Les étudiants québécois et canadiens plus endettés que jamais

Alors que plusieurs sociétés ont compris que l’accès universel aux études universitaires allait permettre à leur pays et leur population d’être davantage compétitifs et de pouvoir concurrencer les autres nations, le Canada et le Québec font bande à part. Ici, loin d’être valorisée, on se force presque à transformer le passage vers l’université en fardeau en forçant les étudiants à s’endetter pour se rendre au bout de leur diplôme.

Le Conseil canadien sur l’apprentissage a révélé qu’en 2009, la dette moyenne pour un étudiant universitaire s’élevait à 26 680 dollars, tandis que celle d’un diplômé collégial s’élevait à 13 600 dollars.Un véritable projet de société pour les étudiants québécois et canadiens!

Comme si l’endettement des étudiants n’était pas suffisant, rappelons que le gouvernement libéral de Jean Charest, toujours soucieux de rendre l’accès à l’université au plus grand nombre de jeunes possible, est actuellement en train de faire monter en douce les frais de scolarité des étudiants québécois. Cela va carrément à l’encontre de ce l’on peut désormais voir aujourd’hui dans certaines provinces canadiennes: « De plus en plus, des provinces canadiennes appliquent une politique gel des frais de scolarité, car elles ont constaté les effets bénéfiques d’une telle politique sur l’accessibilité financière aux études. Trois provinces ont gelé ou ont diminué leurs frais de scolarité pour l’année 2010-2011 et le Québec, contrairement à ce que certains recteurs propagent dans les journaux, n’en fait pas partie », explique Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.

En effet, alors que les étudiants québécois ont subi une 4ème hausse consécutive de leurs frais de scolarité, le Nouveau-Brunswick et la Terre-Neuve-et-Labrador ont gelé pour une 2e année les leurs. La Nouvelle-Écosse a même baissé les siens de 4,5 %, une 3e baisse consécutive.

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