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Mise en réserve de l’île Charron – Parc national des Îles-de-Boucherville

La députée de Taillon, Marie Malavoy, la députée de Marguerite‑d’Youville, Monique Richard, et le député de Berthier et porte-parole en matière de tourisme, de faune et de parcs, André Villeneuve, sont choqués d’apprendre que la ministre de l’Environnement, Line Beauchamp, a décidé, en catimini, de prolonger la mise en réserve de l’île Charron. « À l’évidence, la ministre Beauchamp nous prouve qu’elle a manqué de leadership et qu’elle s’est traînée les pieds depuis deux ans », ont affirmé les députés.

En prolongeant à quatre ans la mise en réserve, la ministre Beauchamp donne ainsi raison au promoteur qui, dès le lendemain de l’annonce il y a deux ans, déclarait que le geste du gouvernement libéral entraînerait une hausse de la valeur du terrain. « D’ici deux ans, le terrain vaudra encore plus cher », affirmait le promoteur Luc Poirier au Journal de Montréal.

« Cette deuxième mise en réserve de l’île Charron a pour effet de favoriser le promoteur et de mobiliser les fonctionnaires sur une plus longue période. Sauf la ministre Beauchamp, tout le monde sait que ce sont les contribuables du Québec qui paieront pour la lenteur de la ministre », a ajouté la députée de Taillon.

Le 4 octobre dernier, les trois députés réclamaient de la ministre Beauchamp qu’elle s’active et qu’elle règle ce dossier avant la date de fin de la mise en réserve. Depuis les six dernières semaines, la ministre est muette et refuse de communiquer elle-même sa décision publiquement. « Au printemps dernier, Line Beauchamp affirmait en commission parlementaire qu’elle avait la ferme intention de régler le dossier à l’intérieur de la période prescrite. Elle évoquait même la possibilité d’une expropriation. Pourquoi aujourd’hui fait-elle marche arrière et veut-elle encore s’acheter du temps ? », se questionne le député de Berthier, André Villeneuve.

« La décision de la ministre Beauchamp de reporter de deux ans l’annexion de l’île Charron au parc national des Îles-de-Boucherville est inacceptable. Elle avait tous les outils en main pour régler ce dossier avant le 18 novembre 2009. Aujourd’hui, elle choisit délibérément d’ignorer le point de vue des citoyennes et citoyens qui refusent depuis plus de vingt ans que l’île Charron devienne une deuxième Île‑des-Sœurs. La ministre de l’Environnement manque à son devoir de protection des espaces verts fréquentés par plus de 250 000 familles annuellement », signale Monique Richard.

Dans l’intérêt collectif et des usagers du parc national des Îles-de-Boucherville et des contribuables du Québec, les députés Marie Malavoy, Monique Richard et André Villeneuve exigent de la ministre la conclusion des négociations rapidement avec le promoteur immobilier ou qu’elle procède à l’expropriation et qu’elle n’attende pas, encore une fois, deux ans pour agir.