Savez-vous combien on compte au Québec d’écoles privées non subventionnées touchées par la loi en question? Neuf.
Et combien d’élèves fréquentent ces neuf écoles? Deux mille quatre cent soixante-huit,2468 élèves.
Sachant qu’inscrire ses enfants à ces écoles coûte des dizaines de milliers de dollars par année, et compte tenu de leur petit nombre, peut-on vraiment parler de grave menace imminente pour la survie du français au Québec?
Autre mythe largement véhiculé dans ce débat: les immigrés tourneront massivement le dos au système scolaire francophone pour envoyer leurs enfants dans les écoles privées non subventionnées pendant trois ans, soit le temps d’«acheter» le droit de continuer dans le système public anglophone.
D’abord, il faudrait encore que les immigrants en aient les moyens, ce qui est hautement douteux, selon toutes les données socioéconomiques de l’immigration.
Et puis il ne faut pas oublier que la grande majorité des parents qui choisissent de payer de leur poche pour inscrire leurs enfants à une école privée non subventionnée sont des… francophones de souche.
Petite anecdote pour illustrer mon propos.
Il y a quelques années, tout le monde s’en souviendra, le Canadien de Montréal voulait embaucher Daniel Brière.
Comme M. Brière et sa femme voulaient que leurs enfants étudient en anglais, le Canadien avait demandé au ministère de l’Éducation une exemption pour qu’ils puissent fréquenter une école anglaise subventionnée.
Le ministère de l’Éducation avait refusé, mais rien n’aurait empêché Daniel Brière d’inscrire ses enfants à une école privée non subventionnée.
Avec le PQ, ce choix disparaîtrait par le recours à la clause dérogatoire, la «bombe atomique» législative au Québec.
Source : Vincent Marissal,La Presse,19 octobre 2010
[ De retour au pouvoir,par défaut,en 2013,la PM Marois veillera personnellement à abolir la loi 115,ex-103.Sa vengeance de ça. ] jptellier
http://www.ledevoir.com/images_galerie/1_67848/avec-ce-magnifique-foulard-de-soie.jpg
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