Face à la “lucidité” des Bouchard & Cie: La réplique réellement lucide des Zapartistes

Le 20 octobre dernier, j’ai assisté une à une représentation du nouveau spectacle du groupe d’humour politique québécois Les Zapartistes, à la Salle Albert-Rousseau à Québec. J’ai adoré ma soirée, car ça faisait vraiment longtemps que je voulais assister à l’un de leurs cabarets politiques. Justement, celui que je suis allée voir s’intitulait « Les invasions lucides ». Il y a évidemment un lien à faire avec le Manifeste pour un Québec lucide.

Le spectacle a commencé avec la lecture de leur manifeste (il est possible de d’écouter le manifeste sur leur site web ) et aussi avec leur traditionnel bulletin de nouvelles. Ils se sont permis d’envoyer une pointe en direction de la mairesse de Québec, Andrée Boucher, en disant que vu que le zoo de Québec est maintenant vide, elle pourra maintenant emménager dans son nouvel environnement. 😛

Le spectacle comportait son lot d’imitations, toutes aussi drôles les unes que les autres. L’imitation d’André Boisclair de Christian Vanasse était vraiment très drôle! J’ai aussi bien aimé voir Geneviève Rochette en Monique Jérôme-Forget. Et ce fut aussi un plaisir de voir François Parenteau en Jean Charest, surtout lorsqu’il faisait face à son collègue Christian Vanasse en un André Boisclair avec son sourire Crest et ses longues phrases, qui dans le fond, ne veulent pas dire grand chose !

La première partie du spectacle est consacrée à la présentation des arguments des signataires du Manifeste pour un Québec lucide (et aussi à la caricature des principaux protagonistes). J’ai pu voir François Patenaude en André Pratte ou en « André Presse de la Pratte » :P. Je n’ai jamais entendu la voix de cet homme, mais disons que cette imitation n’est pas très flatteuse ! 😆 ! On a aussi pu voir François Parenteau en Lucien Bouchard, ou « Lulu ».

Cette dernière expression est utilisée pour décrire cet ancien homme politique lors d’une messe basse à l’honneur du néo-libéralisme, des privatisations et compagnie, qui clôt la première partie du spectacle.

La seconde partie du spectacle est consacrée à la réplique des Zaps’ à ce manifeste et à l’idéologie qu’il tente de promouvoir. J’ai particulièrement été frappée par le numéro solo de Christian Vanasse qui nous parle de la naissance de son fils et de son questionnement à savoir dans quel monde il va vivre et grandir. Il nous dit qu’au Québec nous ne sommes pas conséquents, que nous sommes juste cons. À la fin de son numéro, on le voit dire à répétition « Cons, cons, on s’crisse des conséquences » en faisant un signe de fusil, comme s’il s’apprêtait à se tirer une balle dans la tête. Ce numéro ne m’a pas laissée indifférente.

Un autre numéro qui m’a frappée est celui de François Parenteau qui incarnait un autochtone nommé Kwé. Ce qui m’a sauté aux yeux dans ce numéro, c’est quand il a fait remarquer au public que les nombreuses « crosses » que le peuple Québécois se fait passer par les compagnies multinationales (vol des ressources naturelles), ressemblent étrangement à la dépossession dont ont été victimes les nombreux peuples autochtones. À méditer…

Le spectacle a été clôt par une chanson, intitulée « Nous ne le prendrons plus » (qui peut être écoutée sur leur site internet ).

Je pourrais continuer longtemps comme ça, mais je vais m’arrêter ici. Si vous avez la chance un jour d’aller voir ce groupe d’humoristes en spectacle, sautez sur l’occasion! Je peux vous assurer que vous n’allez pas le regretter!

Mots clés: Politique, Québec, André Boisclair, Les Zapartistes, Lucien Bouchard, manifeste