Dévoilement en douce de la Stratégie d’action jeunesse 2009-2014

En entrevue à l’émission Maisonneuve en direct sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada, Sylvain Gaudreault, député de Jonquière et porte-parole de l’opposition officielle en matière de jeunesse, a commenté le deuxième plan d’action jeunesse du gouvernement libéral.

D’abord, Jean Charest étire un peu la sauce quand il affirme que 2,2 milliards de dollars seront consacrés à la jeunesse au cours des cinq prochaines années. Cette somme représente en réalité tout l’argent consenti aux programmes qui touchent les jeunes dans tous les ministères; ce n’est pas le budget alloué à la Stratégie d’action jeunesse.

En ce qui a trait au décrochage, Jean Charest en parlait déjà en 2003 comme d’un défi de taille et d’une priorité. Il aura cependant fallu attendre le rapport du Groupe de Ménard sur la persévérance scolaire pour qu’il bouge enfin ! Et par bouger… c’est si peu. Le rapport estimait à 35 à 65 millions de dollars par année les besoins pour les projets pilotes. Ce sont 5 millions de dollars par année que le gouvernement investira. En effet, sur les 50 millions par année annoncés, la moitié viendra de la Fondation Chagnon…

« L’emballage-cadeau est beau, mais on n’a rien de neuf à offrir sous le soleil pour la persévérance scolaire », a dit le député.

D’autre part, il craint que les Fonds régionaux d’investissement jeunesse, les FRIJ, ne voient leur enveloppe considérablement réduite, puisque deux régions se sont ajoutées au découpage (le gouvernement a scindé la Mauricie) sans que les sommes soient augmentées.

Enfin, Sylvain Gaudreault a déploré le manque de détails présentés et le flou volontaire de la Stratégie. Par exemple, sera-t-il possible d’effectuer des amendements à la Stratégie en cours de route, au besoin, afin de s’adapter à la réalité des jeunes et de faire face à des situations que l’on n’avait pas prévues ?

Mots clés: Économie, Société, Jean Charest, jeunesse, Parti Libéral du Québec, stratégie