Le dimanche 15 novembre 2009

PolitiqueQuébec

Le Mardi de la matraque au nom du Prince Charles

Debout, nous vainquons!

Par RRQ

Le prince Charles a dû aller saluer ses soldats en entrant par la porte d’en arrière de la caserne des Black Watch, symbolisant très bien cette nouvelle défaite des fédéraux aux mains des indépendantistes québécois. Quelque 300 patriotes bien décidés à ne plus s’en laisser imposer ont encore fait plier le Canada des genoux.

Quoi qu’en disent les pleureuses de la bonne société bien-pensante qui passent leur temps à cracher sur le Québec libre du haut de leur chaire médiatique, il s’est réellement passé quelque chose dans la rue De Bleury le 10 novembre dernier. Des Québécois fiers et faisant preuve de beaucoup de courage et de détermination se sont dressés contre le système canadian et la monarchie british. Certains leur reprochent évidemment de ne pas être docilement demeurés chez eux pour ainsi mieux se faire idiotement et faussement croire que tout va bien madame la marquise au pays du Québec, mais comme le disait Pierre Falardeau: « On va toujours trop loin pour ceux qui ne vont nulle part »… Alors, ceux-là, leurs beaux discours mièvres et fallacieux, on s’en fout!

Le 10 novembre, des Québécois sont descendus dans la rue afin de dénoncer la monarchie britannique, un régime vétuste, archaïque et anti-démocratique qui symbolise de surcroît l’exploitation et l’oppression dont a été victime le peuple québécois, en Amérique, après être passé sous le joug des Anglais. Pour le Réseau de Résistance du Québécois (RRQ), il était inacceptable et inconcevable que le prince Charles puisse venir au Québec en toute impunité. En nous mobilisant, nous voulions lui passer un message à lui et à tous ses partisans fédéralistes: les indépendantistes sont toujours aussi forts en 2009 qu’ils ne l’étaient par le passé.

Grâce à notre pugnacité et notre force, le 10 novembre dernier et comme cela s’est produit dans le dossier de la reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham, de simples citoyens sont parvenus à faire reculer le pouvoir canadian qui asservit le Québec et les Québécois depuis trop longtemps. Le prince Charles a dû aller saluer ses soldats en entrant par la porte d’en arrière de la caserne des Black Watch, symbolisant très bien cette nouvelle défaite de l’empire anglo-saxon et des fédéraux aux mains des indépendantistes québécois. Quelque 300 patriotes bien décidés à ne plus s’en laisser imposer ont encore fait plier le Canada des genoux.

Oui, la victoire est possible. C’est ce que nous devons retenir des événements de la rue De Bleury. En tant qu’indépendantistes, nous y avons pleinement perçu que notre victoire contre le Canada, dans le dossier de la reconstitution de la bataille des plaines, n’était aucunement fortuite, n’était pas un coup de chance. Nous avons très bien compris devant la caserne des Black Watch que lorsque nous nous tenons debout, nous gagnons. Que nos adversaires en prennent bonne note car, nous, nous ne l’oublierons plus!

Il faut dire que la vaste revue de presse, à ce sujet, aidera les fédéraux à ne pas oublier qui sont les RRQuistes et les indépendantistes avec qui ils travaillent. Le coup du 10 novembre a fait le tour du monde. Les médias du monde entier ont parlé de l’accueil qu’on a réservé au prince Charles. Ce qui gonfle d’autant la répercussion de notre victoire!

Ce qui était plus particulièrement beau à voir dans cette petite rue, face à la caserne des Black Watch, c’est la force de caractère dont ont fait preuve ces manifestants indépendantistes, hommes et femmes, de tous âges qu’ils étaient. Ils savaient pourtant, en débarquant dans la rue, emboîtant ainsi le pas aux directions du Réseau de Résistance du Québécois, de la Société Saint-Jean-baptiste de Montréal (SSJBM) et du Mouvement souverainiste du Québec (MSQ), qu’ils ne participaient pas à une opération qui serait très bien considérée par les faiseux qui pérorent, jacassent, mémérent et dégobillent dans les médias appartenant aux mêmes qui aiment voir le Québec petit et à sa place. Mais ils étaient là quand même, faisant fi des quolibets et des condamnations qui leur seraient très certainement adressés. Ils savent bien que plus les indépendantistes marquent des points et se rapprochent de la victoire, et plus les sales collabos, surtout ceux sévissant dans les médias, les insultent. On connaît leurs noms. Pas besoin de les nommer…

Ces patriotes savaient aussi, lorsqu’ils ont vu arriver les dignes représentants du bras armé du système, qu’ils risquaient des coups sur la tête, et ce, parce qu’ils osaient se tenir debout, pacifiquement, de façon à défendre leurs idées; et ça n’a pas manqué. L’escouade anti-émeute qui a été mobilisée pour casser une manifestation pacifique n’y a pas été avec le dos de la cuillère. Elle a, comme on dit en bon québécois, foncé dans le tas, frappant jeunes et vieux, au corps, à la tête tout en distribuant de solides coups de pied dans les parties intimes des manifestants de sexe masculin.

