Programme canadien de bourses aux étudiants

Le député de Drummond et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires étudiantes, Yves-François Blanchet, constate que, malgré qu’il ait plié les genoux à la fin novembre, le gouvernement de Jean Charest n’est toujours pas parvenu à négocier une entente avec le gouvernement fédéral pour que le Québec obtienne sa juste part des fonds fédéraux prévus au Programme canadien de bourses aux étudiants (PCBE) avant la date butoir du 5 janvier 2010.

« Aujourd’hui, nous sommes rendus au fil d’arrivée et le gouvernement Charest n’a rien obtenu du demi-milliard que consacre le gouvernement Harper au PCBE. Il s’agit bel et bien là d’un échec pour ce gouvernement qui se vante de cumuler les ententes avec Ottawa », a déclaré Yves‑François Blanchet.

Le député de Drummond rappelle que le 8 octobre 2009, au nom du gouvernement du Québec, le ministre Claude Béchard prenait l’engagement formel d’obtenir inconditionnellement 200 millions de dollars du gouvernement Harper provenant du PCBE et, rétroactivement, d’un ensemble d’autres programmes complémentaires, et s’engageait à affecter entièrement cette somme au programme d’Aide financière aux études. À la fin novembre 2009, le ministre Béchard réitérait cet engagement mais pliait les genoux en refusant désormais de se fixer un échéancier et préférant calculer la part du Québec sur la base de sa population âgée entre 18 et 24 ans plutôt que sur la méthode habituelle et historique, soit la population globale.

« Le ministre Béchard nous a fait tout un spectacle avec ça au cours de l’automne dernier : 200 millions de dollars, sans conditions et versés entièrement à l’Aide financière aux études. Quand recevra-t-il le chèque? Quelle garantie peut-il donner aux étudiants que son collègue des Finances ne fera pas main basse sur l’argent des étudiants du Québec? », a poursuivi Yves‑François Blanchet.

Le porte-parole du Parti Québécois souligne qu’il existe un consensus au sein du mouvement étudiant sur cette question.

« À défaut d’une entente, il faut craindre le pire : le gouvernement Charest ayant déjà plié une fois les genoux, que va-t-il faire pour sauver sa face ? Va-t-il le faire sur le dos des étudiants? Il serait peut-être temps que le ministre Béchard réalise sa promesse faite au mouvement étudiant et que son gouvernement réalise, une fois pour toutes, que le fédéralisme d’ouverture n’est qu’une chimère », a conclu Yves-François Blanchet.

Mots clés: Politique, Québec, aide financière, Claude Béchard, éducation, gouvernement fédéral, Jean Charest, Parti Libéral du Québec