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Commission des valeurs mobilières: Le Québec va-t-il perdre encore au détriment de Toronto?

Le député de Nicolet-Yamaska et porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique et d’institutions financières, Jean‑Martin Aussant, s’inquiète du peu de vigueur avec laquelle le gouvernement du Québec tente de défendre l’Autorité des marchés financiers (AMF).

« Le gouvernement fédéral est en train de commettre une invasion claire de juridiction. Si rien n’est fait rapidement, cela pourrait mener à la disparition de l’AMF à Montréal, au profit de Toronto comme toujours », a déclaré M. Aussant.

Alors que le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, multiplie les déclarations incendiaires, il ne fait en réalité rien de plus que de se plaindre, selon le député de Nicolet‑Yamaska. « Le ministre Bachand parle d’invasion, affirme que le fédéral ne travaille que pour l’Ontario, rappelle au gouvernement fédéral que les provinces existent et prétend même que le gouvernement conservateur est en train de diviser le pays. Ça manque de cohérence! », a poursuivi, ironique, le député.

M. Aussant considère qu’il faut maintenant des gestes concrets de la part du ministre québécois des Finances pour réaffirmer la compétence exclusive du Québec en matière de valeurs mobilières et pour s’assurer que l’AMF demeure à Montréal.

« Après la vente de la Bourse de Montréal à Toronto, il est impensable que l’AMF soit aussi déviée vers l’Ontario. Ce serait un coup très dur pour le secteur financier au Québec qui perdrait des centaines d’emplois de très grande qualité, a ajouté Jean-Martin Aussant. Il faut des gestes concrets de la part du ministre Bachand pour mettre un terme à ce projet arrogant du fédéral qui outrepasse ses droits, encore une fois, à l’encontre du Québec », a indiqué le député de Nicolet-Yamaska.

La Banque Scotia préfère Toronto Le député Aussant s’est aussi montré très irrité par les propos du président de la Banque Scotia, Rick Waught, qui affirme qu’une commission des valeurs mobilières unique à Toronto est souhaitable, sans égard pour les effets très néfastes de ce projet pour le Québec.

« Les banques canadiennes sont sur le point de déclarer des profits records et elles font toutes de très bonnes affaires au Québec. Entendre un président de l’une de celles-ci nous dire qu’il n’a aucune considération pour le marché financier québécois serait pour ma part suffisant pour que je ferme mon compte auprès de cette institution sur-le-champ ! », a-t-il suggéré. Il y a toujours bien des limites à nourrir son bourreau », a conclu M. Aussant.