Notre camarade Bernard Desgagné, qui n’a rien d’une armoire à glace, a été pour sa part plaqué au sol, là où un policier plus zélé que ses confrères lui a très généreusement donné des coups de matraque. Mais tout cela n’est pas parvenu à briser le moral et la détermination de ces Québécois. Cela ne les a pas convaincus de courber l’échine comme les collabos savent si bien le faire. En braves Québécois qu’ils sont, ils ont surmonté leurs peurs et maintenu leur position, et ce, parce que pleinement convaincus de la nécessité de se libérer, eux, et leur peuple.

Est-ce qu’ils se sont plaints d’être ainsi rudoyés injustement par les forces de l’ordre? Bien sûr que non. Les Québécois qui sont descendus dans la rue le 10 novembre dernier étaient forts et déterminés. Ils étaient prêts à payer le prix qu’on exige à ceux qui luttent pour la liberté. Certains nous ont quand même conseillé de déposer des plaintes contre cette brutalité policière. Le RRQ n’en fera rien. Nous ne sommes pas des victimes. Nous luttons contre un système politique qui doit être renversé pour laisser place à un Québec libre. Nos militants étaient prêts à payer le prix le 10 novembre et ils le seront encore dans l’avenir. Au lieu de nous plaindre, nous allons continuer de nous battre comme nous l’avons fait jusqu’ici, c’est-à-dire avec intelligence.

Ces patriotes ont aussi refusé de céder un pouce de bitume aux forces de l’ordre parce qu’ils ont compris que dans un contexte de démocratie dégénérée, prise en otage qu’elle est par les mafieux, les crosseurs et les fédéraleux, il ne reste plus que la rue aux citoyens qui veulent s’exprimer. « Vive le Québec libre », on ne peut ni le lire dans la presse ni l’entendre dans nos institutions et parlements. Mais aucune force policière servile et collaborationniste ne nous empêchera jamais de le crier dans les rues qui appartiennent au peuple que nous incarnons. Voilà le message que ces Québécois ont passé au système répressif canadian le 10 novembre dernier.

Mais le plus beau, très certainement, demeure le fait que ces patriotes ont aussi fait face au système répressif et néo-colonial par solidarité pour l’homme ou la femme qui se trouvait tout juste à côté d’eux. Ils sont demeurés en place, avec le courage dont ils avaient besoin pour encaisser les coups de matraque les plus violents, parce qu’ils éprouvaient beaucoup de respect pour le Québécois de 75 ans qui, comme eux et se retrouvant dans la même situation, c’est-à-dire à des dizaines de policiers armés, était bien résolu à ne plus plier l’échine parce qu’on lui ordonnait de le faire. Ils ont maintenu leur position pour que la jeune fille qui se dressait elle aussi à leurs côtés ne se retrouve pas isolée, devenant ainsi une proie facile pour les hommes casqués obéissant aux diktats du système. L’amour de la liberté et le profond respect pour les frères et sœurs d’armes que ces militants ont démontré ce jour-là, c’était magnifique. Et cela est résolument porteur d’avenir.

Car il faut bien comprendre que si nous désirons réellement vaincre ce système anti-Québec libre, il nous faudra plus que jamais faire front commun, en acceptant de travailler avec tous ceux qui partagent nos rêves de liberté. Il nous faudra tous prendre comme modèle les patriotes qui se sont serrés les coudes le 10 novembre dernier, devant la caserne des Black Watch.

Ce Mardi de la matraque qu’ils ont vécu, cela doit obligatoirement devenir un modèle d’unité et de solidarité indépendantistes. L’alliance conclue entre le RRQ, la SSJBM et le MSQ pour mener à bien cette opération, de même que les coups de pouce que nous ont donnés Vigile.net et les Jeunes patriotes, tout cela est fort encourageant pour l’avenir. Face à l’escouade anti-émeute, nous avons chanté « le peuple uni, jamais ne sera vaincu ». Il est maintenant temps de comprendre que cela est aussi vrai pour les indépendantistes; si nous poussons tous ensemble, dans la même direction, personne ne parviendra à nous battre.

