Le samedi 17 octobre 2009

PolitiqueQuébec

Les pancartes anglaises de Barbara Charlebois et des West Quebecers

Contre le tribalisme et pour la solidarité!

L'état de la langue française ]

Par RRQ

Les pancartes électorales anglaises de Barbara Charlebois et les services en anglais qu’elle revendique pour la colonie canadienne-anglaise de Gatineau nous rappellent que les West Quebecers tiennent à vivre dans leur bulle anglaise. Ils tiennent à préserver leur droit sacré de ne pas se mêler au reste de la société québécoise.

Depuis 1759, les Anglais et leurs héritiers néocoloniaux du Canada anglais oscillent entre le mépris et le paternalisme envers le peuple du Québec. Les plus méchants nous disent que nous sommes des tarés, que nous formons une province d’assistés sociaux ingrats. Les plus gentils s’arrangent pour que nous n’ayons pas le choix de parler leur langue et comptent ainsi nous sortir de notre arriération. Selon eux, le Québécois doit comprendre qu’il ne peut qu’être bilingue et que sa langue est folklorique et insuffisante.

Les pancartes électorales anglaises de Barbara Charlebois et les services en anglais qu’elle revendique pour la colonie canadienne-anglaise de Gatineau nous rappellent que les West Quebecers tiennent à vivre dans leur bulle anglaise. Ils tiennent à préserver leur droit sacré de ne pas se mêler au reste de la société québécoise. Ils baragouinent parfois le français pour faire illusion, cochent les deux langues dans le recensement et essaient d’endormir les Québécois par leurs fausses manières amicales. À les entendre, le français progresse et l’anglais est menacé.

Barbara Charlebois et les West Quebecers font partie des suprémacistes anglo-saxons déguisés en minoritaires qui refusent de s’intégrer à la nation québécoise. Grâce à l’arsenal déployé par le pouvoir néocolonial d’Ottawa (la Cour suprême, la Charte canadienne des droits et libertés et le programme de contestation judiciaire1 ), les suprémacistes sapent la Charte de la langue française depuis un quart de siècle. Ils cherchent par tous les moyens à décourager le peuple québécois de faire vraiment du français sa langue nationale au même titre que l’anglais est incontestablement la langue nationale des provinces anglaises.

La loi 101 n’a rien d’un blindage. C’est une vraie passoire, pleine de trous pratiqués avec l’hypocrite Charte canadienne des droits et libertés. Le navire français du Québec prend l’eau de partout. Ses canons judiciaires encore fumants, l’ennemi néocolonial en profite pour nous enlever ce qui nous reste de confiance en nos moyens, en notre langue. Il sème la division au sein de la nation et brandit la menace du vote tribal: « Ceux qui osent mettre des affiches seulement en français vont perdre des votes ». Alors, le Québécois courbe l’échine et arbore la langue du conquérant. Il met des pancartes en bilingue.

Pourquoi les membres de la colonie canadienne-anglaise sont-ils les seuls à se sentir exclus et à crier à la discrimination lorsqu’on s’adresse à eux en français? Faudrait-il aussi mettre des pancartes électorales en créole, en kinyarwanda, en arabe, en portugais, en serbo-croate ou en italien? La langue n’a rien d’un choix personnel ou d’une liberté individuelle. C’est un choix collectif. C’est la loi première d’une société. La fraternité et l’égalité passent par le français au Québec.

Tous les Québécois ont le devoir de parler et de défendre leur langue nationale. Il en va de la survie de notre nation. L’adhésion à la nation québécoise est une question de choix, et non d’origine ethnique. Et ce choix se manifeste notamment par la langue qu’on parle tous les jours. Les West Quebecers ont choisi de ne pas adhérer à la nation et de lui opposer leur néocolonialisme, qu’ils déguisent en nationalisme multiculturel vertueux. Ils participent au faux bilinguisme fédéral, qui n’est autre chose qu’une diglossie imposée au Québec et qui sert à y écraser progressivement le français comme on l’a éradiqué avec des méthodes plus musclées dans les provinces anglaises.

Les méthodes diffèrent, compte tenu du poids démographique des Québécois, mais le but recherché est le même: avaler et digérer notre nation. La politique des langues officielles n’est qu’un paravent pour masquer le plan d’assimilation des héritiers de lord Durham. On ne peut pas être à la fois pour le bilinguisme fédéral et pour le français. On ne peut pas défendre l’apartheid linguistique institutionnalisé et se dire l’ami de la nation québécoise.

Le RRQ Outaouais sonne le réveil de ses compatriotes. Il est normal de vouloir parler sa langue chez soi. Il n’y a pas de honte à exiger que tous les Québécois emploient leur langue nationale pour communiquer entre eux. Tous les pays le font. Un Italien qui ne parle pas italien ou un Allemand qui ne parle pas allemand, ça n’existe pas. Les Canadiens anglais accueillent les gens dans les provinces anglaises en leur faisant bien comprendre qu’il n’y a point de salut chez eux sans connaitre leur langue.

Les Canadiens français de l’Alberta, du Manitoba et de l’Ontario n’ont pas le choix. Ils doivent parler anglais, et ils le font souvent aux dépens de leur langue maternelle, malheureusement. Seuls les suprémacistes anglo-saxons du Québec refusent d’employer la langue nationale des ceux parmi lesquels ils ont choisi de vivre. C’est une attitude méprisante que l’on cherche machiavéliquement à faire passer pour la défense d’une minorité.

Que les Québécois de l’Outaouais se tiennent debout. Qu’ils résistent aux calomnies de ceux qui les accusent d’être des racistes ou des xénophobes dès qu’ils veulent s’affirmer normalement, comme n’importe quel peuple normal. Les Québécois n’ont pas encore leur pays à eux, mais ils doivent commencer dès maintenant à penser comme un peuple libre et refuser les droits sacrés qui ne sont autre chose que des privilèges néocoloniaux.

Notre appel de résistance s’adresse à tous les Québécois, quelles que soient leurs origines, et en particulier aux Québécois de langue maternelle anglaise qui se sont joints à notre nation dans un esprit fraternel, qui en ont épousé les traditions, les valeurs et la langue et qui participent aujourd’hui à son histoire. Ils considèrent l’histoire du Québec comme leur histoire puisqu’ils ont choisi de vivre ici avec nous. Nous les aimons et sommes heureux de les compter parmi nous.

Votons contre Barbara Charlebois et les autres chantres du bilinguisme assimilateur fédéral. Contre le tribalisme et la tyrannie! Pour la solidarité et l’égalité!

  1. Nous ne sommes pas contre le programme de contestation judiciaire, mais contre son utilisation pour torpiller la Charte de la langue française.  []

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  1. 1 oui oui Le 1 octobre 2011 à 14h15

    wow….. juste wow

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Cet article de 964 a été rédigé par Réseau de Résistance du Québécois il y a 14 ans et 6 mois, le samedi 17 octobre 2009.

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