Le jeudi 17 novembre 2011

PolitiqueQuébec

Corruption et langue bafouée: conditions gagnantes pour la révolte populaire!

C'est une police de la langue qu'il nous faut, ni plus, ni moins

L'état de la langue française ]

Par Carlo Mosti

S’il n’y a que l’argent qui fait marcher les gens, imposons-leur des amendes, comme pour toute loi qui n’est pas respectée. Mais bon, ça ne se faisait pas sous un gouvernement péquiste, imaginez un gouvernement libéral avec Charest qui nous a imposé la loi 115…

La corruption qui a longtemps mené au cynisme populaire est en train de réveiller la révolte patriote en nous!

Cette fin de semaine, j’ai eu l’occasion d’aller au premier colloque de la Ligue d’Action Civique qui se tenait à l’Université de Montréal au campus de Laval. Comme plusieurs le savent, le RRQ s’est présenté à deux assemblées des conseils municipaux pour dénoncer la corruption et démontrer aux citoyens qu’il est possible de se tenir debout devant les crapules qui manipulent le système à leur avantage. Notre coordonnateur de Lanaudière, Carl Contant, a ouvert ce bal à Mascouche et à Ste-Julienne, ce qui a suscité l’intérêt de plusieurs personnes chez les opposants à la corruption, tel Frédéric Lapointe, président de la LDAC, que nous avons eu l’occasion de rencontrer. Je tiens à remercier le travail constant de Carl avec des citoyens à part entière qui militent pour cette cause.

On ne peut pas passer sous le silence la dernière opération d’importance du RRQ, soit l’occupation des bureaux de SNC-Lavalin à Québec. Suite à notre diffusion de la liste des donateurs, cette action s’inscrivait dans la suite logique des choses, et correspondait aussi à combattre la corruption et réclamer une vraie commission d’enquête publique sur la corruption, qui va sans dire, s’étale bien plus loin que seulement la construction. Merci à notre équipe de Québec pour la préparation de cette action, notamment Julien Gaudreau et Benjamin Tessier qui sont les maîtres d’œuvre principaux, et cela perdure depuis les débuts du RRQ.

Ces manifestations dans le monde municipal n’étaient pas vaines, car elles nous ont permis d’établir des contacts avec des gens d’exceptions qui ont des couilles en acier, parce qu’il en faut du courage pour contrer des maires qui ont mainmise sur leur ville. La collusion qui s’y exerce est sans équivoque dans le milieu, ce n’est pas pour rien que la LDAC existe. Nous avons côtoyé des gens comme Me Danielle Bédard à Ste-Julienne, qui a raconté son expérience avec l’intimidation samedi, ou encore Jean-Daniel Cossette à Mascouche, qui a mené une bataille juridique victorieuse contre la ville de Mascouche et qui est venu nous parler de son combat, et j’en passe. Nous nous sommes présentés avec nos couleurs et nous avons été acceptés et respectés pour nos actions. Les gens qui nous connaissent vraiment ne doutent point de notre respectabilité, malgré la diffamation des journaleux et des politicailleux. Le combat n’est pas terminé, et comme l’a mentionné Stéphane Gendron lors de la présentation de ce colloque, ce combat est un combat constant et interminable. Nous connaissons les positions de M. Gendron par rapport au RRQ bien sûr, et je désapprouve totalement ses commentaires à notre égard naturellement. Mais j’ai personnellement beaucoup de respect pour son intégrité et son authenticité, malgré les divergences d’opinions sur différents autres sujets politiques.

Pourquoi le RRQ s’attaque-t-il à la corruption des municipalités? D’abord, vous n’êtes pas sans savoir que bien des acteurs du monde de la construction sont des sbires libéraux, il suffit d’aller un coup d’œil à notre site des donateurs à donsliberaux.resistancequebecoise.org pour en avoir une idée. S’attaquer aux problèmes municipaux, c’est s’attaquer à la source des problèmes politiques qui touchent notre quotidien. Le cynisme envers les politiciens, ça commence dans les municipalités, et ça se répercute dans les autres paliers gouvernementaux. Un premier ministre comme Jean Charest a intérêt à garder ce niveau de cynisme le plus élevé possible pour permettre de passer aux élections avec moins du quart de la population. Nous croyons au RRQ que si nous redonnons à l’implication politique par l’action constante sur le terrain, le peuple reprendra ce qui lui appartient, parce que c’est son devoir de le faire, en se tenant debout, fièrement, devant les usurpateurs et les profiteurs du système. Lorsque nous serons affranchis de notre peur, l’indépendance du Québec sera alors à notre portée.


L’OQLF finance le fautif au lieu de sanctionner… Le monde à l’envers!

Les dernières manifestations éclair du Mouvement Montréal Français ont peut-être poussé les dernières tentatives de l’Office québécois de la langue française. Mais après réflexion, ce qui semble être un grand pas pour le français, n’en est qu’un petit pour le respect de la loi linguistique au Québec.

On dénonce le manque de respect de la langue officielle par des incitatifs publicitaires, alors que l’on devrait plutôt émettre de sévères pénalités. L’OQLF paierait 75% des dépenses de francisation de petites entreprises jusqu’à mesure de 50 000 dollars. C’est comme si quelqu’un qui se faisait arrêter pour avoir fait de la vitesse avec son véhicule se faisait payer 75% des coûts d’un cours de conduite d’appoint pour apprendre à conduire lentement, au lieu d’avoir une amende.

« Notre démarche est basée sur la collaboration et non sur la confrontation » nous dit la PDG de l’OQLF, Louise Marchand. On parle de commerces qui s’établissent au Québec, avec des employés qui sont des citoyens du Québec. Je crois qu’il va de soi qu’il faut y avoir une collaboration, on ne devrait pas la quêter! On en est présentement à la confrontation, et la manifestation du MMF au centre-ville de Montréal, il y a une semaine, nous a bien démontré combien la collaboration des commerces est enterrée bien profondément. Les réponses des commerçants fuyants et répliquant avec haine, sans compter les insultes des passants francophobes, étaient des preuves suffisantes pour constater avec éclat l’ampleur des dégâts.

C’est une police de la langue qu’il nous faut, ni plus, ni moins. S’il n’y a que l’argent qui fait marcher les gens, imposons-leur des amendes, comme pour toute loi qui n’est pas respectée. Mais bon, ça ne se faisait pas sous un gouvernement péquiste, imaginez un gouvernement libéral avec Charest qui nous a imposé la loi 115… Vivement les politiques suggérées par Option Nationale.

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Profil: Militant de l'organisation du Québécois depuis 2006. Directeur national du Réseau de Résistance du Québécois depuis 2010.

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Cet article de 950 a été rédigé par Carlo Mosti il y a 12 ans et 4 mois, le jeudi 17 novembre 2011.

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