Le lundi 18 octobre 2010

SociétéQuébec

Arrêt des négociations de l’approche commune

Que faut-il en penser?

Les peuples autochtones ]

Par Jean-Pierre Plourde

Le texte de l’entente de principe fait en sorte que si Ottawa décidait de transférer les territoires de la ville de Québec ou de Montréal vers les Amérindiens (Autochtones pour Ottawa), nous n’aurons pas le choix de l’accepter, c’est inscrit dans le traité.

Le samedi 9 octobre 2010, dans Cyberpresse, Le Quotidien, en page 18 et 19, il y a deux articles traitant de l’arrêt des négociations dans l’approche commune. La journaliste Mme Laura Lévesque signe  les articles qui concernent les négociations de l’approche commune, pourtant, on ne les retrouve pas sur son blogue.

A défaut de les retrouver, je vais les recopier pour le bénéfice de mes lecteurs.

Le premier article s’intitule Benoit Bouchard n’est pas surpris, et le second, La Conférence Régionale des Élus consternée par la tournure des négociations.

Note : En ce dimanche le 10 octobre 2010, une copie de mon commentaire est expédié à la direction du journal afin de le proposer à l’opinion du lecteur .

Dans les documents, il n’est fait aucune mention sur ce qui ne va pas dans les négociations, c’est encore la règle du secret. On parle de notre avenir à tous et on ne nous informe pas de quoi il est question et sur qu’est-ce qui achoppe? Il s’agit de l’avenir d’un peuple, pas d’une négociation syndicale.

Donnez-nous les informations, les conditions premières de ces négociations ne sont pas respectées, soit faire connaitre les enjeux aux citoyens, or, c’est tout le contraire qui se produit.

Ce que l’on sait par contre et c’est confirmé dans l’article, c’est qu’on discute entre Amérindiens et Québécois depuis un certain temps sans la présence d’Ottawa qui se désintéresse du contenu des discussions.

Je pense qu’il en est ainsi pour les raisons suivantes.

Les fédéraux n’ont pas besoin d’aller plus loin, c’est tout à fait inutile à mon avis.

Tout à été conclu dans l’entente de principe de 2004 négocier par M. Yves Fortier, un des présidents de l’Alcan qui fut nommé par Charest pour négocier ce traité en notre nom. M. Fortier était un membre important du groupe Action Canada contre nos aspirations lors du dernier référendum. Il était donc tout à fait évident que cette personne n’allait pas défendre nos intérêts.

C’est une magouille et une manœuvre comparable au vol du référendum de 1995.

Le point majeur est le suivant : l’entente de principe ne remettait pas en cause la tutelle qu’Ottawa détient sur les Amérindiens alors qu’elle aurait dû, c’était dans notre intérêt à tous. Parce que la signature de ce document par Québec est considéré par Ottawa comme l’acceptation de Québec du transfert de cette tutelle sur l’ensemble des gens habitants l’ensemble des territoires cédés et qui allait suivre toutes autres négociations ultérieures.

Le traité est affublé d’une entente d’irréversibilité. Ainsi, tout territoire cédé aux Amérindiens ne peut plus être rétrocédé et tombe sous la tutelle canadienne.

C’est une arnaque du plus haut niveau, aucun traité dans le monde n’est irréversible. Accepter cela, c’est accepter d’être l’inférieur de son voisin. L’attitude d’Ottawa ne pourra déboucher tôt ou tard que sur de violentes réactions.

M. Fortier, notre négociateur, n’avait pas intérêt à mettre sur la table cette tutelle parce que son entreprise possède des barrages et des installations sur nos territoires. Alcan a besoin d’Ottawa pour conserver ses privilèges contre les intérêts des citoyens Québécois qui se « prétendent » propriétaire de leurs territoires, puisque ces territoires étaient reconnus comme une province égalitaire aux autres avant la présente intervention.

M. Fortier, de l’Alcan, a gratté le dos des fédéraux au référendum de 1995 et il est de bonnes coutumes de retourner l’ascenseur en favorisant les investissements d’Alcan sur les territoires du Québec, même à l’encontre des intérêts des citoyens qui habitent le territoire et l’on développé.

Le retrait de cette tutelle est donc dans l’intérêt des Amérindiens et de celui de tous les Québécois puisque nous allons en hériter si elle n’est pas retirée. M. Fortier ne nous a donc pas représenté de façon compétente.

Cette malversation devrait être dénoncé à l’ONU,  les Amérindiens et les Québécois n’étant pas des malades ou des imbéciles, la seule autre raison d’agir ainsi ne peut être que de conserver une forme d’emprise ou d’esclavage sur tous les habitants du Québec.

En approuvant l’entente de principe, Ottawa considère déjà comme acquise le transfert de la tutelle sur l’ensemble des habitants du Québec.

Le Canada n’a besoin que de la signature de M. Charest pour considérer cette entente comme étant valide. Contrairement à ce que déclare M. Benoit Bouchard, je crois sincèrement que l’arrêt de ces négociations est strictement politique.

Une signature, c’est tout ce qu’avait besoin les fédéraux pour faire de vous et moi des sans-noms par héritage selon la définition d’Ottawa de ce qu’est un autochtone. Il met tous nos biens communs sous sa tutelle.

