L’ONU dénonce le gaspillage éhonté des ressources en eau subventionné par Ottawa

Les porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement, Bernard Bigras, et de ressources naturelles, Paule Brunelle, ont invité aujourd’hui le premier ministre Stephen Harper à prendre connaissance du récent rapport de l’ONU sur l’avenir de l’eau, et à procéder ensuite à l’examen de conscience qui s’impose afin de se responsabiliser quant aux choix énergétiques qu’il préconise.

« Le rapport de l’ONU est impitoyable envers Ottawa et il ne fait qu’ajouter au concert de mises en garde concernant les subventions aux énergies coûteuses et polluantes. Le rapport dénonce avec une grande insistance le fait que le Canada finance une industrie qui gaspille des quantités phénoménales d’eau afin d’extraire le pétrole des sables bitumineux. L’un des auteurs du rapport, Richard Connor, qualifie notamment “d’extrêmement inefficace” et “d’absolument pas durable” l’utilisation de l’eau par les pétrolières qui s’en servent pour extraire le pétrole des sables bitumineux », souligne le député de Rosemont–La Petite Patrie, Bernard Bigras.

Sa collègue députée de Trois-Rivières déplore pour sa part que les choix politiques du gouvernement conservateur ont un impact dont les relents se font sentir jusque dans l’emploi au Québec. Ainsi, les conservateurs ont englouti au cours des deux dernières années quelque 1,2 milliard de dollars pour favoriser le développement de l’énergie nucléaire. Pendant ce temps, le secteur forestier québécois en crise doit se contenter de 170 millions pour les deux prochaines années pour tenter de survivre.

« Non seulement le secteur forestier procure-t-il des milliers d’emplois au Québec, mais en plus il nous présente une alternative plus qu’intéressante en matière d’énergies propres et renouvelables avec l’éthanol cellulosique et la biomasse, des énergies produites à partir des résidus de transformation. Entre le début des années 1970 et 1999, Ottawa a versé l’équivalent de 66 milliards de dollars pour soutenir les hydrocarbures et les pétrolières alors que pour la même période il consentait un maigre 329 millions pour les énergies renouvelables. Or, c’est cette même politique d’appui aux géants pollueurs que poursuivent les conservateurs de Stephen Harper depuis leur arrivée au pouvoir. Il est nécessaire de se demander combien de rapports désastreux, comme celui de l’ONU, seront nécessaires avant que ce gouvernement conservateur se décide à agir », a conclu Paule Brunelle.

Mots clés: Canada, Environnement, Québec, eau, Organisation des Nations Unies, Parti Conservateur du Canada, Stephen Harper