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La parabole des talents

Je viens de lire l’article de Gérald Larose : « La langue, une impression de déjà vu! », faisant état du piètre état de la langue française : « Entre 1941 et 2006, pas de changement significatif  ». Pourquoi ?

Pendant que les politiciens dénoncent la situation, le chercheur poursuivra les causes de ce phénomène, sans lesquelles il se sentirait tel que l’enfant au cornet sans boule.

D’abord, il faut prendre conscience que le besoin de survie se trouve primordial chez toutes les espèces. Pour la nôtre, la quête d’un gain sous toutes ses formes, (monétaire, affectif, statut social), a largement remplacée la chasse au gibier. Le philosophe Jésus enseignait que chacun doit faire fructifier ses talents ou que si non : « on lui enlèvera le peu qu’il a »1.

Cela peut paraître dur, mais l’intention du sage ne se trouvait pas de nous berner, mais plutôt de faire saisir les fondements de la nature et de la vie qui en découle. Ainsi, il faut s’efforcer de se prendre en main financièrement au Québec, avant d’espérer quoi que ce soit de reconnaissance : au niveau de la langue, de nos droits ou de notre place à l’intérieur du Canada… Si non, nous n’apparaîtrons bientôt que dans quelques archives muséales aux cotés de d’autres superbes grands singes qui n’ont pas su s’adapter.

Si les prophètes demeurent encore d’actualité de nos jours, c’est plus qu’une simple question de marketing susceptible de n’influencer que les plus faibles, mais davantage pour leur contenu et leur profondeur que l’on pourrait comparer à celle des grands maîtres aux échecs… Si de petits professeurs demanderaient aux élèves de prier, au lieu d’étudier, Einstein, on se retrouverait éventuellement en physique au même niveau infantile que celui des religieux en générale, (ou de celui de notre ministre des sciences au fédéral d’allégeance créationniste).

Ce que rend l’évolution spirituelle si ardue, se trouve le fait que les personnes transposeraient sur un dieu imaginaire, leur dépendance et leur espérance2, lesquelles étaient projetées antérieurement sur le père et/ou la mère. De la sorte, ils demeureront inconscients et feront la joie de leurs gouvernants et de leurs organisations religieuses, qui pourront désormais pomper une partie de leur salaire à perpétuité. Pourtant, ils existent des universitaires de carrière qui ont su explorer la psyché humaine profondément, lesquels pourraient satisfaire les plus exigeants. Mais non, les fidèles veulent être traités pareillement aux enfants avec un beau rituel à l’intérieur d’un décor inspirant et peu importe le contenu. Cet infantilisme va concourir à notre extinction assurément.

Des islamistes3 viennent d’interdire de faire jouer des chansons sur les ondes en Somalie. Il faudrait absolument créer un comité ou un lobby afin de proposer l’interdiction de ces agents de régression au Canada, pour ne pas être embêté à notre tour.

Les politiciens voient les immigrants sous l’aspect de votes potentiels, ce qui les rend inaptes à servir le bon sens. Certains de nos grands intellectuels ne trouveraient rien d’anormal à apercevoir quelqu’un porter un voile intégral en société. Il ne faut donc compter que sur le peuple pour maintenir viable le contexte dans lequel nous évoluons. Se considérer constitué sous une double nature: individuelle et collective et se battre autant pour l’une que pour l’autre, devrait assurer notre bonheur.

Il faut s’unir afin d’établir une force de changement pour le bien commun. Seul, un individu n’a guère d’importance habituellement. Cela devrait apparaître tout à fait plaisant de tenter une expérience enrichissante avec toutes les garanties les plus élevées. À un moment donné il faut réagir pour se faire respecter, parce que personne ne le fera à notre place. Chacun ne poursuit que ses intérêts.

Jean Rousseau, B. Ps. consultant en psychologie abyssale
PDG Galerie des Talents, l’Académie.

  1. Voir la parabole des talents dans la bible.  []
  2. « L’espérance n’est qu’un charlatan qui nous trompe sans cesse; et, pour moi, le bonheur n’a commencé que lorsque je l’ai eu perdue » (CHAMFORT).  []
  3. Il ne faut pas assimiler tous les musulmans à des islamistes, lesquels derniers ne sont que le bras fanatique de l’islam, composé d’ignares et de frustrés souvent armés qui ne peuvent pas souffrir de voir des gens épanouis, telles que ces adolescentes afghanes à qui l’on a jetée de l’acide au visage lorsqu’elles se rendaient à l’école. []