Abattoir Levinoff-Colbex

« L’inaction du gouvernement fédéral à soutenir le secteur de l’abattage a déjà suffisamment ébranlé les producteurs du Québec. S’il fallait qu’en plus l’abattoir Levinoff-Colbex, le seul en importance à l’Est du Canada, soit laissé pour compte dans les mesures budgétaires annoncées, les producteurs se retrouveraient dans une situation économique périlleuse », a affirmé le député de Richmond–Arthabaska et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Agriculture et Agroalimentaire, André Bellavance.

Le porte-parole a déploré que le ministre d’État à l’Agriculture ait été incapable de confirmer que l’abattoir bénéficierait aussi d’un dollar d’investissement de son gouvernement pour chaque dollar investi par les producteurs agricoles. Cela laisse craindre que Levinoff-Colbex sera exclu puisque dans son budget, le gouvernement semble limiter seulement aux nouveaux projets les sommes attribuées au secteur de l’abattage.

« En campagne électorale et avant le budget, les conservateurs ont laissé croire aux producteurs qu’ils seraient enfin écoutés. Il n’en est rien à la lecture du budget et, à en croire les propos de Jean-Pierre Blackburn, qui refuse de s’engager à respecter les promesses de son gouvernement. » C’est pourquoi le Bloc Québécois a adopté une résolution d’urgence sur le financement de Levinoff-Colbex lors de son Conseil général.

Le député du Bloc Québécois a finalement rappelé que le visage de l’industrie de l’abattage a subi de multiples transformations ces dernières années. « Les nouvelles règlementations fédérales font en sorte que l’abattage est beaucoup plus complexe et coûteux et ont porté un dur coup à cette industrie. Le gouvernement fédéral ne peut pas, du même souffle, rendre les règles plus contraignantes, puis refuser d’aider l’industrie à s’y adapter. L’engagement financier des producteurs dans Levinoff-Colbex témoigne de leur volonté de s’investir pour avoir un meilleur contrôle sur la mise en marché de leur produit et obtenir de meilleurs revenus. Les conservateurs pénalisent nos producteurs au détriment des producteurs américains. Vont-ils en plus les priver d’une aide qu’ils leur ont pourtant promise? », a conclu André Bellavance.

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