Les doubles discours des conservateurs sont en train de leur éclater en pleine face

« Les conservateurs se sont tellement empêtrés dans les mensonges, les doubles discours et les demi-vérités dans le dossier des garanties de prêts au profit de l’industrie forestière que la situation est en train de leur éclater en pleine face. À force de soutenir en Chambre que les garanties de prêts sont illégales, les conservateurs ont offert des munitions aux négociateurs américains, qui se servent maintenant de ces contradictions pour inciter le Tribunal international d’arbitrage de Londres à proscrire l’aide réclamée par les industries forestières du Québec et du Canada », a dénoncé aujourd’hui le porte-parole en matière d’industrie, petite entreprise et tourisme, Robert Bouchard.

Le député de Chicoutimi–Le Fjord souligne que le Bloc Québécois a prévenu les conservateurs des dangers d’un tel double discours il y a plusieurs semaines déjà. « Pendant que les avocats d’Ottawa se démènent devant le tribunal de Londres pour faire valoir que les garanties de prêts ne contreviennent pas à l’accord du bois d’œuvre et sont donc légales, les conservateurs s’obstinent à prétendre le contraire sur le parquet de la Chambre des communes. Il ne faut pas s’étonner que les Américains aient relevé cet étrange discours et qu’ils l’utilisent maintenant pour parvenir à leurs fins », a ajouté Robert Bouchard.

« Les conservateurs tiennent un discours tellement confus qu’on en arrive à se demander s’ils ne sont pas eux-mêmes complètement largués par leurs propres mensonges. Le premier ministre évoquait tout récemment par exemple rien de moins qu’une aide à hauteur de 50 milliards de dollars en trois ans à l’industrie forestière. Pendant ce temps, son ministre du Commerce international parlait plutôt d’une aide de 14 milliards de dollars, alors que le ministre du Développement régional avançait de façon plus “modeste” un montant de 9 milliards de dollars. Dans tous les cas, les chiffres mentionnés relèvent de la fabulation éhontée. Le véritable montant qui a été consenti à l’industrie du bois d’œuvre, c’est 270 millions de dollars. C’est 40 fois moins que ce qui a été accordé à l’industrie de l’automobile en Ontario et c’est démesurément insuffisant », a poursuivi le porte-parole du Bloc Québécois.

« Tout serait beaucoup plus simple si le gouvernement assumait ses responsabilités pour mettre en place une véritable stratégie pour venir en aide à l’industrie forestière. Et la meilleure façon de contrer les prétentions des États-Unis c’est de commencer par consentir les garanties de prêts réclamées par l’industrie », a conclu Robert Bouchard.

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