Au revoir et, surtout, merci!

Bon. On a eu droit aux oraisons funestes d’Alain Dubuc, de Marc Casssivi et de Nathalie Petrowski, qui sont, il est primordial de le rappeler, payés par une famille de ploutocrates pour promouvoir les idées de ladite famille ploutocrates, en sévissant dans une publication appartenant… à la même famille de ploutocrates.

À cet effet, il devrait y avoir une mise en garde dans chaque édition de La Presse, en page couverture, en page « éditoriale » et un peu partout, sauf peut-être dans la section Nécrologie, disant ce qui suit, comme pour les publireportages: « Attention, chers lecteurs, les propos qui figurent dans nos pages ne sont, sauf avis contraire, ni objectifs, ni désintéressés: ils représentent l’opinion des dirigeants de Power Corporation, propriétaire de la présente publication. »

Un journaliste est objectif, par définition. Comme les gens qui écrivent dans La Presse sont à la solde d’un groupe restreint de particuliers ayant à cœur leurs propres intérêts, on peut légitimement les qualifier de mercenaires. Et La Presse qui nous offre, en prime, l’avis d’Esther Delisle… Vite aux abris!

J’ai aussi lu le commentaire de Jean-Jacques Samson, qui affirme qu’étant donné, notamment, « son apparence personnelle plus que négligée », Pierre Falardeau éloignait les indécis. Mmmmh… J’ai aussi lu Brendan Kelly, dans The Gazette… Bref, pas très édifiant tout ça.

Et les mythes que ces gens colportent :

1. “Falardeau a nui à la cause souverainiste.” Tant et aussi longtemps qu’on ne l’aura pas prouvé objectivement et scientifiquement, on devra s’abstenir de l’affirmer.
2. “Falardeau était vulgaire.” Faux. Ce n’est pas parce qu’on sacre ou qu’on utilise des « mots de toilettes », comme dirait ma fille, qu’on est vulgaire. Prendre les gens pour des cruches, abuser de leur confiance, rire d’eux en pleine face, les fourrer avec leur propre argent, ça l’est autrement plus.
3. “La réaction de Falardeau à la mort de Claude Ryan était immonde.” Et la réaction de Claude Ryan à la défaite des souverainistes, en 1980? Même Trudeau avait été plus « magnanime ». Ce n’est pas pour rien que Pierre Bourgault a qualifié Ryan de « politicien le plus sale » qu’il lui avait été donné de connaître.

Enfin, bravo et merci, pour leurs magnifiques textes, à René Boulanger, à Victor-Lévy Beaulieu, à François Avard, à Jean Royer et à tous ceux qui ont témoigné, avec leur coeur et leur âme. À la blonde, aux enfants et aux proches de Pierre Falardeau, je souhaite toute la sérénité nécessaire.

Et à Pierre Falardeau, je dis au revoir et, surtout, merci.
Luc Marchessault, Montréal

Mots clés: Politique, Québec, journalisme, La Presse, média, Pierre Falardeau, Power Corporation