Le lundi 12 octobre 2009

PolitiqueQuébec

La liberté d’un peuple est loin d’être une idée dépassée!

C'est plutôt une question de dignité et de démocratie!

L'indépendance du Québec ]

Par Le Conseil de la souveraineté

Alain Dubuc trouve simpliste cette idée que l’indépendance est un geste de libération. Il s’agit pourtant d’une idée moderne à l’heure où les nations cherchent à définir pour elles-mêmes leur destinée comme en fait foi le fait que plus de 150 peuples aient acquis leur indépendance depuis 1980.

Le 28 septembre dernier, sous le titre « Le dernier des felquistes », Alain Dubuc, s’adonne, malgré les nuances en petits caractères, à une forme exécrable de calomnie par association. Il dénature ainsi le combat de Pierre Falardeau et, par extension celui de l’ensemble des indépendantistes. Même s’il ne veut pas le reconnaître, l’éditorialiste continue son propre combat (en mots polis bien sûr) qui vise à maintenir le Québec dans son statut actuel de dépendance politique.

Alain Dubuc trouve simpliste cette idée que l’indépendance est un geste de libération. Il avance pourtant ses idées de manière tout à fait manichéenne: ceux qui soutiennent le projet indépendantiste sans tergiversation sont qualifiés (encore une fois) d’éléments radicaux, ils seraient mus par la rage et la colère, incarneraient un « idéal oublié » et défendraient des idées devenues marginales. Ce que M. Dubuc tente de faire encore une fois, c’est de questionner la légitimité de celles et ceux qui croient toujours plus que jamais que l’avenir culturel, économique, social et politique du Québec passe par l’accession à son indépendance. Il s’agit là d’une idée moderne à l’heure où les nations cherchent à définir pour elles-mêmes leur destinée comme en fait foi le fait que plus de 150 peuples aient acquis leur indépendance depuis 1980. Ce que l’on constate, c’est que l’accession à l’indépendance donne un second souffle à une nation parce qu’elle est perçue comme une libération.

Oui, il y a ici un certain phénomène de colonisation des esprits au Québec. La conquête a laissé ses traces sur l’âme collective de la nation québécoise, le dernier peuple d’Amérique à être géré pour l’essentiel de l’extérieur. Les longues années de dépendance politique ont fait que certains de nos concitoyens préfèrent s’assimiler ou défendre les intérêts des autres, d’où cette caricature d’un Elvis Gratton.

Surpris que l’ancien premier ministre Bernard Landry se dise largement en accord, au delà de la forme, avec les idées défendues par Pierre Falardeau, l’éditorialiste se demande s’il ne serait pas « en secret, un fanatique aux idées simplistes et animé par la rage ». Comment expliquer une telle opération de culpabilité par association qui fait penser au délit d’opinion cher à l’inquisition et aux sociétés totalitaires, autrement que par l’obligation de servir le pouvoir répressif qui a fait le rapatriement unilatéral de la constitution canadienne et qui continue à nier le droit démocratique québécois ? Pour une société où 40% de la population serait animé par la rage, nous sommes étonnamment pacifiques!

Lorsqu’Alain Dubuc affirme que les idées défendues par Pierre Falardeau sont devenues marginales, nous devons l’inviter à visionner les images des campagnes référendaires et même de la dernière campagne électorale où des citoyens, particulièrement les jeunes, scandaient « On veut un pays ». Un sondage publié dans La Presse du 30 septembre révélait pourtant que 42% des Québécois répondraient toujours OUI à la question référendaire de 1995. C’est donc dire que plus d’un francophone sur deux se trouverait du côté de la « marginalité ». Et on se demandera après cela qui présente une lecture simpliste de la réalité.

Il est de notre responsabilité, en tant qu’intellectuels pour la souveraineté, de dénoncer ce genre d’affirmations irrationnelles et trompeuses qui, si on y regarde bien, prouvent au contraire le bien fondé des idées qui ont animé Pierre Falardeau et qui animent toujours les indépendantistes.

Oui, notre nation doit mener à terme son combat pour un pays français, une libération, différente de celle des pays colonisés d’Afrique, mais qui vise le même objectif: devenir maîtres chez nous. La liberté d’un peuple n’est pas une idée dépassée, mais une simple question de dignité et de démocratie. Pour reprendre le mot de Pierre Falardeau : « Rien n’est plus précieux que la liberté et l’indépendance ». Nous saluons en lui cette vie d’engagement désintéressé et de sincérité au service du Québec.

Un commentaire à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Jean Claude Pomerleau Le 13 octobre 2009 à 8h28

    Pour régler le cas de Gesca-La Presse, il faut assumer le rapport de force et lancer un appel au 50 % de souverainiste qui compose son lectorat : Arrêtons de nourrir la bête.

    http://www.vigile.net/Arretons-de-nourrir-la-bete-Gesca

    JCPomerleau

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Cet article de 631 a été rédigé par Le Conseil de la souveraineté il y a 14 ans et 6 mois, le lundi 12 octobre 2009.

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