Le lundi 25 avril 2011

PolitiqueQuébec

Jacques Parizeau rappelle l’importance de voter pour le Bloc Québécois

On a besoin du Bloc Québécois pour faire l'indépendance du Québec

L'indépendance du QuébecCanada ]

Par Bloc Québécois

Voici le discours livré par Gilles Duceppe, dans le cadre d’un rassemblement militant à Saint-Lambert auquel participait notamment l’ancien premier ministre du Québec Jacques Parizeau.

Merci à vous tous d’être là et merci à M. Parizeau qui, au cours de toutes ces années, n’a jamais ménagé son appui au Bloc Québécois. Cet homme d’État qui a consacré sa vie au Québec a toujours fait valoir l’importance pour notre nation de défendre ses intérêts sur toutes les tribunes.

M. Parizeau a compris au détour des années 1960 que le seul avenir vraiment porteur pour les Québécois, c’était la liberté politique. Tout au long de sa vie, ce grand Québécois a travaillé à l’avancement du Québec. Il a toujours défendu avec passion les intérêts du Québec, les intérêts des Québécois et des Québécoises.

Ayant compris comme des millions d’entre nous que la meilleure façon d’aller au bout de nous-mêmes, de ce que nous sommes, c’est de nous donner un pays, il a travaillé sans relâche, jusqu’à aujourd’hui, pour le faire advenir, ce pays. Et on vous en remercie, M. Parizeau.

Et ces élections fédérales, comme toutes les autres depuis que le Bloc existe, ce ne sont pas des élections entre la gauche ou la droite. Le choix des Québécois se fait entre des partis canadiens et un parti, le Bloc, qui considère que le Québec a le droit d’être lui-même, de défendre ses propres intérêts, ses propres valeurs, ses façons de faire à lui. Le choix entre des partis pour qui c’est le Canada d’abord et un parti pour qui c’est le Québec seulement.

Au niveau fédéral, Michael Ignatieff a appuyé Stephen Harper. Et Jack Layton, qui dirige un parti de gauche, a appuyé Stephen Harper, qui est carrément à droite. Les trois jouent dans la même équipe, sur le même trio, pour le Canada. Jack Layton à l’aile gauche, Michael Ignatieff au centre et Stephen Harper à droite. On est en désavantage numérique depuis des siècles. Il est temps de jouer à force égale, de nation à nation.

À chaque fois que les intérêts des Québécois sont ainsi mis de côté, les partis canadiens s’empressent de dire que la Constitution, ça n’intéresse pas les Québécois. Ils savent bien que la question n’est pas là, que ce n’est pas le texte juridique qui touche les Québécois, mais les conséquences pour notre peuple d’être pris dans ce pays qui ne nous reconnaît pas. Et cette question, elle est très concrète et elle touche les Québécois de très près.

Combien de Québécois, par exemple, ont été choqués de l’absence du français aux Olympiques de Vancouver? Nous étions des millions. Quand les sites Internet des fédérations sportives étaient unilingues, c’est évidemment le Bloc Québécois qui s’est battu pour changer ça. Pas les autres partis.

Il y a des centaines de milliers de Québécois qui ne sont pas protégés par la loi 101 au travail parce que les partis canadiens refusent d’adopter un simple amendement législatif. Quand la Constitution canadienne imposée au Québec par le Parti libéral, le NPD et les conservateurs sert à affaiblir la loi 101, par exemple avec les écoles passerelles, ça touche le Québec très concrètement.

Nous sommes fiers de nous battre pour le français et pour la culture québécoise tous les jours à Ottawa. Et nous serons tellement fiers quand nous aurons bâti notre pays, un pays francophone en Amérique. Et ça, il n’y que le Bloc Québécois qui y travaille, mes amis.

Combien de Québécoises et de Québécois rêvent d’un pays vert, d’un pays capable de marier l’environnement et l’économie? Nous sommes des millions à le souhaiter. Ce n’est pas un hasard si le Bloc Québécois est le chef de file à Ottawa sur la question environnementale. L’ancien ministre libéral de l’Environnement, David Anderson, a déclaré que j’étais, parmi tous les chefs de parti, celui qui avait été le plus constant dans la lutte contre les changements climatiques. La chef du Parti vert a déclaré que Bernard Bigras était le meilleur porte-parole pour l’environnement parmi les 308 députés de la Chambre des communes. Hubert Reeves a dit que le Bloc Québécois est le parti de l’environnement. Bernard et moi n’avons d’autre mérite que d’être Québécois, que d’avoir la liberté d’être pleinement québécois, parce que nous sommes au Bloc Québécois. Parce que pour le Québec, la lutte contre les changements climatiques, c’est aussi un gage de prospérité.

Pour tous les partis canadiens, les sables bitumineux, c’est un élément fondamental de l’économie canadienne. Pour Stephen Harper, c’est clair. Pour Michael Ignatieff, les sables bitumineux sont tellement importants qu’il a déclaré que c’était une affaire d’unité canadienne. Pour Jack Layton, une bourse du carbone servira à financer les compagnies pétrolières pour qu’elles adoptent des pratiques plus propres. C’est la politique du pollueur-payé partagée par les trois. Ce sont ces formes d’énergie bien présentes au Canada, le nucléaire, le charbon, le pétrole bitumineux, qui définissent les grandes politiques énergétiques et économiques du Canada.

