre arrivée près du centre-ville et rechercher mon auberge de jeunesse préférée de l’endroit. On voit rapidement l’ampleur des barricades, les graffitis de revendications qui tapissent les murs, l’animosité de la place… et paradoxalement des centaines et des centaines de touristes, des enfants, des adultes, des français, des anglais, des espagnols, des irlandais, des québécois…. bref il s’agissait tout de même de la Oaxaca que je connaissais: une ville accueillante et dynamique.

Les revendications dans le Zocalo de OaxacaLes gens font les courses, les touristes franchissent et traversent les barricades, les agences de touristes nous affirment qu’il n’y a aucun problème pour les touristes, rien sur le site du ministère des affaires étrangères ne dit d’éviter Oaxaca… donc bref, on décide de rester. Et ce, malgré les militaires qu’on a entrecroisés à l’entrée de la ville, malgré l’absence ou la quasi-absence des services essentiels tels que la police, les banques, les ambulances et les pompiers.

Malgré tout cela, Oaxaca reste quand même une ville charmante et il est intéressant de discuter avec les gens de la situation actuelle. Ces derniers sont très contents de voir que les étrangers s’intéressent à leur cause. Enfin bref, on passera les trois premiers jours à prendre ça très relax, sachant qu’une manifestation aura lieu. On prend le temps de (re)visiter Monte Alban, Hierve El Agua, el Tule… Jusqu’ici tout va bien.

Simplement le tout pris une allure plus dramatique alors qu’un autobus (probablement) volé a percuté notre voiture en pleine ville. Qui plus est, à une vitesse assez élevée… Et qui pour finir s’est enfui à une vitesse impressionnante!

Des gens auront vite faits de prendre en photographie avec leur cellulaire la plaque du chauffard, mais à quoi bon alors qu’il n’y a aucune police dans la ville? Et c’est bien beau courir après lui, mais en attendant, moi j’ai mangé un coup de bus par la tête et je suis salement sonné.

Bien sûr, s’il n’y a pas de police, il n’y a pas d’ambulance! Et comme toutes les banques sont fermées (à cause de la situation) et que le guichet a mangé ma carte de crédit, et que les services téléphoniques fonctionnent moins qu’à moitié (*surtout pour les appels au Canada…), qu’est-ce qu’on peut faire? Pas grand chose! On tente d’aller dormir en espérant obtenir de l’aide du consulat canadien le lendemain et davantage de compréhension de la part des assurances.

Notre voiture incendiée à Oaxaca par des coktails molotovsMais bon, comme ce ne fût pas assez, il fallu aussi que pendant la nuit, notre voiture se fasse incendier à l’aide de coktails molotovs et de mitrailleuse, et que le lendemain nous ayons à nous défendre devant la dame dont la façade de son immeuble est couverte de suie.

Comme vous pouvez le remarquer sur la photo de droite, des vestiges des coktails molotovs trainent ça et là. Et quand j’entend à la télévision et à la radio que “en Oaxaca no pasa nada”, j’enrage! Il ne se passe rien à Oaxaca?

Et les gens qui en ajoutent en nous disant que se sont des gens engagés par Ulises Ruiz qui sèment la pagaille partout pour discréditer le mouvement… On a vite fait de s’enfuir avant que les médias arrivent parce que la voiture se retrouva dans le journal le lendemain. Nous étions déjà suffisament impliqué dans le conflit malgré nous, alors c’était mieux pour nous de ne pas, en plus de tout ça, commencer à commenter dans les journaux locaux. Déjà qu’on commençait à devenir paranoïaques et qu’on se sentait particulièrement visé à cause de notre char plaqué “Québec – Je me souviens”…

Voici d’ailleurs un vidéo que j’ai pris sur le coup du moment. Impossible de vous dire à quoi j’ai pensé et pourquoi j’ai pris ce vidéo, mais bref.. le voilà.


Vestiges de notre maison-automobile

Finalement la nuit qu’on réussie à avoir des soins, soit 48 heures après l’accident (et moi j’ai le côté droit du corps complètement engourdie et la tête qui m’élance d’une manière insupportable, j’ai tout de même mangé un coup de bus par la tête), on peine à dormir puisque les coups de feu retentissent, auxquels se mêlent des alarmes et des bruits de casseroles, bref tout pour nous rassurer et nous aider à dormir.

Et à Oaxaca, no pasa nada, huh? C’est le lendemain qu’on apprend que les militants d’Oaxaca ont réussi à prendre le contrôle des stations de radios locales, contribuant à diffuser l’information qui autrement ne passerait pas, puisque selon les médias nationaux, il ne se passe rien à Oaxaca…

Je vais sauter les événements, car c’est digne d’un téléroman franchement plus édifiant que Les Poupées Russes. Finalement, pratiquement 5 jours plus tard, on a fini par réussir à s’enfuir très tôt le matin alors que les intersections qu’aux alentours du centre-ville se retrouvaient des dizaines et des dizaines de pneus incendiés bloquant la circulation. On se souviendra de la une du premier journal local qu’on aura vu dans la ville voisine: Guerrilla Urbana!

À quand le retour au calme?

J’en ai aucune idée, mais j’aurais tendance à dire que ce ne sera pas d’ici la fin de l’année, assurément. À voir la tension augmenter et l’arrogance du gouvernement, et en ajoutant à cela les mensonges des médias minimisant le plus possible ce qui se passe à Oaxaca, j’ai l’impression que ce conflit ne sera pas réglé tant et aussi longtemps que justice n’aura pas été rendue au peuple d’Oaxaca.

Et cette justice, je leur souhaite! J’applaudit le courage des oaxaqueños de ne pas avoir lâché et de continuer encore à se jour de combattre la corruption du gouvernement d’Ulises Ruiz et aujourd’hui la répression de la Policía federal preventiva.

Je vous encourage vous aussi, lecteurs, à diffuser l’information et en parler. Le mieux circulera l’information, et le plus difficile ce sera de nier les faits comme les médias nord-américains le font actuellement. Pour de l’information actuelle sur le conflit (en espagnol), consultez Wikipedia.

5 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Julien Gaudreau Le 10 novembre 2006 à 13h58

    Super voyage sa 😛 !

  2. 2 Fabien (France) Le 16 janvier 2007 à 12h10

    Merci beaucoup pour cette article bien construit et tout à fait abordable…

    Bravo a tous les vrais journalistes qui font bien leur métier!Heureusement qu’ils existent!

    VIVE OAXACA LIBRE! RESISTANCE!

    (au passage, vive le Québec (Libre!), j’y était cet été et j’aime lire dans cet article les quelques bonnes expression de là bas…)

  3. 3 Seb in Berlin » Blog Archive » Les grèves étudiantes commencent en France Le 8 novembre 2007 à 22h52

    […] sujets, au pif : la chasse aux immigrés en France, , la télévision, le logiciel libre, Oaxaca, le travail, les abattoirs, […]

  4. 4 Julien Le 24 août 2009 à 20h07

    Bravo, ca c’est de l’info, c’est un sujet tres complet !! Merci pour toutes ces informations!

    Bonne continuation,

    Julien

  5. 5 Anisset katy Le 23 juin 2010 à 13h11

    Merci à vous pour cette vidéo qui démontre bien que le Mexique n’est pas le reflet d’une jolie carte postal, mais bel et bien le refuge de la corruption et le nid de la mafia !
    Merci encore !

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Cet article de 2,433 a été rédigé par AmériQuébec il y a 17 ans et 5 mois, le vendredi 10 novembre 2006.

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