Le vendredi 5 mars 2010

Québec

Retour sur la propagande canadienne lors des Jeux Olympiques

De l'importance des symboles

Canada ]

Par Le Conseil de la souveraineté

Il n’y a pas de surprise à constater qu’une nation qui essaie de se construire (canadian nation building) en fasse énormément. Sans arrêt, pendant quinze jours. C’est ce qui explique la féroce objection du Canada à permettre aux médaillés québécois d’arborer le drapeau québécois lors de leurs performances.

Les jeux sont finis. La marée rouge aussi. Un étalage orgiaque qui a surpris même les Européens. Eux qui croyaient les Canadiens plus sobres à ce chapitre. C’était oublier que ce type d’évènement repose essentiellement sur le culte des nations et qu’en plus le Canada est en quête de nation. Déjà les nations bien établies qui organisent les jeux en font beaucoup. Il n’y a pas de surprise à constater qu’une nation qui essaie de se construire (canadian nation building) en fasse énormément. Sans arrêt, pendant quinze jours.

Un coup d’œil sur les télévisions étrangères nous apprend que la couverture des jeux ne se fait qu’à l’aulne du succès des athlètes de chacun des pays. Les États-Unis parlent des athlètes états-uniens. La France, des athlètes français. La Norvège, des athlètes norvégiens. Etc. Et à chaque fois est hissé le drapeau, chanté l’hymne national et sont exhibées les couleurs du pays au tableau des médailles. Un sentiment de fierté couvre le visage des champions et amplifie la voix des commentateurs.

Les spectateurs du pays concerné, gonflés à bloc, communient littéralement à l’évènement. Les symboles ne sont pas « symboliques ». Ils agissent. Ils ont pour objectifs de faire les individus se rassembler, de leur permettre de se nommer collectivement et de proposer leur collectif à la reconnaissance de tous les autres collectifs. Ces symboles ont pour mission de faire nation.

Inversement, l’absence de ces symboles vise à empêcher les individus de se rassembler dans un collectif autre, de se nommer et d’être reconnus comme collectif distinct. L’interdiction de ces symboles vise à défaire nation. C’est ce qui explique la féroce objection du Canada à permettre aux médaillés québécois d’arborer le drapeau québécois lors de leurs performances. C’est ce qui explique aussi l’acharnement qu’il a mis à bannir le drapeau du Québec des fêtes du 400ième et de lui substituer sa couleur bleue par celle orangée de Canadian Tire.

Les symboles sont importants. Et lorsque le Québec sera indépendant, comme toutes les nations, il les mettra en évidence. Sans tomber, nous en sommes convaincus, dans l’intoxication et la propagande puisque déjà le Québec, lui, forme une nation.

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Gérald Larose

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Cet article de 360 a été rédigé par Le Conseil de la souveraineté il y a 14 ans et 0 mois, le vendredi 5 mars 2010.

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