- AmériQuébec - https://www.ameriquebec.net -

Oenothérapie: le champagne est-il bon pour la santé?

En cette période de réjouissance, plusieurs personnes en profitent pour boire de l’alcool, comme du vin ou du champagne. D’autres sont déjà converties aux vertus de ce type d’alcool et en consomment probablement régulièrement. Mais est-ce que consommer du champagne ou du vin régulièrement est bon pour la santé?

D’emblée, précisons que la consommation excessive de champagne est nuisible pour la santé et n’est donc pas recommandée. Comme pour tout type d’alcool, le champagne et le vin sont déconseillés aux femmes enceintes. De plus, il existe la possibilité de développer une dépendance à cet alcool, comme c’est possible avec la bière.

Mais consommé modérément, un bon verre de champagne peut effectivement avoir des bienfaits pour la santé. Selon Wikipédia:

  • Le champagne n’irrite pas l’estomac malgré un pH très faible, il ne nuit pas à la digestion, mais l’améliore, en dissolvant les graisses et en évitant les ballonnements;
  • Comme tous les vins blancs secs, il est diurétique et aide à éliminer les excès;
  • Il est riche en sels minéraux assimilables, en particulier en potassium, en calcium, en magnésium et en soufre, et possède donc des propriétés dépuratives, détoxicantes et anti-inflammatoires. Il agit ainsi sur les rhumatismes, les rhumes et les allergies;
  • Il contient aussi des oligo-éléments, dont le zinc, utile à la régulation de l’influx nerveux et, avant l’utilisation des anxiolytiques, le champagne était reconnu comme antidépresseur et anxiolytique. Il contient aussi du phosphore et du lithium, importants pour la régulation des humeurs.

Qu’est-ce que l’oenothérapie?

L’oenothérapie est la “[b]ranche de la médecine humaine utilisant le vin comme prescription thérapeutique pour bénéficier des composantes de celui-ci (calcium, fer, magnésium, potassium…).” Consommer un ou deux verres de vin par jour serait considéré comme de la prévention, et donc bon pour la santé.

Longtemps par le passé, on recommandait du champagne dans un traitement d’œnothérapie, tout d’abord parce qui aurait permis de calmer les nausées, et par la suite… pour soutenir le moral. Le champagne était donc souvent recommandé par ses amateurs pour ses qualités d’antidépresseur et d’anxiolytique.

Dans un contexte d’oenothérapie, le vin rouge aurait lui aussi des vertus médicinales si consommé raisonnablement. Certaines études démontrent que les tanins que l’on retrouverait dans le vin rouge permettraient d’assouplir les veines et les artères. La consommation de vin rouge en petite quantité préviendrait notamment certains incidents cardiaques. Cependant, d’autres études viennent à la conclusion qu’il n’existe pas corrélation positive entre la consommation modérée de vin et la réduction des risques de développer un cancer ou des maladies cardiovasculaires. En fait, une consommation modérée pourrait même augmenter les risques pour plusieurs cancers…

Cela dit, l’œnothérapie demeure pour plusieurs une thérapie qui n’est guère plus qu’homéopathique, voire même ésotérique. En effet, on ne retrouve aucun département d’oenothérapie dans les hôpitaux, ni de programme d’études spécialisées sur la pratique de l’oenothérapie dans les universités. Même que dans plusieurs cas, les études positives qui recommandent une consommation modérée de vin sont commandées par des gens ayant un intérêt pécunier dans le marché du vin.

Dans tous les cas, boire un petit verre de vin pour terminer l’année et une coupe de champagne pour commencer la nouvelle année et se souhaiter bonne santé en famille, ce n’est sans doute pas contre-indiqué!