Stephen Harper se contredit sur la mission en Afghanistan

Dans une entrevue diffusée la semaine dernière sur les ondes de CNN, Stephen Harper admet que les forces occidentales ne parviendront pas à vaincre l’insurrection talibane. « Le premier ministre conservateur réalise soudain qu’il est impossible de remporter cette guerre et de vaincre la résistance aux forces étrangères en Afghanistan. Pourtant, lorsque le Bloc Québécois remettait en question l’orientation de la mission, Stephen Harper nous accusait d’être l’allié des terroristes », a déclaré le porte-parole du Bloc Québécois en matière de défense et député de Saint-Jean, Claude Bachand.

« Toujours au cours de la même entrevue, le premier ministre s’est montré ouvert à poursuivre la mission en Afghanistan au-delà de 2011 si le président Barack Obama lui demandait une plus grande participation. La volte-face de Stephen Harper a de quoi étonner et nous exigeons qu’il s’explique franchement et sans détour sur ce sujet », a poursuivi Claude Bachand.

Depuis 2007, le Bloc Québécois réclame un rééquilibrage de la mission parce que la voie militaire n’est pas garante d’une victoire en Afghanistan. Par ses propos, Stephen Harper confirme ainsi ce que dit le Bloc Québécois depuis deux ans. « Pour nous, la présente mission ne doit pas être prolongée davantage et doit prendre fin, comme prévu, en 2011. Quand le Bloc Québécois a demandé la fin de cette mission, nous voulions que l’accent soit mis sur la diplomatie et l’aide humanitaire. En effet, il doit s’agir avant tout de reconstruire l’économie, la démocratie et un État viable en Afghanistan afin de permettre aux Afghans de diriger eux-mêmes leur pays et leur développement », a expliqué le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’affaires étrangères et député de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup, Paul Crête.

« Les propos contradictoires de Stephen Harper ouvrent ainsi la porte à la poursuite de la mission au-delà de 2011, ce qui serait tout à fait inadmissible compte tenu de la situation. Le gouvernement de Stephen Harper doit comprendre qu’il faut privilégier une approche humanitaire pour espérer des progrès en Afghanistan », a conclu Paul Crête.

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