Le samedi 7 octobre 2006

Québec

Opérations illégales de la GRC au Québec contre des souverainistes

CanadaL'indépendance du Québec ]

Par Julien Gaudreau

Suite à un vidéo publié il y a quelques semaines, La Guerre secrète contre l’indépendance du Québec, concernant les actions illégales de la GRC, voici quelques unes des opérations effectuées par la gendarmerie royale canadienne contre des citoyens québécois souverainistes. Tous les événements ci-dessous ont été mentionnés lors d’enquêtes effectuées par la Commission Keable au […]

Suite à un vidéo publié il y a quelques semaines, La Guerre secrète contre l’indépendance du Québec, concernant les actions illégales de la GRC, voici quelques unes des opérations effectuées par la gendarmerie royale canadienne contre des citoyens québécois souverainistes.

Tous les événements ci-dessous ont été mentionnés lors d’enquêtes effectuées par la Commission Keable au Québec et la la Comission McDonald au Canada.

Le lexique d’opération de la GRC:

Opération Puma: Consiste à subtiliser des documents au bureau, à la maison ou dans une voiture, à en faire une copie et à les rendre sans que rien ne paraisse.

Opération Cobra: Consiste à mettre sous écoute une ligne téléphonique.

Opération Vampire: Consiste à installer des micros dans une pièce.

Opération Cathédrale: Consiste à intercepter et inspecter le courrier de quelqu’un.

Historique des opérations illégales de la GRC envers les souverainistes québécois

10 avril 1971: On découvre un micro chez le président du Mouvement pour la défense des prisonniers politiques du Québec (MDPPQ) et président de la Société Saint-Jean Baptistee de Montréal et militant indépendantiste, Jean-Marie Cossette.

15 mai 1971: Un micro est découvert à l’occasion du congrès du MDPPQ.

Octobre 1971: Un informateur de la Gendarmerie Royale du Canada émet de faux communiqués soi-disant de la cellule des Frères Chasseurs du FLQ et de la cellule Pierre-Louis Bourret du FLQ.

18-19 décembre 1971: Écriture et diffusion du communiqué numéro 3 de la cellule La Minerve du FLQ par Donald Cobb, commandant de la section G à Montréal (SSGRC) et son équipe.

Avril 1971: Une équipe vole de la dynamite chez l’entreprise Richelieu Explosives inc.

8-9 mai 1972: La GRC brûle la grange du Petit Québec libre à Sainte-Anne-de-la-Rochelle.

6-7 octobre 1972: Un groupe formé de la GRC-SQ-SPCUM subtilise 1000 dossiers et listes d’abonnés du MDPPQ, c’est l’opération Bricole.

20-21 novembre 1972: On découvre des micros dans les locaux de l’agence de presse libre du Québec.

8-9 janvier 1973: Plus de trente agents du SSGRC sont mobilisés pour l’opération HAM. Cette opération consiste à voler les bobines informatisées contenant la liste des membres du Parti Québecois et à les remettre en place sans être vue.

Mai 1973: Tout indique la GRC a installé des micros dans les locaux du Parti Québecois. Une note de service de la GRC émis le 9 avril 1973 regroupait des photos du siège social du PQ, mettant en évidence les fenêtres à l’étage, comme pour préparer une opération de pause de micro. Dans le devoir du 10 juillet 1973, René Lévesque accuse la GRC d’espionner le PQ.

26 juillet 1974: La police de la communauté urbaine de Montréal soupçonne un agent de la SSGRC d’avoir fait exploser une bombe devant la résidence du président de la compagnie Steinberg.

30 juillet 1976: Le témoignage de l’agent Samson est rendu public, il confirme que ce sont bien la GRC, la SQ et le SPCUM qui ont volé des documents du MDPPQ, de la COOP et de l’APLQ. Cet agent est condamné à 7 ans de prison.

16 juin 1977: Le gouvernement du Québec créer une commission d’enquête sur les actions policières illégale en territoire québécois.