Parce que nous voulons une suite au monde québécois, parce qu’« on est écoeurés de mourir, et parce qu’on n’est pas des caves », dans les prochaines semaines, les prochains mois et les prochaines années, les militants indépendantistes que nous sommes allons nous mobiliser plus efficacement que jamais et nous allons enfin écraser nos ennemis. Ensemble, unis, et avec courage, nous savons désormais que nous pouvons vaincre. Il suffit de nous tenir debout, tous ensemble.

P.S. : Je tiens, au nom du RRQ, à remercier et féliciter tous les Québécois qui ont bravé le système le 10 novembre dernier, permettant ainsi au mouvement indépendantiste d’enregistrer une nouvelle victoire. Je profite aussi de l’occasion pour saluer l’excellent travail effectué par les militants du RRQ. Grâce à vous, cette action a été un succès sur toute la ligne. Grâce à vous, un prince a dû s’abaisser à entrer par la porte arrière d’une caserne de l’armée canadian. Ce n’est pas rien. Soyez-en fiers!

P.S.2 : Lors de cette action, trois de nos frères d’armes ont été arrêtés. Ils ont reçu, chacun, une contravention de 500 dollars. La solidarité indépendantiste nous oblige à faire preuve de générosité à leur égard. Le 16 novembre prochain, lors du rassemblement contre l’invalidation de la loi 104, le RRQ amassera de l’argent pour payer ces contraventions. Je prendrai 100$ dans mes poches et le mettrai dans le chapeau. Je sais que vous serez vous aussi généreux à leur égard.

8 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Jean Claude Pomerleau Le 15 novembre 2009 à 10h57

    Face à la position mollassonne et démobilisante de l’opposition, il importe de rappeler ce qu’est la politique:

    La politique n’est pas réductible à un parti politique. La politique est dynamique et mouvement, elle nait de l’antagoniste et ne désigne que l’intensité des unités en présences.

    La situation de péril en la demeure commande que nous sortions de notre léthargie collective. Que nous donnions de la consistance au mouvement pour enfin assumer les nécessaires rapports de forces, car l’enjeu est vital.

    Bref il est temps de refaire de la politique.

    JCPomerleau

    P.s Patrick, j’y serai pour mettre mon obole dans le chapeau. J’invite tout le monde à la faire dans la mesure de leurs moyens; c’est le geste qui compte. Il n’y a que les actes qui comptent en politique.

  2. 2 Thérèse Langlois Le 15 novembre 2009 à 17h07

    Mon commentaire n’est pas de défendre un prince. Je ne crois pas en ces patriotes indépendantistes qui s’imaginent que je suis prisonnière dans le Canada. Je suis une Canadienne québécoise libre et fière de l’être.
    J’ai perdu ma liberté d’action lorsque ces terroristes m’ont menacée de venir me lancer des roches dans ma ville de Québec lors de la reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham 2009 et cela m’a terrorisée.
    En ce qui concerne le 10 novembre, je vois mal l’amour de la liberté et du respect pour les frères et sœurs d’armes lors de cette manifestation qui était une autre action provocante de la part de ces indépendantistes assoiffés de vengeances et de dictature.

  3. 3 Dave Le 15 novembre 2009 à 17h23

    Madame Langlois,
    On peut être libre individuellement tout en étant enchaîné collectivement. C’est un concept facile à mettre en application, vous n’avez qu’à regarder ce qui se passe actuellement autour de vous: le gouvernement conservateur parle au nom des provinces de l’ouest et scrappe l’environnement en nous incluant dans ses barbaries, le gouvernement fédéral refuse d’appliquer la loi 101 aux entreprises de juridiction fédérales en territoire québécois. Pire encore, la loi 101 est charcutée par une Cour Suprême dont les juges sont nommés par le gouvernement fédéral.

    Les événements du référendum de 1995 nous rappellent aussi que nous ne sommes pas libres collectivement. Voir le scandale des commandites.

    Le seul endroit où vous avez perdu votre liberté d’action, c’est dans votre imagination. Le terrorisme que vous citez est entièrement imaginaire. Vous êtes terrorisée par les chimères que les fédéralistes eux-mêmes propagent et inventent. Les fédéralistes contrôlent votre imaginaire et réussissent à vous terroriser en mettant cela sur le dos des indépendantistes. Voir le faux scandale autour de la lecture du manifeste du FLQ.

