Par RRQ
Ce problème se situe dans la confiance que les électeurs nationalistes et souverainistes et les militants indépendantistes entretiennent toujours à l’égard de ce PQ dirigé par Pauline Marois.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Pauline Marois louvoie allègrement. Elle dit toutefois que sa conduite en zig-zag n’a que pour seul et unique objectif de mieux nous faire arriver au pays du Québec. Pareille stratégie est pour le moins déroutante.
Il n’y a pas si longtemps encore, le chef du Parti Québécois clamait que l’heure était venue de reporter toute tenue du référendum aux calendes grecques. Tous ont alors compris que le PQ, sous la gouverne de Pauline Marois, ne ferait à peu près rien pour faire progresser l’idéal indépendantiste. Tous, sauf Pauline Marois dirait-on. Pourquoi dis-je cela? Parce que Pauline Marois a depuis multiplié les petites déclarations stipulant qu’elle croyait toujours au pays du Québec et qu’elle comptait bien le réaliser. Elle dédie d’ailleurs son autobiographie « aux femmes et aux hommes qui croient au pays du Québec ». Si l’on suit bien la logique de Pauline Marois, cela signifie qu’on aura un jour un pays du Québec, mais en ayant au préalable bien fermé toutes les portes pouvant nous y conduire. Il est évident que l’on croit toujours à la pensée magique au Parti Québécois.
C’est la même chose qui s’est passé dans le dossier linguistique, mais avec une ampleur cette fois décuplée. Il y a quelques mois, Pauline Marois proposait de rendre tous les Québécois bilingues. Entre autres, en leur donnant des cours d’histoire et de géographie en anglais. Elle a bien sûr dû reculer par rapport à pareille ineptie. Mais elle a reculé pour mieux se projeter en avant et devenir d’une dureté dans le dossier linguistique qui aurait pu faire blêmir Camille Laurin.
Ce n’est pas que les nouvelles positions de Pauline Marois eu égard à la loi 101 sont mauvaises. En fait, le Québec français connaît de très graves problèmes actuellement et depuis quelque temps qui imposent que tous les décideurs politiques du Québec se mobilisent pour enfin corriger la situation. Le PQ, au premier chef, bien évidemment.
Non, le problème est ailleurs. Il se situe dans la confiance que les électeurs nationalistes et souverainistes et les militants indépendantistes entretiennent toujours à l’égard de ce PQ dirigé par Pauline Marois. Il est clair que les différents louvoiements, les positions du passé de Mme Marois et du PQ en général dans les dossiers linguistique et national rendent très peu crédible l’attitude du PQ actuel.
Le plus grand danger qui pèse sur les épaules de Pauline Marois, c’est qu’à force de changer d’idée, ceux qui appuient traditionnellement le PQ ne la croient tout simplement plus, et ce, peu importe ce qu’elle propose, que ce soit bon ou mauvais pour l’avenir du Québec français. C’est d’ailleurs ce qui est en train de se produire avec la naissance du Parti indépendantiste. Les gens qui y militent – la plupart d’anciens péquistes – sont aujourd’hui carrément fermés par rapport à tout ce que leur ancienne famille politique peut proposer, que ça ait de l’allure ou pas. C’est que le lien de confiance est tout simplement brisé.
Patrick Bourgeois
Mots clés: L'indépendance du Québec, Politique, Québec,
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Cet article de 496 a été rédigé par Réseau de Résistance du Québécois il y a 17 ans et 0 mois, le mardi 29 avril 2008.
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Les mots clés associés à celui-ci sont bilinguisme, langue française, Loi 101, Parti Indépendantiste, Parti Québécois, Pauline Marois, pays, référendum.
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Je crois pas que c’est grave pour la Règne Marois, dans le dernière sondage elle a été presque égal avec Jean Charest pour préférence de la future Première Ministre. Aussi, vous semblez penser que sans un politique de référendum le parti peut pas avancer l’idée souverainiste, mais je crois que c’est une avantage que le parti ne menace la population québécoise avec une autre débâcle.
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