Par AmériQuébec
Suite à une manifestation féministe pacifique organisée par la CLASSE et s’étant déroulé à Québec sous le thème de la hausse des frais de scolarité, une cinquantaine de personnes se sont méritées un ticket de 444$ pour “avoir marché sur la voie publique”.
Suite à une manifestation féministe contre la hausse à Québec d’une centaine de personnes et qui venait à peine de débuter, les policiers ont décidé que la manifestation devait impérativement se poursuivre devant l’Assemblée nationale, et nulle part ailleurs: “Allez au Parlement, sinon vous êtes en contravention” ont-ils annoncé devant la foule de manifestantes et manifestants.
Moins de deux minutes plus tard, les policiers encerclaient toutes les manifestantes et tous les manifestants en souricière. Seulement une cinquantaine d’entre eux ont pu s’échapper. Résultat, 81 personnes se sont méritées une amende de 444$ pour “avoir marché sur la voie publique”. Tous et toutes se sont fait embarquer dans des autobus du RTC.
À l’occasion de cette manifestation qui, rappelons-le, ne faisait que commencer, tout était pacifique, sans aucune violence ni vandalisme. Cette manifestation organisée par la CLASSE regroupait principalement des femmes. Sur place, on retrouvait aussi des familles, des étudiants, ainsi que des mères avec leurs enfants…
Interrogée suite à cet événement, une manifestante raconte: “Avant de m’identifer j’ai demandé de quoi on m’accusait. On m’a dit article 500 du code de la securité routière: pas le droit de marcher dans la rue … mais j’étais sur le trottoir quand ils ont encerclé! Où est la charte des droits et libertés? Je suis révoltée. Rappelons que nous étions dans une manifestation féministe de la CLASSE ultra pacifiste. L’intervention policière s’est produite alors que nous n’avions pas marché 15 minutes!”
Le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) condamne avec force les arrestations politiques perpétrées cet après-midi par le service de police de la Ville de Québec. Le Regroupement est profondément choqué et alarmé par les dérapages de la Ville de Québec dans la gestion des manifestations.
Le service de police de la Ville de Québec a bafoué le droit de manifester en neutralisant et arrêtant plus d’une cinquantaine de personnes pour des motifs politiques lors d’une manifestation complètement pacifique. « Nous exigeons que les personnes arrêtées soit relâchées immédiatement et que les contraventions soient annulées. De plus nous demandons des sanctions exemplaires contre les responsables de ces arrestations », a déclaré Vania Wright-Larin, porte parole du RÉPAC 03-12.
« Nous assistons depuis quelques semaines à un dérapage policier inquiétant qui prend de plus en plus d’ampleur », estime Nicolas Lefebvre Legault, porte-parole du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Il s’agit là des droits fondamentaux des étudiantes et des étudiants qui sont bafoués.
Pour sa part, Ann Gingras, porte-parole de la Coalition de Québec et Chaudière-Appalaches opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, demande : « Où cela s’arrêtera-t-il? Est-ce que nous allons nous aussi recevoir des constats d’infraction lorsque nous voudrons prendre la rue le 1er mai prochain? On les attend de pied ferme! »
La Coalition interpelle, encore une fois, le maire de Québec pour qu’il rappelle ses troupes à l’ordre dans les plus brefs délais. « La police ne doit pas devenir un instrument du gouvernement servant à casser un mouvement social », conclut Ann Gingras.
Suite à l’annonce de la hausse des frais de scolarité telle que présentée par Jean Charest et Line Beauchamp ce matin, plusieurs manifestations ont lieu partout au Québec aujourd’hui. Par exemple, dans la Ville de Québec ce soir, dès 20h, une manifestation aura lieu devant l’Assemblée Nationale. À Montréal, une manifestation aura lieu, comme à l’habitude, au Parc Émilie Gamelin dès 20h30.
Rappelons qu’après 12 semaines de grève, le gouvernement libéral ce matin a proposé comme offre finale aux étudiants une hausse de 1778$ sur 7 ans en plus d’une indexation au coût de la vie par la suite, au lieu de la hausse des frais de scolarité de 1625$ sur 5 ans annoncée antérieurement.
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Articles rédigés: 442 articles
Cet article de 621 a été rédigé par AmériQuébec il y a 13 ans et 0 mois, le vendredi 27 avril 2012.
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Cet article est catégorisé sous Politique, Québec.
Les mots clés associés à celui-ci sont éducation, frais de scolarité, hausse, Line Beauchamp, manifestation, Parti Libéral du Québec, répression, vidéo, Ville de Québec.
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Ne parlez pas contre les policiers, ce ne sont pas eux qui décident. Les policiers n’ont aucun droits d’initiative. Ne demandez pas au Maire de retenir les policiers, mais demandez au Maire de ne pas ordonner aux policiers d’arrêter les manifestants.
Campagne référendaire de 1995. Jean Charest était le vice-président du Comité national des Québécoises et des Québécois pour le NON durant la campagne …
Dans l’article du devoir du 25 avril ¨Line Beauchamp exclut la CLASSE…¨ AMeloche – Inscrit
25 avril 2012 15 h 17
On ne demande pas à un loup de garder la bergerie!
« Selon Mme Beauchamp, la CLASSE s’est exclue elle-même des négociations en choisissant le camp de la perturbation. »
Vous pensez vraiment qu’elle avait l’intention de négocier? Mais vous êtes vraiment naïfs de croire que le prédateur peut aller à l’encontre de sa nature prédatrice. Le gouvernement Charest n’a plus aucune légitimité. Habituellement, les Libéraux sont reconnus pour déclencher des élections hâtives. Cette année, ils n’attendent que l’occasion de créer un mouvement de peur pour suspendre les droits civils, comme l’a fait Bourassa en octobre 1970. Certains ont la mémoire courte…