    Vous devriez regardez derrière vous: ce ne sont pas les fiers patriotes indépendantistes qui vous empêchent d’avancer librement, mais bien l’establishment canadian de Toronto et d’Ottawa.

    Lors de la bataille contre la reconstitution, je vous met au défi de me sortir des citations, des preuves que les indépendantistes ont lancé des menaces terroristes (ou terrorisantes). Vous n’y arriverez pas, bien évidemment.

    Pour conclure sur votre dernier paragraphe qui à mon avis ne fait aucun sens, essayez de me dire qui avaient les matraques ce 10 novembre et qui ont mangé les coups, et surtout au nom de qui. Car c’est bien au nom de sa Majesté, son altesse sérénissime Elizabeth II, ainsi que son fils Charles, que des québécois comme vous et moi ont été frappés sauvagement par l’Anti-émeute ce jour-là.

    Je vous rappelle que manifester pacifiquement est un droit que l’on devrait retrouver dans toute grande société qui se dit démocratique. Malheureusement, il semblerait que nous n’avons pas le droit de remettre en question la monarchie dans ce pays. À mon avis, cela s’apparente vraiment plus à de la dictature, contrairement à ce que vous avancez.

    Au Québec, il existe malheureusement encore des gens comme vous qui croient que les indépendantistes sont dangereux, et c’est bien dommage. Vous avez peut-être été endoctrinée toute votre vie. On vous a qualifié de canadienne à votre naissance, et vous n’avez simplement pas remis en cause ce constat. Et peu importe ce qu’on vous dira, vous répondrez probablement par des généralisations grotesques que le Canada est le plus meilleur pays du monde. Une autre chimère canadian.

  4. 4 ouhgo Le 15 novembre 2009 à 22h56

    Les Canadians, Mme Langlois, après leur serment d’allégeance à la Reine, sont comme des Témoins de Jéovah: incapables d’en sortir et obligés de sonner aux portes des gens libres pour les provoquer par l’argument sectaire.

    Le Canada, par sa Constitution trudeauesque, n’accorde aucun droit de sortie démocratique aux citoyens de la Nation québécoise. Aucune forme de vote ou de référendum n’est reconnue comme légitime. C’est pourquoi nous sommes en marche pour de bon, Madame. Aussi bien prendre des vacances en Ontario parce que d’ici peu, vous allez nous trouver dérangeants dans les rues. C’est le seul moyen de rassembler la population qui a été endormie par des médias conscrits à la Canadian Nation Building comme aussi conscrits à recruter de la chair à canons pour l’Afghanistan.

  5. 5 Thérèse Langlois Le 15 novembre 2009 à 23h58

    Monsieur Dave,
    Vous me citez le scandale des commandites, je vous rappelle le scandale de la Caisse de dépôt.
    Votre défi je le relève, Monsieur Dave, à lire Le Soleil en date du 20 janvier 2009, 6 février 2009, 18 février 2009 et 22 septembre 2009.

  6. 6 Dave Le 16 novembre 2009 à 0h08

    Et pouvez-vous être plus précise dans vos citations? Nom de l’article, page, ou lien, quelque chose. Je ne ferai pas cette recherche à votre place. Je ne voudrais pas non plus perdre mon temps à lire un article qui n’apporte aucune preuve.

    En ce qui a trait au scandale de la caisse de dépôt, vous avez raison, justement les 40 milliards de dollars on été perdu pendant les mandats de Jean Charest notre grand canadian de premier ministre, et ce dernier ne fait absolument rien et ne fera rien, d’ailleurs il s’en lave les main. Très bon exemple Mme Langlois! Vraiment, les fédéralistes excellent pour défendre les intérêts du Canada au détriment des intérêts du Québec.

  7. 7 Thérèse Langlois Le 16 novembre 2009 à 0h55

    

    Bataille des plaines: les craintes pour la sécurité l’emportent

    Denis Lessard
    La Presse

    (Québec) La Commission des champs de bataille nationaux a battu en retraite. L’organisme fédéral a annoncé hier qu’il renonçait à organiser une reconstitution de la fameuse bataille qui avait opposé Wolfe et Montcalm, sur les plaines d’Abraham, pour marquer son 250e anniversaire.

    Bien des groupes souverainistes avaient promis de faire du grabuge en marge des événements, et «on ne voulait pas organiser une bataille au poivre de Cayenne», a laissé tomber hier le président de la Commission, André Juneau, plongé depuis des semaines dans la controverse.

