Vincent Marissal à la défense de son patron

Le petit papier du blogueur Vincent Marissal, “Qui a torpillé Duceppe?1”, est simplement risible. Marissal voit des “adeptes de la théorie des complots «gescaiens». L’adepte à la tête de cette organisation serait Richard Le Hir, parce qu’il a écrit cet article, “L’empire torpille Duceppe2”.

Il faut premièrement lire l’article de Richard Le Hir. Oui, avec raison, l’empire a torpillé Duceppe. Dans le petit papier de Marissal, plutôt que d’analyser le texte de Le Hir, il préfère utiliser la méthode qui est de ridiculiser.

Marissal écrit “Pas de fuite, pas d’histoire. Et, visiblement, cette fuite vient de l’interne.” Ça, la plupart du monde est courant, ou s’en doute, que l’information vient de l’interne. Toutefois,  en lisant le petit papier minable de Marissal, on comprend que ce dernier ne semble pas se rendre compte que La Presse a, effectivement, torpillé Duceppe.

Ce que ne semble pas comprendre Marissal, c’est que son journal a sorti l’artillerie lourde pour s’occuper de faire exploser un petit pétard mouillé.

En effet, la Presse a reçu un pétard mouillé et l’a transformé en bombe quasi-atomique. Pour preuve, lisez ici, un extrait d’un article du Devoir3:

Les budgets de la Chambre des communes attribués aux chefs élus peuvent servir au financement d’activités partisanes.

Le Devoir, contrairement à la Presse, a fait un réel travail de journalisme. Ce qui est risible, c’est de voir Vincent Marissal, supposément un “réel” journaliste, écrire un petit papier minable pour défendre le torpillage de son patron, torpillage fait avec un pétard mouillé, tout en tentant de mettre ça sur la faute d’une supposée “taupe” du Bloc Québécois qui aurait passé le pétard mouillé.

En terminant, voici un extrait d’un article très bien écrit de Maître Pierre Cloutier4:

N’importe quel étudiant de 1ère année de droit vous dira que, lorsqu’on accuse quelqu’un d’avoir posé un geste illégal, il faut d’abord préciser les faits et les règles de droit qui s’appliquent, tout en respectant les règles ancestrales de common law de la présomption d’innocence, de l’audi alteram partem et du fardeau de preuve (hors de tout doute raisonnable en droit criminel ou prépondérance de preuve en droit civil).

Cela, les journalistes de La Presse ne l’on pas fait dans “l’affaire Duceppe” des derniers jours. Ainsi, Marissal démontre qu’il pourrait y avoir quelques complots “gescaiens” en fin de compte. Si son but est d’empêcher l’augmentation du nombre d’adeptes à cette supposée théorie, vraiment, c’est complètement raté Monsieur Marissal.

Ce que Le Hir dénonce en bout de ligne, c’est avant tout la sur-couverture de la nouvelle, la démesure et, d’une certaine manière, d’avoir utilisé une rampe de lancement de missile pour un petit pétard mouillé. Si les journalistes de La Presse avaient fait leur travail sérieusement plutôt que de croire naïvement la source “interne”, M. Marissal n’aurait pas eu besoin de se rabaisser de la sorte aujourd’hui.

1. Qui a torpillé Duceppe? [↩]
2. L’empire torpille Duceppe [↩]
3. Duceppe aurait suivi les règles [↩]
4. Autopsie d’une écoeuranterie et d’un coup monté [↩]

Mots clés: Politique, Québec, Gesca, Gilles Duceppe, La Presse, Richard Le Hir, Vincent Marissal