Au Bloc, nous sommes libres de ces intérêts économiques qui n’ont rien à voir avec le Québec. Dans le pays du Québec, la lutte contre les changements climatiques ira de pair avec nos intérêts économiques. Depuis des années, nous avons honte du Canada sur la scène internationale en matière d’environnement. Quand nous aurons notre pays, nous serons fiers des positions que nous défendrons dans le monde en matière d’environnement. Nous serons fiers de notre pays!

Chaque nation a ses propres façons de faire et prend des décisions économiques et sociales qui lui correspondent. Tous les jours au Québec, des milliers de pères et de mères de jeunes familles québécoises se réjouissent de bénéficier de congés parentaux qui leur permettent de s’occuper de leurs touts petits. Tous les jours, des milliers de femmes vont travailler, gagnent leur vie parce qu’elles peuvent se le permettre avec les garderies à sept dollars. J’ai des petits-enfants et je regarde ça avec beaucoup de fierté. La fierté de voir qu’au Québec, on fait ce qu’il faut pour aider les parents de jeunes enfants. J’éprouve aussi une grande fierté parce que je me suis battu avec toute notre équipe pendant dix ans pour que le Québec puisse avoir son programme de congés parentaux. On l’oublie, mais le Québec et le Bloc à Ottawa, on s’est battus pendant dix longues années pour offrir ça aux familles. Aucun parti canadien n’a posé le moindre geste pour ça. Juste le Bloc.

Aujourd’hui, on voit les partis canadiens qui ont des programmes conçus spécifiquement pour le Canada et qui n’ont rien à voir avec le Québec. Ils nous proposent des programmes mur à mur pour les garderies, l’éducation, la santé. Mais nous sommes déjà rendus beaucoup plus loin et cela n’annonce que des chicanes stériles.

Une nation, c’est aussi une communauté économique et financière. C’est très concret, ça. Ici à Montréal, des milliers de personnes et leurs familles vivent grâce au travail qu’ils ont dans l’économie financière. C’est leur pain et leur beurre. Dans toutes les régions du Québec, les entreprises font affaire avec des autorités financières qui comprennent le français, qui comprennent la réalité québécoise. À Ottawa, les partis canadiens veulent une commission pancanadienne des valeurs mobilières établie à Toronto. Tout le Québec des affaires se bat contre ça. Ce n’est pas une question gauche-droite, rouge ou bleu, c’est une question de maîtrise de notre avenir économique.

M. Parizeau a travaillé à s’arracher le cœur pour que les Québécois redeviennent maîtres de leurs propres finances et, à Ottawa, on voudrait maintenant vider le Québec de son secteur financier. Il n’y a que le Bloc qui se bat contre ça à Ottawa. Et dans le pays du Québec, mes amis, personne n’aura le pouvoir de nous arracher nos pouvoirs et de défaire ce que nous avons construit en trois décennies.

La négation de notre nation a des conséquences très concrètes. Dans les sociétés où règne la violence, tout le monde s’inquiète terriblement tous les jours. Les parents pour leurs enfants. Les enfants pour leurs parents âgés. Aucune société n’est parfaite, ni la nôtre, ni aucune autre. Mais nous avons quand même de quoi être fiers de nous. Année après année, le Québec peut se targuer d’être l’un des endroits où il y a le moins de violence en Amérique du Nord. Ce n’est pas un mince accomplissement. Nous avons réussi à faire ça par nous-mêmes, en développant des façons de faire qui sont dures envers les criminels endurcis, le crime organisé, les motards. Et en faisant tout en notre possible pour sauver nos jeunes de la délinquance. Nous sommes loin d’être parfaits et il faut travailler sans relâche pour améliorer les choses.

La première tentative de durcir la loi sur les jeunes contrevenants a été celle d’un gouvernement libéral. Et moi j’ai assisté aux débats en Chambre et dans les comités. J’ai entendu les néo-démocrates appuyer le durcissement de loi des libéraux sur les jeunes contrevenants. C’est comme ça et nous n’avons pas à juger de la politique que les Canadiens jugent la meilleure pour eux. Mais nous devons regarder la réalité en face et constater que les trois partis fédéralistes veulent imposer leur vision canadienne des choses au Québec. Et nous avons non seulement le droit, mais aussi le devoir de nous battre pour ce que nous croyons être la meilleure politique pour le Québec.

Au Bloc Québécois, nous avons proposé de nombreux amendements pour soustraire le Québec de cette politique qui ne nous convient pas. Nous avions toute l’Assemblée nationale derrière nous, de gauche à droite. Il n’y a que le Bloc qui s’est battu et qui se bat pour le Québec.

Dans le pays du Québec, mes amis, nous n’aurions même pas eu à nous battre. Quand nous aurons notre pays, nous pourrons aller au bout de nous-mêmes et construire sans entrave la société la plus sécuritaire d’Amérique.