21 juin 1977: Jack Ramsay, un ex-caporal de la GRC, confie au Toronto Star que les activités illégales étaient monnaie courante à la GRC.

6 juillet 1977: Le solliciteur général du Canada, Francis Fox, annonce la création d’une commission d’enquête fédérale sur les agissements illégaux de la GRC au Québec.

28 octobre 1977: Francis Fox confirme que des membres de la GRC se sont introduits dans les locaux du Parti Québecois pour y voler les listes de leurs membres.

31 octobre 1978: La Cour suprême du Canada, dans un jugement unanime, a déclaré que la commission d’enquête provinciale ne peut enquêter sur la GRC. Le solliciteur général a donc le droit de refuser de comparaître, de faire témoigner des agents de la GRC ou de déposer des documents aux fins d’enquête.

3 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Patrice Le 9 octobre 2006 à 3h01

    Bravo Mec!

    Le jour de mon retour, on continura de se battre ensemble

    skaskaskaska@gmail.com

    Patrice,jeune homme recherche tete de Victoria pour decorer sa chambre

  2. 2 Marc-André Fortin Le 31 janvier 2009 à 18h28

    Écoutez,

    Ce que je vais écrire est pas façile.

    J’ai été arrêté pour possession de marijuana voila 4 ans. Je m’en suis sorti avec la clémence du juge. Donc pas de prison. J’ai pu garder mon emploi comme fonctionnaire au gouvernement.

    Cependant voilà 2 ans et demi, à cause d’une alerte au feu dans le bloc appartement ou je demeurai, les policiers sont entré à cause d’une forte odeur suspecte. En fait je fumais un gros pétard. Ils ont m’ont traité comme le dernier des criminels. Je me suis ramassé en prison sans pouvoir voir un avocat.

    Finalement, un inspecteur de la police est venue me proposer un marché.

    On m’a recommandé, en échange de ma liberté, pour surveiller l’entourage de Patrick Bourgeois et du journal du Québécois. On disait que Bourgeois était le nouveau Raymond Villeneuve et qu’il devait absolument être gardé sous haute surveillance. On m’a donc chargé de placer un petit GPS dans un objet qui se serait ramassé les effets personnels de Patrick Bourgeois. Ce même objet s’est promené entre plusieurs militants indépendantistes. On a pu, grâce à un ordinateur personnel surveiller les allez et venues de ces derniers. Mais ma mission ne s’arretait pas là. On m’a demandé de placer de la poudre blanche dans un stylo. Cette poudre était en fait un explosif puissant avec un micro détonnateur facilement inflamable à distance. Il devait être activé à la demeure de Patrick Bourgeois pour mais les plans ont changé par la suite On aurrai mieux donc par la suite intercepté Monsieur Bourgeois dans une opération banale de vérification d’alcoolémie, pour retrouver discrêtement le fameux objet pour le faire disparaitre, sans qu’il s’en rende compte.

    Cette opération fut remise à plus tard suite à la parution inatendu d’un mystérieux communiqué d’une cellulle FLQ appellé Cellule Camille Laurin. Personne était au courant de qui provenait ces fameux communiqués. Depuis, tout le monde dans le milleu de Bourgeois sont devenue suspect. On a jamais sue la suite de l’histoire. Tout ce que j’ai sue par la suite c’est un avertissement me disant de fermer ma yeule.

  3. 3 PRISM: Microsoft collabore avec la NSA | Zéro Seconde Le 24 mai 2014 à 10h55

    […] Il est impossible, je dis bien impossible, que quelqu’un puisse encore penser qu’Internet n’est pas une simple boite aux lettres directement connectée avec les services secrets américains. Les Américains, mais les autres aussi. Britannique, Français a-t-on appris. Même l’Allemagne défend le principe de l’espionnage en démocratie. Tous les Européens, en fait. Et le Canada? Il cache encore bien son jeu. […]

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Cet article de 654 a été rédigé par Julien Gaudreau il y a 17 ans et 5 mois, le samedi 7 octobre 2006.

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