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Visite surprise pour « toutes celles qui en ont marre » !

C’est au début du mois de mars que les militantes du Regroupement des femmes sans emploi du Nord de Québec (R♀SE du Nord) ont visité le député libéral de Charlesbourg, Michel Pigeon, et le député conservateur de Charlesbourg, Daniel Petit, pour exprimer leur indignation face aux violences faites aux femmes. Les femmes présentes désiraient sommer les gouvernements provinciaux et fédéraux d’agir au plus vite pour que cessent ces violences.

Tannées de vivre dans la peur

C’est suite à l’écoute collective du film Polytechnique que les militantes de R♀SE du Nord ont décidé d’écrire aux deux ministres de la Condition féminine de chacun des paliers gouvernementaux : Madame Christine Saint-Pierre et Madame Helena Guergis. Tannées de vivre dans la peur et dans des situations d’abus, les militantes du Regroupement ont aussi visité leurs deux députés respectifs pour leur rappeler leur rôle quotidien dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

« Quand nous pensons à la Polytechnique et que nous entendons au quotidien l’histoire des ces femmes partout dans le monde qui sont tuées par des hommes, nous avons peur pour notre vie, nous nous sentons diminuées, exploitées », a rappelé Christiane Vallée, co-porte-parole pour R♀SE du Nord.

L’urgence d’agir

Ces représentantes pour « toutes celles qui en ont marre » de ces violences veulent voir bouger les choses. Elles revendiquent:

« Les violences envers les femmes durent depuis trop longtemps. Combien de meurtres faudra-t-il encore avant que les gouvernements provinciaux et fédéraux n’osent lever le petit doigt ? » a dénoncé Marie-Ève Duchesne, aussi co-porte-parole pour cette action. À l’approche du 8 mars, Journée internationale des femmes, les militantes de R♀SE du Nord attendaient de leurs députés une réponse claire concernant leurs engagements pour contrer ces violences.

Le Regroupement des femmes sans emploi du Nord de Québec est un collectif de femmes vivant en situation de pauvreté. Depuis 1983, nous défendons solidairement les droits des femmes assistées sociales et militons pour l’amélioration de leurs conditions de vie dans une approche féministe conscientisante.