Munitions « à létalité réduite » de la SQ: inhumain!

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, souhaite, ainsi que des milliers de citoyens au Québec qui ont encore un peu d’humanité et qui ne sont toujours pas gravement atteints du syndrome du larbin (entendre le journaliste Laforest poser ses questions durant la conférence de presse), une enquête civile sur les évènements du vendredi 4 mai à Victoriaville durant lesquels la Sûreté du Québec a utilisé des munitions « à létalité réduite » (langage orwellien)  contre la foule pour assurer la sécurité d’une réunion du Parti libéral du Québec (le parti oligarchiste). Une motion sera présentée à l’Assemblée nationale à cet effet demandant  « une enquête publique indépendante de tout lien avec les corps policiers afin de faire la lumière sur les causes des blessures graves subies par des citoyen-ne-s lors de la manifestation ».

Rappelons qu’au moins trois personnes ont été vraisemblablement atteintes à la tête ou au visage par des balles de plastique dur (voir image ci-dessous). Ce type de munition est responsable de plusieurs morts à travers le monde.« La Sûreté du Québec était plongée dans une situation difficile à Victoriaville, c’est indéniable. Mais le rôle des forces de l’ordre est d’assurer la protection du public. Comment se fait-il que leur intervention a résulté en des blessures aussi graves sur de jeunes citoyens? » demande Amir Khadir. Dans un article1 d’un citoyen, Moïse Marcoux-Chabot (qui n’a rien à envier à la plupart des journalistes du Québec), on peut en apprendre davantage sur ce type de munition et l’arme qui est utilisée pour tirer ces munitions:

Ce type de munitions est parfois désigné comme étant «à létalité réduite» ou «Less Lethal Systems», c’est-à-dire présentant un risque de mortalité plus faible, ce qui est loin de signifier «innofensives». En situation d’émeute ou de contrôle de foule, elles sont plus rarement utilisées vus les risques de dégâts collatéraux. Elle sont censées être tirées sur des individus isolés et armés ou des «leaders» ciblés qui incitent les autres à commettre des actes dangereux.

« Une personne atteinte par balle de plastique dur à la tête : on peut présumer d’un accident. Deux personnes, c’est une troublante coïncidence. Mais lorsque plus de trois personnes sont atteintes à la tête ou au visage par une telle munition, il y a clairement un problème. Une enquête indépendante doit faire la lumière sur l’ensemble des évènements. Il faut identifier la part des responsabilités des personnes en cause : manifestants, policiers sur le terrain et ceux qui ont donné les ordres » réclame le député de Québec solidaire.

Seule une enquête civile indépendante sur l’intervention de la SQ à Victoriaville peut établir de manière crédible aux yeux du public les circonstances qui ont mené au recours à des munitions qui représentent des dangers de blessures très graves pouvant entraîner la mort.

Conférence de presse d’Amir Khadir

1. Victoriaville: les balles de plastique sont identifiées [↩]

Mots clés: Politique, Québec, Amir Khadir, Assemblée Nationale, brutalité policière, gouvernement orwellien, larbinisation, motion, PLQ, Victoriaville