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Crise sur l’accès à l’avortement

« À la lumière des déclarations du ministre Bolduc dans le dossier de l’avortement, il est clair que le premier ministre doit rappeler à l’ordre son ministre de la Santé dont le comportement est de plus en plus erratique. Le ministre Bolduc est à la tête d’un ministère important et stratégique et il a la responsabilité de régler les problèmes au lieu de les créer », a déclaré d’entrée de jeu le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville.

« Dans le dossier de l’avortement, on a l’impression de revivre une crise semblable à celle des tests du cancer du sein. Le ministre avait été prévenu, mais il n’a pas agi et on se retrouve encore une fois avec une crise qui aurait pu être évitée. Il a créé un autre psychodrame inutilement. Au nom du droit des femmes à l’avortement, il doit faire preuve d’humilité et reconnaître son erreur et sa responsabilité. Il doit rectifier le tir rapidement afin d’assurer l’accès aux services d’avortement », a ajouté Bernard Drainville.

Où est Christine St-Pierre?

Par ailleurs, le silence de la ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre, et du premier ministre dans ce dossier est vraiment troublant. Où sont-ils alors que ce projet de loi touche l’un des droits les plus fragiles des femmes, soit celui à l’avortement ? La ministre doit immédiatement réclamer publiquement les assouplissements nécessaires à la loi 34 afin que les cliniques actuelles puissent continuer à pratiquer les avortements comme elles le faisaient auparavant.

« Si les cliniques privées d’avortement ne sont pas en mesure de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse en raison des contraintes administratives imposées par la loi 34, nous nous retrouvons avec un droit théorique qui n’est pas applicable. En matière d’avortement, des liste d’attentes, c’est impensable ! », a conclu la députée de Hochelaga-Maisonneuve et porte‑parole de l’opposition officielle en matière de condition féminine, Carole Poirier.