    En pensant organiser une reconstitution de la bataille de septembre 1759 et même un bal masqué pour commémorer l’événement, la Commission a sous-estimé la «sensibilité» qu’éprouvait encore la population québécoise face à la Conquête, a-t-il reconnu. «Ce débat très émotif nous a permis de mieux saisir les sensibilités de la population à l’égard de ces rappels historiques», observe-t-il.

    Surtout, les risques pour la sécurité, qui étaient devenus évidents selon M. Juneau, ont convaincu les organisateurs. «Les déclarations publiées par les médias ont rapidement pris une tournure politique, avant de carrément tourner au vinaigre, dans une cacophonie de procès d’intention et de menaces à peine voilées», a-t-il soutenu.

    Selon Stéphane Tremblay, du Corps historique du Québec, le regroupement des amis de l’histoire qui souhaitaient participer à la reconstitution de la bataille, «on ne peut en toute conscience exposer nos membres aux dangers évoqués publiquement. On trouve scabreux que la menace de violence ait été utilisée pour faire avorter ce projet. La possibilité qu’il y ait de la casse, et même qu’on mette le feu aux campements, ne pouvait être tolérée par les organisateurs».

    «On ne pouvait garantir la sécurité des familles et des enfants qui auraient participé à l’événement», a résumé M. Juneau. Au cours des dernières semaines, plusieurs ténors souverainistes avaient promis de perturber les événements organisés par la Commission l’été prochain. Le plus véhément, le cinéaste Pierre Falardeau, avait monté le ton après que le maire de Québec, Régis Labeaume, eut invité tout le monde au calme.

    «On va leur en faire une célébration, on va en organiser une. Tu vas voir qu’il y en a qui vont se faire brasser le cul. Les touristes à Québec, j’en ai rien à crisser», avait déclaré le cinéaste.

    De l’avis d’André Juneau, il n’y avait rien de «festif» dans ce rappel des batailles des Plaines et de Sainte-Foy. «On a un devoir de mémoire, mais aussi un devoir de sécurité», résume-t-il.

    La reconstitution de la bataille, de même que le «bal masqué» qui devait rappeler l’opulence de la vie dans la colonie française, sont donc annulés. En revanche, la Commission maintient quelques éléments de son programme initial: des fouilles archéologiques, des publications, une journée sur l’impact de la guerre de Sept ans et une exposition sur Québec en état de siège.

    À la sortie de la conférence de presse, en présence d’une quinzaine de manifestants, des ténors du mouvement souverainiste criaient victoire, satisfaits de voir la Commission des champs de bataille nationaux battre en retraite.

    Réajuster le tir

    Le Mouvement Impératif français et la Société Saint-Jean-Baptiste ont tout de même décidé de maintenir la manifestation prévue samedi prochain devant le Parlement fédéral. Pour leurs porte-parole, Jean-Paul Perreault et Mario Beaulieu, il était inconcevable que les Québécois participent à souligner une défaite militaire qui a asservi la majorité francophone du Québec.

    «S’il voulait faire un geste élégant, Ottawa retournerait à Québec la propriété des plaines d’Abraham», a lancé M. Perreault, soulignant le précédent de l’île Sainte-Hélène.

    Avec cet acquis, les adversaires du projet de reconstitution devront réajuster le tir. «Pour nous, à partir du moment où on nous enlève la formidable scène de la reconstitution, il faut corriger le tir, corriger le discours», a précisé Patrick Bourgeois, éditeur du Québécois et leader du Réseau de résistance du Québec.

    Le site internet du Québécois avait présenté une pétition contre cette reconstitution. En trois jours, 4500 personnes avaient signé, rappelle M. Bourgeois. Bien sûr, il y a eu plusieurs sorties excessives, des appels à la violence, convient-il.

    «On est en situation de conflit national, on fait avancer notre position indépendantiste. On s’est fait du capital politique avec ça. Ceux qui ont perdu leur «Carnaval» devront trouver d’autres façons de commémorer le passé que de faire des trucs festifs», a déclaré M. Bourgeois, se disant «satisfait que la commission ait laissé tomber le principal irritant, la reconstitution».

    Il reconnaît que sa pétition en ligne «contenait des appels à la violence. Pas à cause de nous. On ne peut contrôler tout le monde, je ne veux pas qu’on mette l’accent sur des excités indépendantistes qui iraient sur les Plaines faire capoter le Carnaval. J’ai reçu aussi des menaces de mort», a-t-il soutenu.