Pour Ottawa, tous les Québécois, par ce traité, seront traités comme des Amérindiens et ils seront soumis à la même tutelle qu’elle possède déjà sur les Amérindiens.

Même si le traité final ne sera jamais signé, l’entente de principe et la signature de notre gouvernement  devraient suffire amplement pour rencontrer les buts recherchés par la fédération.

On aurait donc tous intérêt à rechercher la bonne définition des mots. Pour Ottawa, le mot Autochtone exclut toute autre personne que les Amérindiens. Même si vous êtes né au Québec d’un père ou d’une mère également nés au Québec, vous n’aurez pas droit au titre d’amérindiens et vous serez considéré comme un étranger sans actifs sur les territoires que vos pères, vous et moi avons développés.

En approuvant l’entente de principe, M. Charest accepte au nom de tous les citoyens du Québec que tous les citoyens soient désormais soumis à la tutelle “Autochtone” par héritage.

Il ne faut donc pas s’étonner que toutes les négociations sur ce traité soient faites dans le silence et en grande cachette entre amis du pouvoir fédéral et libéraux.

Toutes les négociations qui ont suivi l’entente de principe sont pour moi de la poudre aux yeux. Ces négociations n’iront jamais plus loin parce que le but recherché par Ottawa a déjà été atteint. Ottawa considère l’entente de principe comme étant un droit d’intervention contre nous, militaire s’il le faut.

Les Amérindiens, tout comme vous et moi, possédons (possédions) tous, une partie de nos investissements en barrages, lignes de transport, mines, eau et autres ressources de nos territoires.

Collectivement, nous sommes (étions) riches et capable d’assurer des revenus d’entreprises appelés “bras de levier” favorisant tous les habitants du Québec en permettant de réduire les impôts généraux des citoyens aux moyens de redevances annuelles importantes.

En approuvant de sa signature cette entente de principe entre Amérindiens et la fédération, le Québec acceptait d’être confondu avec les Amérindiens, appelés Autochtones par Ottawa.

La fédération n’en avait pas besoin de plus que cela, Québec perd le titre de province par transfert des droits fonciers et des territoires de la majorité vers le groupe dont il détient la tutelle et qu’il appelle Autochtones.

Tout le reste devenait du faire valoir sans avenir. Les négociateurs Québécois peuvent rentrer chez eux, avis à Louis Bernard.

Les Québécois et les Amérindiens doivent accepter de s’unir ensemble pour créer une nouvelle dynamique inclusive. Amérindiens, Québécois de toutes origines, régions et grands centres doivent comprendre cela et se tenir debout devant l’envahisseur afin de conserver nos territoires et actifs communs.

Je vous invite à lire ce document pour constater qu’en aucun moment la tutelle n’a été remise en question, ni par les Amérindiens, ni par Québec.

Pour Ottawa, l’affaire est dans le sac, tous les Québécois sont maintenant sous sa tutelle, que vous viviez à Saguenay, dans la ville de Québec ou de Montréal.

Les citoyens des grands centres vont se rendre compte du mauvais tour qu’on leur a joué beaucoup plus tard, lorsqu’ils constaterons qu’ils ne reçoivent plus de redevance de l’Hydro-Québec pour les aider à sauver des impôts et que leur compte d’électricité tend à se rapprocher de celui payé ailleurs au lieu d’être privilégié comme il l’avait toujours été.

Le texte de l’entente de principe fait en sorte que si Ottawa décidait de transférer les territoires de la ville de Québec ou de Montréal vers les Amérindiens (Autochtones pour Ottawa), nous n’aurons pas le choix de l’accepter, c’est inscrit dans le traité. Voici deux lignes majeures de ce traité qui en disent beaucoup sur les intentions d’Ottawa:

  • “Le Québec acceptera, de plus, de renoncer aux droits de la Couronne sur ces terres ou, au besoin, de transférer ces droits aux Innus.”
  • “Le traité sera permanent et ne pourra être dénoncé ni modifié unilatéralement par l’une ou l’autre des parties.”

Mme Vallée, vous avez tout intérêt à vous inquiéter. Ne vous réjouissez pas, l’affaire est déjà réglé pour Ottawa.

Seule L’union des forces autochtones du Québec inclusives comprenant les Amérindiens et tous les citoyens ayant pris racine au Québec pourra maintenant nous sortir de là. Il nous faut un  peuple réuni en un front commun. Il faut mettre dehors les manipulateurs et déchirer ce torchon. Les fédéraux ont fait miroiter aux Amérindiens « Autochtones pour Ottawa » un avenir qui n’en est pas un.

Un gouvernement n’a pas le droit de donner l’esclave en héritage à ses citoyens. Décidons tous ensemble de mettre à la porte ce pays frauduleux et récupérons l’ensemble de nos richesses et territoires.

Les gens doivent comprendre cela et non se réjouir de l’arrêt des négociations de ce traité. Il n’y a rien d’autre à négocier pour Ottawa.

Nous sommes victime d’un leurre. Nous dormons sur l’interrupteur…

Merci d’être là,
Jean-Pierre Plourde

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Cet article de 1,500 a été rédigé par Jean-Pierre Plourde il y a 13 ans et 6 mois, le lundi 18 octobre 2010.

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