- AmériQuébec - https://www.ameriquebec.net -

La contraception, exclue des programmes d’aide au développement

« Toute initiative visant à lutter contre le taux de mortalité effarant des femmes en couche dans les pays en voie de développement doit obligatoirement passer par des efforts accrus pour soutenir le recours à la contraception. En s’obstinant à nier que la contraception sauve des vies, le gouvernement conservateur nous démontre encore une fois à quel point son idéologie est incompatible avec une gouvernance éclairée, logique et efficiente », a dénoncé la porte-parole du Bloc Québécois en matière de condition féminine et députée de Laval, Nicole Demers.

La députée du Bloc Québécois a sommé le gouvernement de revoir sa décision d’exclure les programmes de planification familiale de la campagne de promotion de la santé chez les femmes et les enfants, campagne qu’il entend mener auprès des pays les plus riches à l’occasion du prochain Sommet du G-8.

« Selon le Fonds des Nations Unies pour la population, à chaque minute dans le monde en développement, une femme meurt de complications traitables découlant de sa grossesse ou de l’accouchement. C’est totalement effarant! Ces femmes meurent en couche ou lors d’avortements clandestins parce qu’elles n’ont pas eu accès à des moyens contraceptifs pour espacer leurs grossesses ou restreindre la taille de leur famille », rappelle toujours Nicole Demers.

« Même le gouvernement conservateur de Stephen Harper sait très bien le lien extrêmement fort qui existe entre la mortalité de ces femmes et les difficultés qu’elles éprouvent à avoir accès à la contraception. Les positions des conservateurs ne visent qu’à ménager les partisans Pro-vie, les opposants purs et durs à l’avortement et à la contraception, qui soutiennent en grand nombre leur parti. La hausse des efforts pour offrir de meilleurs soins de santé aux mères et aux enfants est fort louable. Mais l’esprit calculateur et partisan manifesté encore cette fois par les conservateurs est inacceptable », a conclu Nicole Demers.