Le dimanche 9 août 2009

QuébecAmérique

Le train manqué: le TGV Montréal-New York

Les gouvernements libéral et conservateur n'ont aucun leadership en ce qui a trait à l'établissement d'un TGV Montréal-New York

États-Unis d'AmériqueCanada ]

Par Parti Québécois

François Rebello, député du PQ, a participé dernièrement à un panel portant sur les trains à la réunion annuelle de la Conférence régionale de l’Est du Council of State Government, qui a lieu à Burlington au Vermont. Il a récemment signé dans les pages du quotidien La Presse un texte d’opinion exprimant l’urgence d’agir en matière de transports collectifs. L’opinion de François Rebello exprime aussi l’importance qu’accorde le Parti Québécois à l’indépendance énergétique.

À l’invitation du président Obama, les États américains ont déposé une série de projets de trains rapides. Malheureusement, le projet du TGV Montréal-New York n’a pas été soumis. En fait, deux projets modestes touchent des liaisons avec Montréal. La durée du trajet Montréal-New York passerait de 11 heures à huit heures et demie et un train Boston-Montréal serait remis sur les rails avec une durée de trajet de six heures.

Dans le cas de Boston, la durée sera équivalente à un voyage en voiture, mais dans le cas de New York, le trajet en train prendra deux heures de plus qu’en voiture. Nous sommes loin du TGV Paris-Lyon qui roule trois fois plus vite qu’une auto! Ces projets méritent d’être appuyés, mais sont loin d’être à la hauteur des attentes des citoyens. Un changement de vitesse s’impose.

Montréal avait beaucoup plus à gagner que New York dans un projet de TGV. Aussi, on aurait pu s’attendre à ce que Québec et Ottawa se coordonnent et proposent un projet aux États du nord-est et au président Obama. Ce n’est malheureusement pas ce qui s’est passé. Nos premiers ministres ont regardé passer le train. Contrairement au président Obama, ils n’ont rien prévu dans leur budget d’infrastructure pour financer des TGV. Nos chefs n’avaient rien à mettre sur la table pour inviter le président à les suivre afin qu’il finance les 4 milliards nécessaires au TGV Montréal-New York.

Bien sûr, on a enfin commencé à parler d’un TGV Toronto-Montréal-Québec, mais nous n’en sommes encore qu’aux études préliminaires. Dans ce dossier-là aussi, il faut accélérer la cadence. Quoi qu’il en soit, la liaison vers New York ne devrait pas être retardée parce que celle vers l’Ontario tarde à se réaliser. Nous sommes chanceux, New York n’est qu’à 600 kilomètres de chez nous. L’économie du Québec ne peut plus souffrir de l’absence d’un train rapide vers la capitale économique du monde.

Les Américains aussi devraient commencer à s’inquiéter de l’absence d’un train rapide vers Montréal. Les statistiques en témoignent : les Québécois visitent de moins en moins le nord-est des États-Unis. En fait, entre 1991 et 2001, c’est 300 000 Québécois de moins qui couchent chaque année au moins une nuit dans les États du nord-est.

Pourquoi cette désaffection ? Peut-être à cause des changements de mentalité dans l’utilisation des moyens de transport. En effet, les jeunes Québécois ont moins de voitures. Les transports collectifs gagnent 1% de part de marché par année. C’est évident que le choix de la destination en sera affecté. Pourquoi se louer une voiture pour aller sur la côte Est américaine si on peut aller dans les îles du sud pour le même prix et plus rapidement ?

Pourquoi les projets de TGV piétinent-ils? Certains vous diront qu’il n’y a pas le bassin de population nécessaire. Pourtant, les populations de New York, Boston et Montréal réunies atteignent 25 millions, soit plus que les 14 millions que représentent les populations de Paris, Lyon et Marseille, qui sont desservies par un TGV pourtant rentable.

Le véritable lobby qui agit contre les TGV est celui des lignes aériennes. Pourtant, les TGV développés ailleurs n’ont jamais tué les lignes aériennes. La mise sur rails du TGV n’a eu aucun impact sur les vols Barcelone-Madrid. Le Paris-Marseille n’a eu, pour sa part, qu’un effet mitigé, réduisant de 7% l’achalandage aérien.

Je ne vous surprendrai pas en vous disant qu’un voyage en train produit 20% de moins de gaz à effet de serre qu’un voyage en voiture. Tout le monde le sait, les transports collectifs, c’est bon pour l’environnement, mais ce que l’on oublie souvent, c’est que c’est payant.

2 commentaires à cet articleFlux RSS des commentaires

  1. 1 Jean Claude Pomerleau Le 9 août 2009 à 7h16

    Québec et le TGV : Celui d’ignatieff ou celui d’Obama ?

    L’intérêt économique du Québec est de développer l’axe Nord Sud : Montréal-New York

    …………..

    http://www.vigile.net/Quebec-et-le-TGV-Celui-d-ignatieff

    JCPomerleau

  2. 2 luc Le 15 octobre 2009 à 14h53

    Bonjour a tous,
    Je suis francais actuellement en stage a Montréal.

    A mon arrivée, j’ai étais très surpris par les temps de voyages entre les grande villes. montreal, toronto, quebec, new-york. En effet, en europe, les réseaux de train sont bien plus développé que le votre.

    En effet, un réseau TGV coute très cher a construire. Mais ceux-ci sont rentable en france depuis de nombreuse année. D’accord, le trajet serait plus cher qu’en autobus ou autre (mais de peu). Mais si on vous propose de partir le vendredi soir apres le travail (3h de trajet) pour aller passer un week-end complet a new-york et revenir dans la soirée du dimanche, et le tout pour 200 dollars. Vous ne seriez pas tenté ?
    Moi si…
    Je veux visiter new-york pendant mon stage, et au final , je vais me taper 6h de route la nuit d’un vendredi et repartir en milieu d’aprem du dimanche, et tout cela pour le même prix (essence + parking etc…) et pas le même confort qu’un TGV.

    Le choix est vite fait. Les distances sont réellement raccourcies avec des réseaux de train comme ceux-ci.
    Pour ma part, je fais mes études a Lyon , et je vais passer au minimum 5 week-end par an a paris , et ceci grace aux TGV.

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Cet article de 596 a été rédigé par Parti Québécois il y a 14 ans et 7 mois, le dimanche 9 août 2009.

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