[ L'état de la langue française ]
Dans un contexte marqué par la régression du français sur le marché du travail, dont la francisation était pourtant un des objectifs de la Révolution tranquille, on peut se demander si cet effacement du français à la CDPQ n’annonce pas à terme une chute encore plus dramatique du français dans la métropole.
Réagissant à un article paru hier matin dans La Presse, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) dénonce l’attitude des dirigeants de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) qui tolèrent que certains de ses cadres supérieurs ne puissent s’exprimer convenablement en français.
« Cette pratique entre en contradiction avec la philosophie de la Caisse ainsi qu’avec l’esprit de la loi 101, les organismes publics et parapublics devraient être les premiers à appliquer ses principes avec vigilance !» a commenté madame Chantale Trottier, présidente du MNQ. «La nomination de Michael Sabia, en 2009, correspond à une tendance lourde : la dénationalisation de la Caisse et la perte graduelle de son implication active dans la société québécoise» a poursuivi madame Trottier. Il faut rappeler qu’au moment de sa nomination, M. Sabia s’était engagé à maintenir le français comme langue de travail.
Dans un contexte marqué par la régression du français sur le marché du travail, et par sa quasi disparition du milieu de la finance, dont la francisation était pourtant un des objectifs de la Révolution tranquille, on peut se demander si cet effacement du français à la CDPQ n’annonce pas à terme une chute encore plus dramatique du français dans la métropole. «La CDPQ doit montrer l’exemple, elle doit rappeler que l’activité économique, du premier au dernier échelon, peut et doit se passer en français. Elle doit valoriser une expertise francophone. » a poursuivi Chantale Trottier.
Le MNQ se demande en fait si cette régression de la part du français à la Caisse n’est pas symptomatique de son désengagement relatif de la société québécoise. «Comment s’attendre à ce que la CDPD soit sensible aux exigences et aux réalités de la société québécoise si ses dirigeants ne parlent même pas la langue de la société dans laquelle ils sont censés jouer un rôle ?» s’est demandée Chantale Trottier.
Fondé en 1947, le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) regroupe aujourd’hui dix-huit 18 Sociétés nationales et Sociétés Saint-Jean-Baptiste réparties sur tout le territoire du Québec et compte, au total, quelque 110 000 membres. Il a pour mission de défendre et promouvoir l’identité québécoise, la langue, l’histoire, la culture et le patrimoine
Mots clés: Économie, L'état de la langue française, Québec,
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Cet article de 357 a été rédigé par AmériQuébec il y a 13 ans et 5 mois, le mercredi 16 novembre 2011.
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Cet article est catégorisé sous L'état de la langue française, Économie, Québec.
Les mots clés associés à celui-ci sont Caisse de dépôt et placement du Québec, David Smith, langue française, Loi 101.
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C’est quoi, cette bêtise d’embaucher des Anglophones unilingues? C’est sûr que si des Francophones unilingues se faisaient élire, bien des Anglophones en feraient tout un cas. Même si ceci serait normal, puisque la majorité des Canadiens sont anglophones, ça ne justifie l’élection d’un Anglophone unilingue pour ce poste. C’est encore une claque en pleine face, et une injustice envers les Québécois, les Acadiens, et les Francophones de l’ouest. Il faut que ça cesse aussitôt. Autrement, on n’entendra plus parler français, sauf en cachette… dans les bois…