Je pourrais vous parler pendant des heures de ce que nous avons accompli à Ottawa. La bataille pour le déséquilibre fiscal qui nous a permis d’aller chercher des milliards pour le Québec, des milliards qui servent à bonifier nos services de santé et d’éducation.

Je pourrais vous parler des gains que nous avons été cherchés pour les régions, pour les travailleurs saisonniers, pour les personnes âgées, pour les agriculteurs, pour les entreprises du Québec.

Je pourrais vous parler de la culture québécoise et de tout ce que nous avons fait et tout ce que nous ferons dans l’avenir pour protéger notre culture, notre langue, notre identité.

Je suis très fier du Bloc Québécois, de notre équipe, de ce que nous faisons tous les jours pour défendre nos intérêts et nos valeurs. Je suis très fier de nous, très fier de vous, je suis très fier de ce que nous sommes.

Je veux aussi vous parler de ce que nous avons accompli pour le projet souverainiste. Nous sommes au terme d’une longue traversée du désert. Depuis 1995, nous avons beaucoup avancé. Pendant toutes ces années où on ne pouvait envisager sérieusement la réalisation de la souveraineté, nous n’avons jamais baissé les bras. Le Bloc Québécois a offert une contribution très importante au mouvement souverainiste au plan des idées. La souveraineté est un projet à la pointe de la modernité. M. Parizeau a d’ailleurs salué à plusieurs reprises l’importance de notre travail pour la souveraineté. Ce travail important est à la veille de porter ses fruits. Le Parti Québécois est à la porte du pouvoir à Québec.

Aucun des partis fédéralistes ne va appuyer le Québec. Nous savons que les partis canadiens, quand ils doivent choisir entre le Québec et le Canada, vont toujours choisir le Canada. Quand on leur demande quelle est leur capitale, ils répondent Ottawa. Nous, on répond Québec. Quand on leur demande quelle est leur métropole, ils répondent Toronto. Nous répondons Montréal. Et quand on leur demande quel est leur pays, ils répondent le Canada. Nous, notre vrai pays, celui qu’on a dans le cœur, c’est le pays du Québec !

Nous avons beaucoup avancé, mais il reste une étape à franchir. Nous nous approchons du moment où le Parti Québécois pourra former le prochain gouvernement. Pauline Marois fait un travail exceptionnel et elle pourrait devenir la première femme de l’histoire du Québec à occuper la fonction de premier ministre. Nous formons un duo, elle et moi. Le Bloc et le Parti Québécois forment une équipe.

Tous les partis canadiens vont travailler contre l’élection du Parti Québécois. Tous les partis canadiens vont toujours être dans le camp du NON. Le Bloc Québécois, lui, sera toujours être dans le camp du OUI. Nous avançons et ce n’est pas le temps de nous détourner de notre but.

Être nous-mêmes. C’est de cette façon que nous pourrons empêcher une majorité conservatrice. Et protéger l’avenir. Avec un Bloc fort à Ottawa. Le Parti Québécois au pouvoir à Québec. Tout redevient possible. Tout redevient possible pour le Québec. C’est ça, le sens de ces élections, mes amis. Faire en sorte que, pour le Québec, tout redevienne enfin possible.

2 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 pagerry Le 26 avril 2011 à 0h05

    Quand j’entends et que je vois la détestable «belle-mère» Parizeau venir piailler dans le dernier quart du virage en rond des bloquistes de Duceppe, c’est tout, sauf l’effet recherché qui serait de mettre l’épaule à une roue crottée parce qu’elle roule dans les marais envasés de la turpitude, de la décrépitude et de la marginalité stupidement aveugle dont sont affectés certains «personnages» qui semblent souffrir de sénilité habituellement précoce, mais, dans ce cas-ci, plutôt tardive. Parizeau est souverainement mais malheureusement devenu une nuisance publique, tout en oubliant qu’il éclabousse sa Lisette, anciennement de l’Élysette de la république parizoïste (Des Braves, Québec), qui use encore les banquettes d’arrière plan, dites les tablettes ou les moquettes essuie-bottes de l’Assemblée nationale.

  2. 2 pagerry Le 26 avril 2011 à 0h07

    Voilàqu’apparaissentlesdentiersdelabelle-mère…
    Quand j’entends et que je vois la détestable «belle-mère» Parizeau venir piailler dans le dernier quart du virage en rond des bloquistes de Duceppe, c’est tout, sauf l’effet recherché qui serait de mettre l’épaule à une roue crottée parce qu’elle roule dans les marais envasés de la turpitude, de la décrépitude et de la marginalité stupidement aveugle dont sont affectés certains «personnages» qui semblent souffrir de sénilité habituellement précoce, mais, dans ce cas-ci, plutôt tardive. Parizeau est souverainement mais malheureusement devenu une nuisance publique, tout en oubliant qu’il éclabousse sa Lisette, anciennement de l’Élysette de la république parizoïste (Des Braves, Québec), qui use encore les banquettes d’arrière plan, dites les tablettes ou les moquettes essuie-bottes de l’Assemblée nationale.

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Cet article de 2,102 a été rédigé par Le Bloc Québécois il y a 14 ans et 0 mois, le lundi 25 avril 2011.

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