La synthèse réalisée sur l’avortement

Lorsque deux tendances s’affrontent, il faut soupçonner chez chacune d’elles la présence d’arguments valables. Du point de vue des pros choix, les promoteurs de la vie doivent apparaître dépassés par les évènements. Pour ces derniers, dont les ardeurs se trouvent attisées par le cardinal, les cliniques d’avortement ne semblent être, ni plus ni moins, que l’œuvre du malin.

Afin de pénétrer davantage dans le problème, il nous faut saisir d’abord l’essence du fait religieux et ensuite, situer le lieu de sa déroute. Observons tout d’abord ces phénomènes. Dernièrement, dans un parc, j’ai remarqué une femme qui promenait un chien sous laisse. Un fait inusité attira mon attention. Ce lien qui maintenait l’animal entourait aussi son museau telle une muselière. Mais, différemment de cette dernière, la courroie ne servait qu’à apposer une pression en cas d’indiscipline. Celui-ci essayait, avec ses pattes, de s’en libérer, mais en vain.

Contrairement, le converti semble craindre la liberté et les plaisirs. De signer des vœux restreignant les jouissances terrestres, de se flageller… ne  procèdent au fond que de la folie, ou, pourrait-on aussi dire, de la peur de la divinité. Cette crainte demeure maladive chez cette clientèle et c’est ce qui expliquera ces aberrations néfastes par lesquelles les curés de jadis, par exemple, obligeaient, de toute leur influence, les femmes à enfanter l’un après l’autre les bébés, en dépit de leur santé.

Aucune personne saine d’esprit ne pourrait prétendre y retrouver là un quelconque amour pour la mère, aussi infime soit-il. Il en est aussi de même pour celui qui préfère voir sa femme suffoquer sous une burka ou sous d’épais vêtements l’enserrant jusqu’au menton, même en ces temps de canicule. Lui aussi n’affectionne que son personnage imaginaire. Enfin, constatons que ces deux types, suivant le contexte, ont amenées respectivement ces horreurs; l’inquisition et les lapidations….

Tant et aussi longtemps que la faucheuse de vie1  sera perçue telle une source de félicité, des existences seront anéanties, pareillement qu’à ces époques de sacrifices humains (il y a quelques millénaires). Les partisans de la liberté devraient, à leur tour, prendre conscience de la valeur du fœtus, si nous ne voulons pas vivre, éventuellement, semblable calvaire psychique, que celui des descendants des nazis2 .

1. « On ne détruit réellement  que ce que l’on remplace » (NAPOLÉON 111).  [↩]
2. « Quand on fait du  mal à la nature, c’est à nous même que l’on fait du mal » l’acteur Guy GODIN.  [↩]

Mots clés: Québec, Société, avancement, avortement, espoir, religion, solution