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Soutien aux familles des victimes d’acte criminel

« Si les conservateurs sont sincères en affirmant vouloir faire preuve de compassion envers les familles des victimes d’acte criminel, ils n’ont qu’à appuyer le projet de loi du Bloc Québécois qui est actuellement à l’étape de la deuxième lecture. Ainsi, nous pourrons adopter rapidement les dispositions qui sont nécessaires pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs régis par le Code canadien du travail de maintenir leur lien à l’emploi tout en obtenant des revenus suffisants grâce à la mise en place d’un congé pour raisons familiales », ont lancé la porte-parole du Bloc Québécois en matière de sécurité publique et députée d’Ahuntsic, Maria Mourani, et la députée de Compton–Stanstead, France Bonsant, qui a déposé le projet de loi.

La porte-parole du Bloc Québécois a d’ailleurs souligné que, non seulement le projet de loi du Bloc Québécois est-il plus avancé dans le processus législatif, mais il répond beaucoup plus adéquatement aux besoins des familles de victimes d’acte criminel que ne le fait le projet évoqué par les conservateurs dans le dernier discours du Trône et le budget.

« Le projet de loi des conservateurs, tel que décrit dans le récent discours du Trône, semble beaucoup plus restrictif puisqu’il donne accès aux prestations spéciales strictement aux familles des victimes de meurtre alors que celui du Bloc Québécois englobe les familles des victimes d’actes criminels menant au décès et aux victimes de suicide. Par ailleurs, le projet des conservateurs promet à ces gens d’avoir accès seulement aux prestations de maladie de l’assurance-emploi, c’est-à-dire à quinze semaines de prestations. Le Bloc Québécois revendique pour sa part des prestations qui pourront s’étendre sur une période de 52 semaines là où la situation l’exige », a ajouté France Bonsant.

« Encore une fois, on constate le fossé immense qui sépare le Québec et Ottawa concernant la compassion que nous devons manifester à l’égard des gens qui se trouvent au centre d’un drame humain exceptionnel. D’un côté, on trouve un projet de loi solide, qui a fait ses preuves et qui est réclamé par les organisations travaillant avec les victimes d’acte criminel. De l’autre, on a un projet de loi qui n’a toujours pas été déposé, celui des conservateurs, qui montre tous les signes d’être improvisé de façon à masquer le besoin des conservateurs de sauver la face. Le projet de loi du Bloc Québécois bénéficie d’ailleurs de l’appui du nouveau président de l’Association des Familles de Personnes Assassinées ou Disparues, Michel Laroche, qui juge la proposition des conservateurs insuffisants », a conclu Maria Mourani.