    La députée bloquiste de Québec, Christiane Gagnon, estime aussi «qu’on ne peut cautionner des propos qui appellent à la violence». Mais toute cette opération menée par la Commission des champs de bataille était «divisive» et on a été bien avisé de tout annuler.

    De passage à Montréal, le ministre du Patrimoine canadien, James Moore, a souligné qu’il s’agissait d’une décision de la Commission des champs de bataille et non la sienne. Il croit tout de même qu’il faut organiser un événement «respectueux et éducatif» pour commémorer «cette partie importante de notre histoire».

    «Je suis déçu de voir que les éléments les plus extrêmes du mouvement séparatiste aient proféré des menaces de violence et que le Bloc québécois ait fait de la petite politique avec ça, a déclaré M. Moore. Cela nuit à la ville de Québec, que j’aime beaucoup, et à sa réputation internationale.»

    Le nouveau chef du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff, se trouvait à Québec pour rencontrer le maire Régis Labeaume, qui s’est dit «très étonné des accès de violence».

    Pour M. Ignatieff, il n’y avait aucun mal à commémorer la bataille des plaines d’Abraham, pourvu que ce soit «digne, sobre et respectueux». La Commission avait «tout le respect pour le contexte historique».

    «Aux États-Unis, ils refont les batailles de la guerre civile, beaucoup plus tragiques, beaucoup plus meurtrières que celle que nous avons connue sur les plaines d’Abraham. Et ils agissent d’une façon respectueuse», a-t-il expliqué à l’issue de sa rencontre avec M. Labeaume, quelques minutes avant que la Commission n’annonce l’annulation de la reconstitution. «Ce n’est pas à moi de dire s’il faut refaire la bataille. Ce n’est pas mon jeu. Je ne suis ni pour ni contre», a-t-il affirmé.

    M. Ignatieff a dit ne pas avoir envie de «faire la fête» car la bataille des Plaines fut «un moment de défaite, une tragédie pour la colonie française à l’époque».

    Pour Françoise David, de Québec solidaire, «il était inconcevable de tenir ces événements qui avaient toutes les allures d’une célébration. Il n’y a pourtant rien à célébrer dans une conquête coloniale! Pour qu’une telle erreur de jugement ne se reproduise plus, nous appuyons la suggestion faite par certains de rapatrier la juridiction des plaines d’Abraham au Québec».

    Avec La Collaboration De Tommy Chouinard Et De Mario Cloutier
    Voici un exemple Monsieur Dave.

  8. 8 Dave Le 16 novembre 2009 à 1h14

    Je ne vois pas où sont les menaces terroristes madame Langlois 😮

    Même la Radio-Poubelle de Québec, qui tapait sur les indépendantistes pendant l’épisode de la reconstitution, ont été forcé d’admettre qu’il n’y avait pas eu de menaces.

    En effet, Juneau affirmait avoir reçu des menaces de mort par courriel. La Radio-Poubelle a fait le tri sur les 400 messages et voici ce qu’on a trouvé:

    Comme on se doutait bien, la commémoration de la Bataille des Plaines d’Abraham n’a pas été annulée à cause des menaces de morts qu’aurait fait “la gang à Falardeau”, mais simplement parce que les politiciens de Québec ont laissé tomber André Juneau lorsque la contestation a pris de l’ampleur.

    Le FM93 a lu ce matin les lettres les plus menaçantes reçues par la Commission des champs de bataille. Je dis bien les plus menaçantes. Car même en étant le premier des trouillards, on n’arrive pas à avoir peur…

    Y’a eu 400 envois. Le journaliste a trouvé les “20 plus hot”. Les deux “pires”, selon lui : “tiens ben ta tuque, fédéraste de mon cul” et “je vais prêter mains fortes aux groupes de Pierre Falardeau”
    (a partir de 8h20) http://www.fm93.com/bouchard-en-par

    Bref, André Juneau a scandaleusement menti lorsqu’il a dit qu’il avait annulé à cause de menaces de mort qu’il avait reçues et des dangers de violence qu’il craignait pour les enfants qui allaient participer à l’événement. Bouilli pour les chats.

    Comprenez-vous Mme Langlois que les accusation de terrorisme que vous faites au travers de votre chapeau sont graves? Votre imagination est peut-être fertile, cela ne justifie pas de tels propos. On ne rigole pas avec le terrorisme.

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Cet article de 1,657 a été rédigé par Réseau de Résistance du Québécois il y a 14 ans et 5 mois, le dimanche 15 novembre 2009.

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