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Line Beauchamp ou les Malheurs du vice ?

Le 2 février dernier, à la une du Journal de Montréal, on pouvait apercevoir une photo de l’ex-ministre du Parti libéral du Québec (PLQ) Line Beauchamp, avec, entre guillemets, « J’ai été naïve ». Vous vous rappelez sûrement, elle était assise sur un sofa en forme de banane1. On se doute que Denise Bombardier ait pris beaucoup de temps pour choisir son titre, hésitant entre «L’Écorchée» ou «L’Entaillée».

Le titre de la quasi-intellectuelle était aussi accompagné de viagra de scribouilleuse en sur-titre: «Grande entrevue». Elle est bonne!  Plusieurs l’ont remarqué, l’article de Bombardier «est un grand morceau de littérature féminine qui se situe entre Châtelaine et Paris Match2

Ainsi, dans un article publié sur le site de Radio-Canada3 aujourd’hui, on apprend ceci:

Le PDG de Génius Conseil, Michel Lalonde, a affirmé devant la commission Charbonneau qu’il a dû verser 2000 $ à Bernard Trépanier pour avoir le privilège de rencontrer l’ex-ministre libérale Line Beauchamp au club privé 357c de Montréal, le 26 février 2007. L’ex-argentier d’Union Montréal, dit-il, lui avait bien précisé que l’argent était amassé pour le Parti libéral du Québec. […]Ces révélations viennent aussi contredire la version des faits de l’ex-ministre elle-même, qui affirmait, le28 novembre dernier, que cette rencontre, tenue à sa demande, n’était pas une activité de financement pour son parti. […]

À l’époque, la ministre Beauchamp était la responsable de l’organisation de la campagne du PLQ. Son conjoint de l’époque, Pierre Bibeau, lui-même organisateur politique, figure également sur la liste des invités à cette rencontre, que le club privé a remise aux enquêteurs de la commission l’automne dernier.

En lisant la «grande entrevue» (entendre une toux crasse) de Bombardier, j’avais presque eu une petite larme à l’oeil pour Line Beauchamp. À ce moment, j’avais songé à la pauvre Justine, personnage principal du premier roman du Marquis de Sade, «Justine ou les Malheurs de la vertu4».

Je ne vais pas entrer dans les détails ici, mais résumons rapidement en disant que la pauvre Justine se fait écorcher et entailler, même si elle est très vertueuse, tout au long du roman, un peu comme Denise Bombardier nous présente la Line Beauchamp du printemps érable et ministre du PLQ.

Alors, suivant les nouvelles données aujourd’hui lues sur le site de Radio-Canada, est-ce que Line Beauchamp a été aussi vertueuse et naïve comme elle veut le laisser entendre? Voilà, est-ce que Denise Bombardier aurait finalement plutôt dû choisir comme titre «L’Entaillée du printemps érable» et, à la une du Journal de Montréal, Line Beauchamp aurait pu être citée avec un «J’ai été vicieuse» ? Bref, c’est peut-être Denise Bombardier qui aura été la vraie naïve de cette «grande entrevue»!

C’est à suivre à la Commission Charbonneau, pour peut-être connaître un jour qui dit vrai et qui dit faux. Chose certaine, d’une manière ou d’une autre, celles et ceux qui sont les plus entaillés et écorchés profondément au Québec, ce sont les citoyens dans l’ombre qui paient gentiment leurs impôts et respectent les lois sans broncher. La nation québécoise, cette pauvre Justine!

Source de l’illustration: Facebook

  1. L’Écorchée du printemps érable []
  2. Line Beauchamp, ex-ministre libérale, plusieurs fois trompée []
  3. Trépanier collectait pour le PLQ, selon Lalonde []
  4. Justine ou les Malheurs de la vertu []