Salissage du ministre Jason Kenney à l’endroit de l’ONG KAIROS

« Le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Jason Kenney, a accusé à Jérusalem l’ONG KAIROS d’être antisémite. Il a déclaré que c’était pour cette raison que l’ONG s’est vu refuser son financement par la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda. Une telle explication du ministre Kenney est extrêmement préoccupante car elle ne se base sur aucun fait concret. Voilà pourquoi elle a été réfutée avec force, et avec raison, par la direction de l’ONG », a dénoncé aujourd’hui la porte-parole du Bloc Québécois en matière d’affaires étrangères, Francine Lalonde.

« En fait, cette explication nous fait craindre que le processus décisionnel de l’ACDI soit hautement politisé. Les déclarations du ministre Kenney sont d’autant plus inacceptables, et même troublantes, que ce dernier accuse faussement KAIROS d’avoir pris position en faveur d’une campagne de boycott, de désinvestissement et de sanctions contre Israël. Or, cette ONG n’a jamais pris une telle position. C’est toute la crédibilité du processus décisionnel de l’ACDI qui est mise ici en cause », s’est inquiété la députée de La Pointe-de-l’Île.

« Il nous apparaît incompréhensible que l’on qualifie sans fondement d’antisémite une ONG telle que KAIROS. D’ailleurs, la directrice de l’ONG a très justement exprimé sa réprobation, en affirmant que “si tout groupe qui critique le gouvernement d’Israël se voit qualifié d’antisémite, cela est très grave”. Cela nous fait craindre que d’autres ONG subiront le même sort pour ces mêmes fausses accusations. KAIROS a été partenaire de l’ACDI depuis 35 ans. On ne peut remettre en question le travail d’une ONG si bien établie sur une base aussi arbitraire », ajoute la porte-parole du Bloc Québécois sur les questions touchant l’Amérique Latine et l’Afrique, ainsi que la coopération internationale, la députée de Laurentides–Labelle, Johanne Deschamps.

« La crainte d’être accusé d’antisémitisme ne doit pas devenir une façon de faire taire les critiques envers le gouvernement d’Israël. KAIROS, comme bien d’autres ONG tant québécoises, canadiennes ou d’autres pays, ont critiqué le gouvernement d’Israël pour certaines de ses actions et de ses politiques lorsque celles-ci étaient en contravention avec les normes et le droit international. Tout gouvernement peut être sujet aux mêmes critiques », a conclu Francine Lalonde.

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