Par Sylvain
Les étudiants de la FECQ et de la FEUQ seraient en faveur d’une médiation et semblent être prêts à étudier la question. Du côté du gouvernement, l’attachée de presse de la ministre Beauchamp aurait déclaré que «Ce n’est pas un scénario qui est envisagé» et «ce n’est pas quelque chose qui est étudié pour l’instant».
La majorité du Québec souhaite que le conflit étudiant se règle le plus rapidement possible et s’attend à ce que le premier ministre Charest agisse en homme d’État, pas en soldat. Hier, les étudiants ont dit souhaiter revenir à la table des négociations, mais le gouvernement Charest a rejeté cette offre en déblatérant sur la violence.
Martine Desjardins, porte-parole de la FEUQ, semble être en faveur d’une médiation alors qu’elle a affirmé que la médiation «permettrait de créer un pont entre les parties». Voilà qui se rapproche de l’attitude d’une femme d’État, même si elle n’est pas ministre.
Ainsi, on peut conclure que du côté étudiant se trouve un réel désir de régler le conflit. On ne peut pas en dire autant pour le gouvernement alors qu’on a l’impression que sa stratégie a été pastichée sur les stratégies de communication du gouvernement Bush au lendemain du 11 septembre 2001: «Vous êtes avec nous ou avec les terroristes».
Alors, oui, une médiation est envisageable puisque les étudiants ne sont pas bornés et inflexibles. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement Charest, et le temps est pressant. Québec ne rejette pas l’idée de la médiation comme Le Devoir1 semble le soutenir. Le scénario n’est simplement pas “envisagé” et n’est pas “étudié”, ce qui ne signifie pas que Québec rejette la médiation. Le gouvernement a choisi le silence dans sa tranchée.
Du côté de La Presse2, on écrit que «le recours à un médiateur est envisagé». Oui, mais dans le titre on ne dit pas que c’est seulement envisagé par les étudiants. Le gouvernement Charest, selon l’attachée de presse de Line Beauchamp, n’envisage pas le recours à un médiateur.
Enfin, selon Antoine Robitaille, «l’horizon est bouché». Je crois plutôt que c’est le gouvernement Charest qui est bouché, et si ce dernier n’agit pas rapidement, la population n’hésitera pas à remblayer la «tranchée». Il n’y a plus de temps à perdre. Il est grand temps qu’une médiation soit mise en place.
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Cet article de 336 a été rédigé par Sylvain il y a 13 ans et 0 mois, le vendredi 27 avril 2012.
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