Le vendredi 18 février 2011

QuébecPolitique

Une escouade, c’est bien, mais une commission d’enquête, c’est mieux!

Une autre trouvaille libérale qui empêche le Québec de s’attaquer à la racine du mal

Par Parti Québécois

Cette escouade n’aura pas le pouvoir de contraindre certaines personnes à témoigner. Tout est basé sur la bonne foi et la volonté des gens de collaborer avec la police. C’est un inconvénient majeur qui empêchera d’aller au fond des choses. Voilà pourquoi l’enquête publique s’impose toujours.

Le Parti Québécois estime que l’annonce faite aujourd’hui d’une escouade permanente anticorruption est un autre geste de diversion de la part du gouvernement libéral pour éviter d’offrir ce que trois Québécois sur quatre réclament, soit une commission d’enquête publique sur l’industrie de la construction.

« Un an et demi après la mise sur pied de l’Opération Marteau, l’annonce de cette escouade permanente anticorruption de 200 enquêteurs et procureurs est une autre preuve que le problème est encore plus sérieux que l’on pensait. Cette escouade est une autre trouvaille libérale qui empêche le Québec de s’attaquer à la racine du mal. Pour poser les bons gestes en matière de lutte à la corruption, il faut un diagnostic clair : la commission d’enquête publique est toujours nécessaire », a déclaré le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique, Stéphane Bergeron, qui note que la mise sur pied de cette escouade est d’ailleurs déjà compromise par le refus de centaines de procureurs de poser leur candidature.

Aucun pouvoir de contraindre des gens à témoigner

Cette escouade n’aura pas le pouvoir de contraindre certaines personnes à témoigner. « Tout est basé sur la bonne foi et la volonté des gens de collaborer avec la police. C’est un inconvénient majeur qui empêchera d’aller au fond des choses. Voilà pourquoi l’enquête publique s’impose toujours », a ajouté M. Bergeron.

Il note le temps perdu pour la mise sur pied de cette escouade. « Il s’écoulera des mois pour effectuer la réorganisation administrative nécessaire et le recrutement du personnel. L’argument que nous sert depuis des mois le gouvernement, qui prétend vouloir agir avec rapidité, vient de tomber abruptement aujourd’hui!, a ironisé M. Bergeron. Si le gouvernement avait mis sur pied la commission d’enquête publique en 2009, nous aurions aujourd’hui des coupables devant les tribunaux », insiste-t-il.

Quelle indépendance aura cette escouade?

Le député de Verchères craint aussi que l’expert américain de la lutte à la corruption, Frank Anechiarico, ait raison lorsqu’il affirme :

Il arrive trop souvent qu’au lendemain d’un scandale, un gouvernement crée une de ces unités anticorruption et ça devient une mascarade, quelque chose que le gouvernement brandit pour faire taire les critiques. Le gouvernement met à la tête de cette agence une personnalité connue et crédible, mais après quelque temps, il ne se passe plus rien à cause du manque d’indépendance de ces agences.

« Avec tous les scandales qui ont secoué le Parti libéral du Québec au cours des derniers mois, les probabilités existent que cette escouade aura à enquêter sur des membres du gouvernement libéral. Comment croire à une totale indépendance de cette escouade quand on sait qu’elle sera sous l’autorité du ministre de la Sécurité publique, membre du Parti libéral, qui lui-même relève du chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest?, se questionne Stéphane Bergeron. La meilleure indépendance, c’est une commission d’enquête avec le pouvoir de contraindre des gens à témoigner », a-t-il ajouté.

Un enjeu de 4 milliards de dollars et Jean Charest est absent

L’absence du premier ministre Jean Charest à cette annonce que le gouvernement qualifie d’importante illustre assez bien le peu d’intérêt qu’il porte à cet enjeu. Rappelons que la collusion, la corruption et la malversation dans l’industrie de la construction coûtent annuellement aux Québécois la modique somme de 4 milliards de dollars. « Quatre milliards de dollars qui vont dans la poche des criminels, qui sont financés par les contribuables par le biais de la dette. Or, cela n’intéresse pas suffisamment le premier ministre Charest pour se joindre à cette annonce. C’est étonnant », a poursuivi le député de Verchères.

« La demande d’une commission d’enquête publique n’est pas un caprice du Parti Québécois : c’est une demande largement soutenue par les citoyens, les policiers, les ingénieurs, les procureurs, les municipalités, et ce, depuis des mois. Tôt ou tard, cette enquête publique aura lieu. Si le gouvernement libéral maintient le cap et refuse de la faire, le Parti Québécois, une fois au pouvoir, la tiendra. C’est une question de justice élémentaire et de respect envers les contribuables », a conclu Stéphane Bergeron.

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  1. 1 Gaby Laplante Le 19 février 2011 à 8h56

    Je veux une enquête pour savoir et je la veux!!! Jean charest ne pense qu’a sauver son C…, il sait très bien que si jamais il déclenche cette enquête, le parti est fini pour quelques générations, il se rappelle l’enquête sur les commandites, pour ce qui est de ces escouades qui vont supposément nous couter 30 millions, je n’en crois pas un mot, c’est une autre dépense inutile qui va dépasser facilement les 250 millions et plus, de plus ce système dépend entièrement de ce parti et est contrôlé par le ministre de la justice LIBÉRAL, comment voulez-vous aller au fond des choses quand on sait que les problèmes existants ont été crée par ce parti.
    Aussi avant d’oublier, comment vont nous couter tous ces procès qui vont trainer sur des périodes de plus de 5 ans, si procès il y a, on a juste a se rappeler les procès des Hells.
    Pendant ce temps avec ce système, Charest lui s’en tire assez bien, il a la paix jusqu’à la fin de son mandat, pour poursuivre quelqu’un, ça prend des preuves en béton et ça prend du temps, juste à comparer les résultats de marteau.

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Cet article de 672 a été rédigé par Parti Québécois il y a 13 ans et 1 mois, le vendredi 18 février 2011.

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